Ca faisait longtemps (entrée modifiée)

Je rédige le journal d’hier au café, en attendant V., dont le train était en retard.
Donc, hier, après les rendez-vous du matin et quelques consultations de petites annonces, ma séance chez Cavalier, je rentre au Pré faire quelques courses.
Il pleut, fait plus froid, gris, moche.

Courte nuit, je trouve. Réveil 8 heures. Un peu brutal.

Pas le jour pour se ré-arrêter de fumer. Nous décidons d’un projet collectif anti-tabac au bureau, avec I., qui est une sportive, à ce qu’il semble. Projet jogging-piscine (la semaine prochaine ?). Il me faudrait un pétard d’herbe pure de temps en temps pour bien faire et basta.

Ce matin, c’est très mondain: M.S. passe pour qu’on établisse un devis pour son prochain tournage et F.D. vient scanner quelques dessins qu’il emporte sur sa clef USB. Entre deux cafés. Puis un peu de navigation avec M.S. Je lui montre une page trouvée il y a quelques jours sur internet: « Michel Im Sumpf ». Il est assez scotché et j’envoie un e mail à l’institution néerlandaise à laquelle appartient ce document. Puis, je prépare mes affaires pour aller tourner le film avec V.
Les pages jaunes me fournissent mon itinéraire (700 mètres).

Madame B. me rappelle pour une visite d’appartement à Crimée demain apès-midi. Et me voilà à la terrasse du café de la Ville (encore!).
Ah, et aussi un très gentil mail de P.G. dont j’avais fini par désespérer d’avoir jamais des nouvelles, après le coup de fil exalté que je lui avais passé, de retour de mon premier périple dans le passé. D’ailleurs, il faut que je rappelle M. R., le directeur de ma maternelle, qui m’a laissé un message il y a un bon mois, m’autorisant à venir filmer.

Puis tournage au bureau de V.

Deux prises (la troisième est interrompue par un coup de fil). V. est immédiatement bon, présent, tragique. La dernière prise, je trouve, avec la lumière qui tombe, peut vraiment donner quelque chose de surprenant. 
V. m’apprends qu’E.G. fait une lecture prochainement. J’essaierai d’y aller.
Retour au bureau. Coup de fil de Y. Angine. Convenons quand même de prendre un verre à 19h15 en face de Beaubourg, avant La captive.

Akerman cinéma

Viens de voir, plutôt que de revoir La captive de Chantal Akerman.
La dernière fois, c’était sur ARTE et je m’étais endormi au milieu et n’avais rattrapé que la fin.
Très beau, curieusement Hitchcockien (Vertigo en mieux). Acteurs étonnants, de la poupée de cire à l’écorché. Les planchers grincent. Les portes couinent. La poussière est palpable.
Curieux cadrages « casquette » de Stanislas Merhard: comme si, debout, toujours il excédait le cadre, étouffait (et pas seulement à cause de son allergie au pollen).


Curieuse lumière diurne, comme si des dizaines de miroirs reflètaient de toutes parts la lumière du soleil pour la concentrer au milieu de l’image et pourtant étrangement désaturée, voilée, déchargée.
Curieuses nuits vertes et rouges. Tous les rideaux ont l’épaisseur du théâtre. Même les costumes de Simon sont d’un lourd velours. Les scènes en voiture surtout. Encore plus dingues – mais sur le mode mineur, presque atone – que celles de Family plot (décidément Hitchcock, mais pourquoi Proust-Hitchcock ?).

Y. a des réticences sur les deux derniers plans. La noyade (de nuit) et la recherche
désespérée du corps au petit matin. Pour le plan de nuit, je ne vois pas le problème. « Au contraire » (phrase clef du film ou plutôt leitmotiv, formule, schéma), au contraire, donc, j’adore la manière dont Simon abandonne finalement son froc aux flots, juste au bord.

En revanche, je veux bien émettre une réserve sur le dernier plan: la longueur de l’approche du bateau (avec un possible suspens du type: »Sont ils morts ? Sont ils vivants ? » un peu en dessous du niveau de la mer, c’est vrai) et l’excessive crispation des mâchoires de Simon (mais peut-être a-t-il vraiment aussi froid).

