CRAPAUD TRANQUILLE

À chaque instant, S. est prêt à partir pour une chasse aux serpents, mais ce n’est pas la saison. Les serpents sont cachés dans des trous et attendent l’été. Les lézards sont de sortie. Il faut guetter les pierres et les murs au soleil à l’heure méridienne.

Mais en passant chez mes oncles et tantes J. et H., nous sommes mis en présence d’un énorme crapaud, tout ce qu’il y a de calme. On le photographie un peu sous toutes les coutures. On ne va tout de même pas jusqu’à le renverser sur le dos pour photographier son ventre, à la manière de Nathanael Maury, le traqueur de serpents.

On est allé à la N*** visiter le chantier de la maison, qui avance à grands pas (le chantier, pas la maison, naturellement). Il reste à installer des escaliers, une chape et des planchers et l’on pourra véritablement entrer dans la phase des finitions. On rentre à pieds avec S., toujours à la recherche de reptiles divers.

T., C. et R. sont à la ramasse et roupillent jusqu’au dîner. J’ai inversé mes phases de jeûne intermittent pour pouvoir dîner avec les enfants, mais comme ils se sont bourrés de crosets à midi, presque personne ne dîne. En fait, les ados passent leur vie à grignoter.

Il est assez difficile de trouver trois minutes de tranquillité, ne serait-ce que pour écrire cette note succincte.

-Papa, on y va ? Tu travailles sur le crapaud ? T’écris des choses sur lui ? Mais tu ne sais pas quel crapaud c’est…

On regarde. Il s’agit du Buffo-Buffo, le crapaud commun.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *