DON’T SAVE

Hier soir, au Fresnoy, L’amour fou de Rivette. Pff… En fait ce sont Eustache et Garrel qui ont fait les films de Rivette. Rivette, non. Pas assez de temps à perdre. On ne m’y prendra plus. Comme tout cela m’a paru vieillot, loin, presque insignifiant. Seule la forme était là. Seule la durée. Mais ces petites affaires privées. Cette mesquinerie. Je fais des phrases sans verbes, maintenant ? Je me sens infiniment plus proche du Dernier des hommes de Murnau, dont nous avions regardé une séquence l’après-midi même avec les élèves de première année. Années 20, proches. Années 60, lointaines.

Croisé Nathalie S. et son ami au Fresnoy. Et il y avait plein d’élèves de Tourcoing, ce qui m’a fait plaisir. Rentré tard, juste à temps pour attraper le journal de minuit-une heure et voir les CRS turcs charger la manifestation des femmes turques. Et, en même temps qu’une profonde colère face à ces flics brutaux et sadiques, je me disais que les CRS français n’étaient guère plus tendres et que c’était un peu facile de faire la morale à la Turquie (le représentant de l’Europe en visite), d’en profiter pour condamner le pays, pour faire jouer le bâton et la carotte. Un peu trop synchrone, je trouve…
Ce matin, visionné le film de Jan P. à l’adresse des élèves de Tourcoing, qui m’a fait bien rire. Je vais le leur projeter tout à l’heure.

J’ai lu hier dans Libé qu’une réforme de l’orthographe a récemment supprimé certains accents circonflexes. Notamment le mot « coût » peut désormais s’orthographier « cout ». Ca m’a fait penser à un récent commentaire de Pascal. Je pense qu’il était au courant d’ailleurs…

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