Cela dit, j’adore la manière dont le bateau passe littéralement sous la caméra, trop près pour pouvoir encore faire le point dans un vertigineux engloutissement. La musique aussi (trop dramatique, trop d’effet)  est un peu maladroite. D’accord, mais bon…Ne chipotons pas.

Give me some skin…

Mercredi réveil à 8 heures. Peu dormi. Rendez-vous pour échange de dossiers FEMIS.
En fait, J.D., mon double correcteur n’arrivera au bureau que vers 11h30.
Lecture des annonces, passages de coup de fils. Montages de dossiers.
Je regarde les prix des billets d’avion pour la Chine. 
Possible de partir du 5 au 25 juillet par exemple. 
Trouver une solution pour sous-titrer en chinois Polyeucte.

Pause déjeuner à La tartine, avant d’aller tourner avec A.P. à la Cité internationale des arts, quai de l’hôtel de ville. Le ciel est bas et lourd.

Nous tournons 6 prises. A mon avis, les deux dernières sont les meilleures.
Pas encore eu le temps de regarder.
Café, papotages jusque vers 16h30.
La société Voir à qui j’ai confié le magnétoscope DV m’a appelé pour me dire qu’il était
rentré « sans défaut constaté ». Merde.
Je repasse au bureau déposer les affaires et je rejoins Badu à La bonne bière.

Nous discutons rapidement des projets en cours. Badu a fait une VHS de Polyeucte pour
le dossier du THECIF. Je repasse encore au bureau pour taper une première version du devis et du plan de financement, que j’envoie à P.C. pour avoir son avis.
Puis RER A direction Joinville-le-pont et dîner chez mes parents qui me montrent les photos qu’ils ont prises lors de leur récent voyage en Andalousie et c’est vrai que c’est assez à tomber par terre. E mail de Y. à propos de farine de châtaignes et de Z. pour clarifier certaines choses.
Couché tôt et ivre mort. Levé tard et la gueule de travers.
De l’eau ! Des légumes ! De la vitamine C! 
Aujourd’hui séance chez Cavalier. Hmm….

Jeu de paumes…

C’est vrai que les gens ont l’air content de rentrer chez eux tous ensemble.
Ca crée une sorte d’émulation. Là, j’avoue, je pompe complètement le blog de Z.
Donc, en route vers Montreuil pour un appartement possible, mais en fait fausse alerte.
C’est une barre misérable, un coupe-gorge, un taudis.
Bref…
Retour à la ville. Il y a une sorte de mini festival chinois au Jeu de Paume.
C’est assez chic et il faut une invitation.

Y. est partie avec mon programme alors je ne sais plus qui était la réalisatrice (Emily quelque chose: je saurai demain) du film Conjugation, qui est projeté ce soir. Bon. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Elle aime Fassbinder, sans doute et peut-être même Eustache mais elle a peur des durées, peur qu’on s’ennuie et du coup c’est mortel. Le montage, synchrone à la moindre percussion,  joue les utilités. L’actrice sait quand le travelling va s’arrêter sur elle. Elle a entendu que le machino  était en position de fin. Ouvre les yeux: c’est ton gros plan. Oui! Bien ! Mortel, quoi… Et dès qu’il commence à se passer quelque chose, dès qu’il n’y a rien à jouer, ça coupe. Du coup, nous partons au bout de trois quarts d’heure et allons manger à l’Indochine.
En guise d’hommage Balzacien, nous buvons un verre au Rocher de Cancale puis nous séparons à l’angle Tiquetone Saint Denis. Je repasse au bureau pour taper ça avant de rentrer.

Pas mal de chansonnettes dans le téléphone.

Fermeture / Ouverture

Courte nuit. Last out hier soir, first in ce matin pour l’échange des dossiers.
Mal aux yeux. Tête brouillée.
Epluchage des petites annonces immobilières. Il y en a qui ne se mouchent pas avec les pieds.
Attentat en Syrie au réveil.
Alarme.

Itinéraire des pages jaunes…

Une des plus belles choses sur Internet, ce sont les pages jaunes.
Notamment, il suffit de taper l’endroit d’où l’on part et l’endroit où l’on se rend pour
obtenir une feuille de route à suivre à la lettre.
C’est ce que je fais pour me rendre du bureau, rue d’Aboukir à l’appartement de S. et G. rue Mouraud.

