Comme dit C.Z., après la période noire, il y a la rose, puis la bleue… Je suis donc passé des grogs au vin chaud. Première nuit passée d’une traite, grâce à l’ Actifed et premier réveil relativement serein. En revanche, c’est Y. qui est malade maintenant. Misère.
J’avais dû jeter l’éponge pour Tourcoing lundi, étant incapable de dépasser les -12dB dans la conversation courante et bien m’en a pris tant fut épouvantable la nuit de lundi à mardi. Mais aujourd’hui, c’est dit, les affaires reprennent. 
Rendez-vous à 10h avec E. chez Fin Avril pour le saint montage. 
J’ai gravé des DVD de Polyeucte à ventiler. Dont un pour un certain H.C., élève de 1ère L. qui, très gentiment, m’a écrit parce qu’il doit étudier la pièce au lycée.
Il faut également que je repasse rue Poulet en fin d’après-midi pour accueillir un technicien de Mondial Fenêtres qui doit établir un devis pour le double-vitrage. Et ensuite, on a parlé d’une barrique de rhum avec H.D., à moins que je ne sois requis pour soigner Y. 
L’ameublement de la rue Poulet a été révolutionné par le passage éclair de C.
Hum…
Il faudra que je prenne le temps de penser aux dessins animés hallucinés dans la nuit de lundi. L’un avec voix off d’Antonin Artaud: « IL – EST – MO-ORT-LE-COR-BU-SIER ! » accompagnant les va-et-vient répétitifs d’un couteau sur une table de bois dont la lame courbe arrache de longs copeaux, sur lesquels viennent s’inscrire des signes cabalistiques.

En capturant les images de l’appareil photo pour mettre à jour Ciudad del mar je retombe sur cette photo de K.M. prise mardi à Tourcoing. Je suis sûr que c’est une actrice formidable et j’aime bien l’alignement des placards gris avec l’extincteur rouge.
Vers 7 ou 8 heures du matin, je me sens mieux et je commence à pouvoir dormir sans être torturé par des cauchemars fastidieux dans lesquels je dois comptabiliser des trucs sans nom, qui ressemblent alternativement à des pieds, des nez ou des bouilloires. Le début de la nuit, la tête dans un étau puis, grâce au paracétamol la fièvre retombe mais alors je suis en nage et ce n’est guère plus confortable pour dormir. Ensuite viennent les visions pénibles.
Donc j’ai dormi ce matin et ne suis pas allé au cours de chinois. Je n’ai pas non plus renvoyé la chemise à manches courtes (alors que j’avais commandé une chemise manches longues). Y. est allée à son cours de portugais et a fait des courses sur le chemin du retour.

J’ai téléchargé, sur les conseils de Rock’ n Folk Passover des Black Angels, qui est une pâle copie de Joy Division en pas très frais, Shotters Nation des Baby Shambles, qui m’ennuie considérablement et Myth of the near future des Klaxons, qui portent bien leur nom. A la poubelle tout ça. 

Décidé aussi d’arrêter définitivement de suivre Prison Break, dont le 4ème épisode me laisse sur le bord de la route au bout de 10 minutes.

Sur les recommandations de C.Z. (qui m’envoie un film de son lait de poule), Y. est aussi allée me chercher une bouteille de rhum pour que je puisse me préparer des grogs à gogo. D’ailleurs, il me semble qu’il sera bientôt l’heure de mon deuxième grog.
Tiens Joey Starr vient d’arriver (pas lui en personne mais un fichier zip de son album Gare au jaguar).

Bon, je vais me recoucher.

Je pensais n’avoir pas la force de poster quoi que ce soit, mais j’ai vu que H.D. m’avait posté et je me suis dit que le travail était déjà à moitié fait.
Décidément, je n’ai pas le courage de chercher l’appareil photo ni le câble USB pour capturer les dernières images, les retoucher dans Photoshop et les poster sur l’iDisk. J’espère aller mieux demain.
Pour l’heure, la crève. La bien lourde.
Je n’arrive plus à écrire alors j’arrête.

