SHOPPING

C’était l’été, tout à coup. 
Il faisait beau, même s’il faisait frais.
J’avais déposé C. à l’école et filé direct à Montreuil.
Un café allongé au Café Salé, pour le soleil, mais je préfère Les indécis, pour le personnel.
Lecture du Monde.
Le vieux monde se déchire, E.M. a toutes ses chances. C’est bien.
Le pauvre E.V. fait pitié. On lui souhaite de savoir se reconvertir.

Passage au studio. G. et M. sont en train de faire des calculs.
J’en profite pour appeler mon banquier.
Il est euphorique:
– Vous avez besoin de trésorerie ? Allez-y, je vous fais une autorisation de découvert.
– Good, je dis.
Alors je commence à acheter des trucs: un écran de cinéma, un Mac Pro, un meuble de studio.

On fait un point avec G. sur le mobilier, l’éclairage, les couleurs, les portes, les poignées.
L’électricien doit passer dans la journée.
M. va commencer à installer les laines dans les murs.

Je passe chercher C. à l’école. 
On va déjeuner au restau japonais en face de la maison, comme tous les mercredis.
Comme tous les mercredis, il y a la même dame avec sa petite fille, qui déjeune dans le même restaurant à la même heure.
Cette fois on se parle.
La petite fille, N., qui a sept ans, voudrait faire du piano.
Je prends les coordonnées de la maman pour lui envoyer celle de V.
Et je parle à la dame du projet du studio.
Il se trouve qu’elle est la sœur de G.M.-V.
Dingue.
On se reverra mercredi prochain.

On rentre, un café.
Je passe mes commandes.

A. appelle. 
Il vient et m’attend au bar à l’angle Rambuteau et Beaubourg.
On le rejoint avec C., pour faire du repérage d’appliques lumineuses, de dalles de moquette et de poignées de portes chez Leroy Merlin.

Ensuite, on dépose C. au conservatoire et on va repérer des tabourets de bar et des fauteuils d’appoint chez Conforama.

On passe chez Habitat.
C’est cher et il n’y a rien de bien.
On nous offre un café imbuvable. Amer et sans goût.

On va en boire un vrai, le temps de faire le point avant d’aller chercher C.
I. et son papa sont là.
On va ensemble s’acheter des glaces et on rentre tous à la maison.

I. et C. jouent pendant qu’on cause musique et son avec A en buvant du thé vert rapporté de Chine par L.
Sur le conseil d’A., j’écoute en ce moment Colin Stetson, au saxophone appareillé.
Je pense à John Hassell. A. me dit Evan Parker.
Je note.

M.T. m’a écrit.
Les ATC sont revenues de révision. 
J’ai les photos des cartons.
J’attends des nouvelles du centre et du caisson de basse.
– Don’t worry, let me handle this…
– I’m very interested in the sub and the center. This is a film mix configuration…
– You’re going to own the very best sounding studio in France…

Yes, indeed.
Fuck yes.

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