Ca fait une petite trotte mais le temps est divin.
Et l’arrivée paradisiaque dans ce petit jardin.

S. et G. viennent juste de commencer les travaux et attendent de pied ferme la scie-sabre qui doit leur permettre d’abattre toutes sortes de cloisons.

C’est agréable de boire un verre et de manger des pâtes au basilic frais du balcon dans ce jardinet la tiédeur d’une soirée de printemps.

Nous envisageons de projeter des films sur le mur de l’immeuble et d’installer les spectateurs dans le jardin. Rentré moyennement tard mais assez pété. K. aussi. Il a un peu exagéré sur l’alcool de prune. Nous prenons des aspegics.

Ce matin, dans le métro, un musicien provoque le ravissement général. Dommage que je tombe en panne de carte mémoire. Je lui donne mes coordonnées pour le refilmer éventuellement plus tard. 
On verra bien.

Zohilof en demi-deuil ?

Ou bien un Bacon improvisé dans quelles improbables toilettes ?
Très beau journal en images sur le blog de Z.
Viens de discuter au téléphone avec H.D. qui achetait du pain avec sa nièce.
Enquête, enquête.
Et que vient faire L.S. là dedans ?
Paradjanov, où es-tu ?

Une page a disparu…Je la ressucite

Le blog de dimanche a disparu. Etrange, étrange.
Ne vais quand même pas le retaper intégralement de mémoire.
Résumons donc.
Fin de correction des dossiers le matin au bureau.
Nicky passe en costume, lunettes anti brouillard.
K. vient me chercher. Allons boire un verre au café de la Ville.

K. pense que pour exister il lui faut à toutes forces réaliser un court-métrage dans le mois qui vient, en haute définition et selon les normes des festivals américains.
Drôle d’idée.
J’essaye de lire son scénario, mais un all stars band rend la concentration difficile.

Antipasti et gâteau au chocolat, puis K. retourne sur son toît et je joue un peu de guitare à la terrasse du café en attendant Y., qui traîne une fameuse gueule de bois. Même un verre d’eau lui ferait mal à la tête dans l’état où elle se trouve. Ah! Les bambochades adolescentes…

Nous discutons un petit moment lorsque V. apparaît dans notre champ de vision

Radieux et tout bronzé, il arrive juste de Buenos Aires.
La conversation prend ce ton badin et délicieusement léger.
Les drames sont relégués pour un temps à l’arrière-plan.
Le soleil applatit tout avec langueur.

J’allais oublier: j’ai trouvé un logiciel qui me permet de balancer les enregistrements
du 4 pistes sur le Mac. Voilà qui contribue à illuminer ma journée.

Many happy returns

Et d’abord, pour Z. et en hommage à Honoré de B. ce haut-lieu de la restauration (dans tous
les sens du terme). C’est émouvant de passer devant presque chaque jour en allant au bureau.
J’aime dire la phrase: « je vais au bureau ». J’aime le verbe « aller » et le complément circonstanciel de lieu « au bureau ». Donc j’y vais pour pouvoir dire que j’y vais. Dire ce qu’on fait et faire ce qu’on dit. Formule de Malraux que Berl donnait comme la définition même de la mythomanie.

En sortant de chez madame ma Banque (la BRED boulevard Diderot) et après m’être acheté
des tas de bonnes choses dans la boutique bio du restaurant « Grand appétit » 9, rue de la Cerisaie 75004 Paris, je tombe sur J.K. qui promène sa fille A. et va chercher à l’école son fils R.

Je l’accompagne un bout de chemin.

Au bureau, T. m’indique son site et me propose d’y apporter ma contribution.
Il s’agit d’une sorte de dogma photographique consistant à indexer le plus précisément
possible toute sa journée du lever au coucher. Gros travail, mais c’est assez amusant.
Apparemment, la manière préconisée pour naviguer à travers ces relevés est la recherche
par mots-clefs. Je fais quelques essais.
Sexe fonctionne mais pas tellement les verbes. Rien, par exemple à baiser, foutre, enculer, etc…
J’aime bien les verbes. Peu de noms propres.
Rien à Proust. Tiens, et si je faisais une journée à lire la recherche ?