Réveil 8h20. 
Séance musculation jusque vers 11h30-12h00.
Y. est pompette quand j’arrive, parce qu’elle s’est mise à la Kriek de bon matin. Nous terminons la soupelette poireaux-pommes de terres d’hier soir et je file rue Poulet terminer le DVD de S., le lui dépose et fonce chez Fin Avril pour continuer les morphings de Thérèse. J’apprends à me servir du time remap. C’est beau.
Moi qui avais décidé de me mettre à un régime draconien, je me laisse tenter par les gâteaux orientaux, les loukoums, le halva, puis le pain, le fromage, les saucisses, les cornichons et le vin offert par les D. Et en rentrant un steak. Et maintenant, des châtaignes. Hum…
Sinon hier, après le cours de chinois, suis allé déjeuner avec D.C. pour discuter de ce projet de workshop à Bayonne qui est en attente pour l’instant. On rigole bien et D.C. a le même problème d’orientation que moi, en plus de n’être pas physionomiste.
Hier après-midi, travail rue Pöulet et le soir, avec Y., on regarde 2046 mais on arrête en plein milieu parce que c’est ennuyeux à mourir ces longues séquences publicitaires et à la place nous décidons de regarder Libelei. C’est tout de suite autre chose.
Ah, tiens, j’avais oublié: tout à l’heure j’ai pris une photo de l’école maternelle qui a finalement été construite près de la rue Poulet, alors que je m’étais habitué à l’idée d’un chantier perpétuel (trois ans qu’il était là) et je m’étais dit que je ferais bien un montage avant / après, en allant rechercher une prise de vue du chantier. Hum… Demain ?
Y aura-t-il des trains pour Tourcoing ? D’après les actualités, il semble que oui.

J’aurais voulu mettre ici la photo des travaux de désamiantage de Jussieu, prise ce matin en allant faire de la gym, mais il ne faisait pas encore suffisamment jour et la photo est floue. A la place, donc, l’arrière de la Gare du Nord, prise mercredi en marchant du restaurant japonais à la rue Deguerry.
Je n’ai pas le sens de l’orientation, c’est affreux. Si quelqu’un me demande où se trouve la rue Sainte Croix de la Bretonnerie, bien que je passe devant tous les jours, je suis incapable de lui indiquer ne serait-ce que dans quelle direction chercher. Je déteste cette infirmité chez moi, mais c’est ainsi. 
Hier après midi, c’était morphing Sainte Thérès chez Fin avril et trop de gluten, en particulier parce que je m’étais jeté, vers 15h30, sur un diabolique mille-feuille du pâtissier de l’avenue Parmentier (au niveau du métro Goncourt, à peu près) et m’étais ensuite empiffré de petits gâteaux Ikea en salle de montage. Mal au ventre toute la nuit. Ca va mieux. Il faut arrêter la farine de froment et tous ses dérivés. Un poison violent, pour moi. Le fait de courir ce matin a heureusement un effet détoxifiant. Je repasse par la maison, regarde l’épisode 4 de Sexy dirty money avec le casque pour ne pas gêner Y., qui travaille son piano en prévision du cours de l’après-midi.
A 11h30, je saute sur un Vélib’ pour me rendre gare Saint Lazare où je récupère une veste Hugo Boss taille 50, qui est très belle et pile à ma taille. Je rentre à pied de St Lazare à la rue Poulet. C. était sensée passer vers 14h pour me rendre les clefs et récupérer deux ou trois affaires à elle, mais elle m’appelle pour me dire qu’elle renonce, en raison des embouteillages. Je regarde 3:10 train to Yuma de Delmer Daves en mangeant une saucisse aux lentilles et m’attaque à la capture et à l’export en Mpeg 2 des films de S.L. 
En même temps, je regarde 3 épisodes de Tell me you love me et je commence à m’accrocher à la série. Et j’achète un costume Monsieur de Fursac mais je rate de peu un magnifique Yves Saint laurent. 
La carte Vélib’ est arrivée mais elle ne marche pas. J’appelle le central: il m’est répondu que la carte devrait être opérationnelle sous 48 heures. Les chiens ! Me voici obligé de reprendre une carte temporaire pour rejoindre Y. qui a fait les derniers raccords de carrelage et préparé du riz sauvage. Demain matin, renvoyer la chemise manches courtes, cours de chinois et déjeuner avec D.C., de passage à Paris.
Et maintenant, une tisane et au lit avec un livre mais lequel ?

