TOGA

Bastia, c’est en fait une princesse endormie, mais il y fait meilleur qu’à Paris.
A Toga, c’est le géant Casino qui a remplacé l’industrie Mattei. Il reste les entrepôts à charbon derrière, avec des autocars et on y fait des rencontres érudites.
On en apprend de belles sur toute sortes de beignets à la farine de châtaigne.
Il faut que je me remette dare-dare à la note d’intention de 在别处. Demain matin, se lever tôt, l’esprit frais, avant d’appeler B. pour finaliser le dossier.
Ensuite, mix et remix avant le départ pour Genève, conditionné par l’arrivée des documents imprimés venus du Nord.

GASTRO ENTERRÉ

Depuis hier matin, pas possible de remuer le petit doigt.
Dormir, dormir et dormir.
Et pourtant, j’ai du travail. Je l’entends qui m’attend, qui tape du pied.
Rien à faire, je ne peux, ne puis…
Zzzzzzzz…
Demain.

APOCALYPSE

Les débris qui précèdent l’apparition.
De quoi ? D’un cirque ?
Peut-être.
Je ne sais guère.
Les journées sont trop courtes, mais s’allongent.
Le soleil revient.
Bien chanté lundi soir et voix à l’hélium mardi matin.
Welsh, bière, vin et vodka font bon ménage.
Et maintenant, ascèse. Travaux nombreux, parallèles. 
Corse, Suisse.
Dunkerque, peut-être. Attend confirmation de G.
Nouveaux logiciels disponibles pour votre ordinateur.
Le redémarrage sera nécessaire.
Un peu de thé.

DUNKIRK COUNTERPOINTLESS

2010

Imaginé comme un hommage au film Tango de Zbigniew Rybczyński, ce plan-séquence de huit minutes, interprété en direct par le musicien Valentin Carette (Idiot Saint Crazy), qui commence le film seul, immobile, au centre de l’image, est l’occasion d’une performance synchronisée pour une quarantaine d’intervenants exécutant des actions répétitives sur le Môle 1 du port de Dunkerque.

Tandis que ces actions absurdes se télescopent joyeusement, la guitare de Valentin Carette distille des riffs empruntés à Steve Reich qui, passant à la moulinette de deux pédales d’effet, l’une intervenant sur le Pitch, l’autre sur le Delay, démultiplie les séquences répétitives en une mélopée hypnotique.