Merci Clément

Me suis bien bidonné en lisant le Blog de Clément (élève de Tourcoing).
Je commençais à désespérer. Continuez…
Extrait:

Avez vous deja ramassé sur un mur de la crotte étalée au doigt par une personne dont vous ignorez totalement l’identité?
Une respectable mère de famille a-t-elle déjà devant vous déclaré haut et fort à ses enfants que s’ils travaillent mal a l’école c’est a votre place qu’ils se retrouveront?
Vous a-t-on déja renversé intentionnellement un café brulant dessus pour un simple probleme de mésentente purement physique?
Devez vous compacter des poubelles puis retourner des burgers dans la minute qui suit?
Un abruti total qui ne connait pas son travail a-t-il déjà essayé de vous apprendre le vôtre?
Savez vous qu’un steak qui tombe par terre retourne sur sa plaque si personne n’a rien vu?
Êtes vous conscient du rapport a l’hygiène et au professionnalisme qui règne dans une équipe de fast food?
Un conseil, ne mettez plus jamais les pieds dans un quick.

Samedi matin, c’est calme…

Personne à droite, personne à gauche.

Personne devant, personne derrière.
Je coupe l’alarme.
Et voilà mon bureau, qui m’attend bien gentiment.

Bon. Journée laborieuse en perspective: correction des dossiers du concours de la FEMIS.
Heureusement, les dossiers sont toujours là. Je les avais laissés sous le bureau jeudi matin.
Les dossiers de la FEMIS sont toujours remis dans de drôles de sacs:

Je me demande qui achète ces sacs. Ou alors, peut-être que ce sont des sacs récupérés lors de vide-greniers ou de dispersions à l’amiable ?
Il faudra que je pense à demander.
Bon, il faut que je m’y mette. 

Belle lumière en sortant du métro gare de l’Est ce matin. La perspective du boulevard de Strasbourg désert. Paris fait la grasse matinée.

Qui est Versilov ?

Versilov, non content d’utiliser le pseudonyme d’un héros Dostoïevskien, va au cinéma tous les jours et tient son blog (sous le titre sibyllin de KUHE IN HALBTRAUER, avis aux germanophiles) à l’adresse suivante: http://www.20six.fr/Versilov

Apparemment, il n’a pas beaucoup apprécié Polyeucte.

En revanche c’est un fanatique de H.D.

Versilov écrit exactement comme L.S. dans Libé. Il dialogue avec lui-même et balance des jugements aussi hilarants que définitifs sur toutes sortes de films, la plupart du temps sous l’effet de l’alcool.
Une lecture fortement recommandable.

Dure limite…

Comme dit H.D., « c’est dur ce matin: on a du manger trop de fraises ». Effectivement. J’essaye d’emmerger depuis six heures du matin mais, en réalité, j’aurais mieux fait de prendre une aspirine avant de me coucher. C’est une vieille recette bretonne.

Bon. Faisons un peu le point. 
Hier, nous devions aller avec N. prendre des sons à la fondation C. mais tout à coup je me rends compte qu’il manque le petit caisson de plastique qui sert à mettre les piles dans le DAT. Donc, impossible de s’en servir et nous devons reporter.

Nous allons donc manger un morceau à la brasserie. Il fait beau.

J. (dont c’était l’autre soir l’anniversaire) est là aussi. Il avait besoin de m’emprunter un peu de matériel son pour un tournage ce week-end.
Ensuite, je pars à la recherche du morceau de plastique (que je n’ai pas encore trouvé) et je chante plein de chansons dans mon téléphone.

A Pigalle, j’entre dans toutes les boutiques de musique et passe des heures à me faire détailler tous les enregistreurs numériques par les vendeurs. Je finis par craquer sur un petit 4 pistes qui tient dans la poche et dont il faut maintenant que j’apprenne à me servir. 
Dîner chez les D. aux fraises. Succu. 
Rentré et surtout réveillé un peu n’importe comment.