Il n’est pas tout à fait exact de dire que je n’avais pas fait de photo.
J’étais de mauvaise humeur et je n’avais plus pensé à cette photo prise à l’entrée de la salle de projection du Méliès lundi soir avec mon téléphone. Il faut aussi rappeler que n’ai toujours pas récupéré ma clef USB Bluetooth (je crois que je peux faire une croix dessus), oubliée il y a des mois de cela lors d’une intervention dans une école et que c’est pour cette raison qu’il m’a fallu attendre aujourd’hui d’être de passage rue Poulet pour transférer les photos du téléphone sur le G5.

MAIS JE ME SOIGNE

Je ne sais pas pourquoi je reste d’humeur massacrante.
Ne parler à personne, ne voir personne.
Je crois que je vais rester quelque temps rue Poulet pour travailler, réfléchir, classer, trier, me réorganiser.
Après être allé me faire couper les cheveux, je suis passé à Saint Denis ce matin, pour repérer des lieux. Pris quelques photos et notes. Il me reste pas mal de travail pour mettre à jour le site.
Sinon, comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, Tourcoing est toujours en travaux. Tourcoing est en travaux depuis que j’y travaille (8 ans, maintenant) et c’est la seule ville qui a l’air encore plus vieille, délabrée et décrépie après les travaux qu’elle ne l’était avant. Je me demande comment ils se débrouillent. 
N’empêche que c’est émouvant ces tranchées profondes sur le parking de la place du marché (de l’ancienne place du marché puisque maintenant ce sera un parking). Ce qui est émouvant c’est de voir toute cette terre. La terre de la ville. On oublie toujours qu’il y a de la terre, de la bonne terre bien grasse, sous la couche de bitume. C’est beau.
Ah tiens, j’avais fait chauffer de l’eau pour un café et je l’ai laissée refroidir. 
Tant pis, je vais remettre ça.

Pas dormi. Me suis tourné, retourné. 
Hier soir, j’étais rentré exceptionnellement pour assister à une projection de On en est là dans la programmation des Rencontres au cinéma Le Méliès de Montreuil.
J’affectai de prendre avec dédain ces 7 petits films, mais si ça se trouve je ne ferai jamais rien de meilleur. Déjà heureux si j’arrive à faire aussi bien.
Je n’en dors pas de la nuit.
Surtout qu’en rentrant il y a un mail de J.S.C. me signifiant le refus des Tianjin Babies par le festival de ***. Evidemment, ça ne me surprend pas mais c’est tout de même décevant. Heureusement qu’il y a la projection du 29 novembre à PLP. Je me demande si quelqu’un en France a vraiment envie de voir ce film. Au sens américain du verbe « vouloir ». Ou bien faut-il couper tout le texte chinois et revenir à la première version ? Ou tourner de nouvelles séquences ?
Je rumine ça tout en ne dormant pas de la nuit et j’ai mal au dos, j’ai sommeil, j’ai la gorge qui brûle et je n’ai toujours pas fait de photo et je n’ai toujours pas trouvé de lieu à Saint Denis pour le blog en dur et je n’ai même pas trouvé une minute pour y aller la semaine dernière. Il faut que j’arrête tout. De répondre au téléphone, de voir des gens, de regarder des films, tout ce qui n’est pas Ciudad del mar et Tianjin Babies. Il faut que. Il faut que. Il faut que. Il faut. Je dois. Je dois. Je dois.
Maintenant, il faut que j’attrape le train de 6h58.
Autant envie de retourner à Tourcoing que de me pendre.
Peut-être que je vais me pendre, à la place ?
Hum…

