PRINTEMPS SUR PARIS

Alors Ghost in the shell c’est vraiment débile comme la copie chinoise de la copie américaine de la copie japonaise de la copie américaine d’un original oublié.
Grimace de la grimace de la grimace.
Il n’y a rien à en dire tellement c’est lamentable, sauf que je n’aurais pas dû rester jusqu’au bout, alors que j’avais envie de pisser.

Seule chose qui m’en reste: cette joie de sortir de la salle et de retrouver l’air, le soleil, la vie.

Sinon, j’ai été particulièrement attentif au mixage, au placement des éléments sonores, mais c’était tellement grossier que je n’ai rien appris.

Avant, j’étais allé écrire dans un bistrot de la rue Montorgueil. Bien avancé. Je rends le texte demain soir.

Ce matin, je m’étais levé tôt pour aller faire de la gym.
Me suis réveillé avec la chanson Giant de The The dans la tête. C’est curieux: j’ai écouté toute la discographie du mec jusqu’aux années 90 et c’est la seule chanson que j’aime. Quelque chose me plaît irrésistiblement et inexplicablement dans ce morceau. Quelque chose qui vient de la rythmique et des timbres médiums aigus qui viennent jouer avec la basse au bout d’une minute trente environ. Cela tient au mélange de sons très primitifs – l’on dirait des bois frappés – avec des sons synthétiques maigres et pauvres. Le fait qu’il n’y ait qu’un riff tout au long du morceau et que pourtant l’on ne s’y ennuie pas. Cette impression que ça va sans cesse de l’avant, que ça grimpe tout en faisant du surplace, que c’est solaire. Bref, j’écoute le truc en boucle toute la matinée, en marchant, en faisant de la gym, en rentrant. Pour essayer de comprendre.
La grâce de la simplicité.

Le torticolis est enfin parti. Il ne reste qu’une vague raideur, qui se dissipe en bougeant.
Ensuite, trois courses.
Je rentre me préparer un steak d’onglet grillé avec du fenouil braisé.
Le reste est déjà décrit plus haut.

Tout en préparant le déjeuner, je me disais que les opinions, décidément, ça n’existe pas. Si nous étions un peu plus rationnels, il n’y aurait pas d’opinions mais des arguments objectifs, des rapports de force et des prises de position en faveur d’un but à atteindre. Mais c’est là que tout se corse: pour qu’il y ait but à atteindre, il faut qu’il y ait croyance en un but, en une finalité. S’il n’y a pas de croyance, il ne peut y avoir de but et partant pas d’argumentation en faveur de quoi que ce soit. Donc, il n’y a pas d’opinion (ce serait alors une position arbitraire, sans arguments, sans logique) mais il y a bien fatalement des croyances. Et comment s’administrent ces croyances ?
Misère.

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