J’ai chaud / j’ai froid

On ne sait vraiment plus comment s’habiller.
J’étais parti en chemise ce matin, dans l’enthousiasme du soleil et d’une légère brise. 
Maintenant, il fait de nouveau gris et froid. Vais-je avoir le courage de ressortir pour
aller voir quelques Rohmer à la cinémathèque ?

En début d’après-midi, visite de l’atelier de M.D., avenue de Choisy.
J’arrive horriblement en avance, ayant prévu du temps pour déjeuner avec ma mère qui est obligée de partir tôt. Evidemment, puisque j’avais ma guitare avec moi, j’aurais pu retourner au square jouer un peu sur un banc. J’avais commencé à me faire des amis, lorsque Sylvette est arrivée avec ses castagnettes. Seule ombre au tableau: la gardienne du square est triste à pleurer et déclare avec la plus grande solennité: « vous savez que c’est interdit de jouer de la musique ? ».

M.D. est montée sur ressorts et me fournit toutes sortes de documents concernant les dossiers de demande d’atelier, les FRAC, l’AFAA etc… Cela, tout en se préparant à manger, en me préparant un café et en terminant un travail urgent sur son ordinateur. Waouh ! J’apprends plein de choses et également qu’elle connaissait bien la région d’Entrechaux, le Crestet, Stahli (est-ce que le « h » est bien placé comme ça ? Hmm…J’ai un doute…), ayant grandi dans la voisine Ardèche. Nous regardons des photos de ses travaux, des films, des livrets. Je trouve ses interventions sur les payasages très dramaturgiques. On pense tout de suite danse et théâtre. Paradjanov. Il faudrait qu’elle voit aussi Solo Tu d’Anne Benhaïem. C’est vraiment enchanteur cette visite d’atelier. Dans la salle de bains, il y a une affiche d’une exposition de Guillaume Leblon. Je me demande s’il a un rapport avec Clément Leblon ?

Nous sommes interrompus par le passage de Mr R., rersponsable de travaux de terrassement dans le jardin. Il y a aussi un essaim d’abeilles dans le mur, mais il paraît que les pompiers refusent de s’en occuper et qu’il faut faire appel aux apiculteurs de la ville de Paris.

J’avais prévu de rester dehors toute la journée, pour jouer avec mon nouveau gadget et faire des enregistrements sauvages dans la ville mais le froid s’abbat sur moi et je rentre à tire-d’aile.

Coup de fil de K., un partenaire de F.D. au théâtre qui va partager l’appartement avec moi pendant quelques temps. Je vais donc avoir un room-mate. Il arrive demain.
Nous nous organisons avec Tom pour déblayer la chambre.

Docteur Maurice and Mister Eric


Vu trois documentaires télé de Rohmer (Perceval, Don Quichotte et Edgard Poe).
Dans le dernier, un home movie délirant d’après un scénario de Poe (Bérénice et ses dents)
avec Eric en héros hagard, obsédé par la dentition de sa cousine.
Très beau Chrétien de Troyes, évidemment en regard du film Perceval le Gallois.
Me suis un peu endormi au Quichotte.

Rencontré P.L. et R.L. et nous décidons de dîner ensemble la semaine prochaine.
Ils restent pour le Dreyer que j’avais vu il y a deux semaines.
J’essaye de leur vendre le Straub. R. paraît presque convaincu mais P. est vraiment braqué.
Straub s’est fait beaucoup d’ennemis, décidément…

J’essaye, avec humour quand c’est possible, de tenir mes engagements et de me préserver de douloureuses situations. Comprenne qui pourra…
Rentré au Pré Saint Gervais. Ai fait une première tentative d’enregistrement sur le 4 pistes et ça marche.
En revanche, l’autonomie sur batterie semble tout de même limitée.
Prévoir le secteur autant que possible.

Guitare et harmonica, thé et sympathie…

E mail de Megumi qui, rentrée au Japon, me renvoie la photo qu’elle avait prise de moi au Palais de Tokyo. C’est vraiment gentil.
Elle joint également des photos de l’aéroport KensaI et d’un arbre en fleurs à Hiroshima.