7h01.
Il faut que je me dépêche de ranger mon sac, de me laver les dents et que je saute dans le métro pour être à 8h00 pétantes à l’école pour le cours des deuxième années.
Hier soir, projection de Machorka Muff, Introduction à la « musique d’accompagnement pour une scène de film » d’Arnold Schoenberg et Du jour au lendemain au Fresnoy. J. très en forme invective l’audience à bonheur.
Je retrouve H. et W., qui sont en stage pour 3 mois. Il y a aussi A.M., qui n’a pas très bien compris les films et me demande des explications. Dîner à l’étage (c’est maintenant un restaurant). S. n’arrête pas de traiter tout le monde de « petit con », lui même y compris, mais c’est affectueux. W.L. avait aimé le dernier Bergman mais S. lui répond: « C’est nul, nul, nul. » Il se tourne vers son voisin de table: »qu’est-ce que vous en pensez vous ? ». Celui de répondre qu’il trouve effectivement le film mauvais. 
« -Mais mon vieux, dire que le film est mauvais vous n’en sortez pas, vous êtes cuit: il faut dire que c’est nul, nul, nul. »
En revanche W.L. n’a pas aimé Belle toujours. J’objecte qu’à mon avis c’est du bonbon. Il est temps d’aller se coucher.
H. me dépose à Lille. O. et L. sont couchés. Je leur ai apporté leur tirage.
A propos, j’ai aussi celui de H.D.
Oh, là, là, 7h12 !

Réveil à 10h00.
Pas trop la gueule de bois malgré les alcools nombreux et variés absorbés hier soir chez les B. Il y avait P.R. et E.B., M., qui travaille au Jeu de Paume et A.M., de passage en France pour un séjour d’enseignement au Fresnoy et que je verrai logiquement demain soir à la projection des films des S. 
Je fonce faire mon cardio fitness et mon special dos.
A 12h30, je suis en pleine forme, c’est à dire que j’ai envie d’aller me recoucher illico. Épeautre et saumon fumé. Thé fort. Y. est toujours bien malade. Une sorte d’angine aujourd’hui. H. nous envoie de très belles photographies de sculptures indiennes. Il faut toujours que je passe chez E. et L. leur déposer le chocolat, qu’on a du mal à ne pas manger nous-mêmes, mais ils sont tout le temps dehors et il faut attendre ce soir.
Les jours raccourcissent. J’ai rêvé que j’étais très vieux et en train de mourir. C’était pas trop effrayant mais j’étais tout de même un peu triste.
Téléchargement de l’intégrale de Of Montreal, divers menus travaux d’écriture. Une sieste vers 15h. 
Se faire un emploi du temps plus ou moins fixe.

Mouais… La propreté des vitres de H.D. laisse sincèrement à désirer. Il va falloir agir. Et vite.
Sinon, ce matin, j’ai pris ma première leçon de chinois. Nous ne sommes que 3 élèves et, étant donné que j’en suis à la leçon 28 de la méthode Assimil, j’ai pris de l’avance, ce qui me permet de fayoter un maximum auprès de notre professeur N.
J’en prends pour 6 mois, à raison de 2h tous les samedi matin, puis je rejoins Y. pour notre rendez vous de 12h15. J’arrive en retard en raison d’un problème de Vélib’. J’en profite pour faire un point: avant de retirer un vélo, assurez vous
1- Que les deux pneus sont bien gonflés
2- Qu’il y a une chaîne.
3- Que le loquet permettant de régler le niveau de la selle n’est pas cassé.
j’avais omis la vérification n°3 ce matin, ce qui m’a mis en retard (il faut attendre quelques minutes avant de pouvoir retirer un nouveau vélo après qu’on vient d’en rendre un). 
Nous allons déjeuner au japonais derrière le BHV, qui a beaucoup baissé. Les sushis ne sont pas très frais. Passage rue Poulet pour faire de la musique et des essais avec Logic Studio puis chez H.D., donc, pour renoncer finalement au voyage à Venise (trop cher à cette période) et papoter un moment.
J’adore le dernier album de Peaches, Impeach my Bush et aussi Hissing Fauna, Are You The Destroyer? de Of Montreal. Bonne musique de vélo, bonne musique de danse, bonne musique de gymnastique.
L. ne s’est pas réveillée à temps pour que je lui dépose les chocolats et que je récupère les photos de C.Z. Je ferai ça demain.
J’ai mis mes chaussures qui font mal pour les faire à mes pieds. Il faut bien calculer ce qu’il y aura à marcher, à faire en vélo, en métro, etc… Je m’en suis bien sorti aujourd’hui. 
Ah, j’allais oublier de dire que j’ai remporté les enchères sur une chemise Yves St Laurent et une veste Scherrer. Je dois essayer un costume Armani dans la semaine et récupérer un pantalon Agnès B. rue Dieu lundi.
Il faut qu’on se dépêche: il est l’heure de sortir.