C’est tout à fait le Japon comme on se l’imagine couramment.
Sinon, rendez-vous ce matin avec Badu au Bar La bonne bière, à l’angle de Faubourg du Temple et de la Fontaine au roi. Comme elle habite à côté, elle arrive avec un peu de retard et une drôle de paire de lunettes qu’elle regrette un peu d’avoir acheté sous l’influence d’une amie. Nous discutons de nos différents projets et mettons en place un planning de travail puis je rejoins Y. qui est justement en train de récupérer (avec succès) les données de son disque dur chez CLG informatique.


Nous allons déjeuner au Pô Manna, non loin. La patronne est tellement « space » qu’elle a oublié d’ouvrir la porte du restaurant et qu’elle ne s’en aperçoit qu’in extremis, alors que nous avions presque perdu espoir. Passage au bureau pour récupérer machines, guitare et harmonicas. Back home. Courses chez Leclerc. Coups de fils de Y. Grande confusion intérieure (chez moi). Vite Proust !

Au bureau

Quoi qu’en dise Mme Dumas, j’ai pris beaucoup de retard ces jours-ci dans la rédaction de ce journal.
Essayons de faire le point.
Ci-dessus une photo de mon bureau avant le rangement. Je prendrai plus tard une photo du bureau dans son état actuel. Pour l’instant, la batterie de mon appareil est à plat.

Tout s’est précipité dimanche, les événements s’enchaînant un petit peu rapidement: nous déplaçons tables et cartons avec ***.
Le héros du jour, c’est Tim (ci-dessous), un associé de Nicky qui travaille dans la même pièce et m’apporte une aide précieuse, tandis que Nicky se débrouille pour avoir rendez-vous juste le temps de déplacer les meubles et les caisses. Donc spéciale dédicace à Tim:

Dimanche soir, nous sommes invités à dîner chez P.M. mais comme nous travaillons tard et que nous sommes carrément grossiers, nous n’arrivons que vers 23h00. P.M. et O. sont en train de grignotter des chips et des cacahuètes en buvant du champagne.

P. nous présente sa fille Lisa. Nous faisons de la musique ensemble mais elle est très fatiguée et doit nous abandonner. Lisa a plein de jouets très marrants pour faire de la musique.
Le dîner est une merveille: des mezza lune aux asperges, un excellent Saint-Félicien et une tarte tatin maison. Nous papotons jusque vers 4 heures du matin puis taxi et maison.

Ce qui ne m’empêche pas de me réveiller avec les poules (le coq qui chante à l’arrière de l’immeuble).

Lundi, journée de déménagement-suite (les fauteuils et les caissons à tiroirs) et d’installation et rangement-suite jusque vers 19h30. Je dois repasser au Pré Saint Gervais, car j’ai stupidement oublié de prendre l’alimentation du powerbook. A propos d’alimentation: je ne retrouve plus celle du deuxième disque dur Firewire La Cie. 

Je reprends le récit, après avoir arrêté hier. Passons rapidement sur lundi. 

Donc, ensuite, Y. passe me prendre et nous allons manger un steak tartare au Grill Montorgueil, avant de rejoindre N. et P. à l’anniversaire de J. rue Mandar.
Il y a un certain nombres de personnes que j’ai déjà vues et quelques nouvelles.
De toutes façons très vite je ne fais plus que danser de manière grotesque mais avec passion.
O. et P. me donnent un coup de main et une véritable ambiance de fête commence à prendre corps dans la pièce que nous avons investie. Y. danse par intermittence et entretient d’absurdes conversations avec des garçons affolés sur le canapé. Je suis plus qu’en nage.

Rentré vers 1h30 – 2h00

Mardi matin, en me levant je sais que je ne pourrai jamais travailler dans ce bureau. Enfin, bien sûr, je peux y écrire, y consulter mes mails, faire des travaux de bureau. Mais je ne peux pas envisager de monter un film et encore moins de faire de la musique. Je gênerais trop les personnes qui travaillent autour de moi (je l’ai tout de suite compris) et je ne peux pas travailler au casque. Donc, il faut que je déménage dès que possible mes affaires. J’explique à N. qui est désolé, mais qu’est-ce qu’il y peut ?
Y. vient avec son i-book et nous installons système et programmes.
Je reste jusque vers 20h30 puis rentré, guitare, Proust.

Coup de fil de madame Dumas: dîner au château jeudi soir. Chic.