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Ce que j’ai fait de mieux, je l’ai fait sans réfléchir, me disais-je ce matin en préparant le café.
Je laisse chacun apprécier en quoi consiste ce que j’ai fait de mieux.
Pour moi, j’ai mon idée mais je n’en fais pas état.
Et puis, tant que je suis en vie, cela reste en cours.
In progress.
On laisse.

Ce qui ne veut pas dire qu’en tout temps il vaille mieux agir avant de réfléchir, complétais-je immédiatement.
Et, en toute chose, me disais-je, il n’y a pas de vérité générale, pensais-je.

Il y a que le genre de nature qui est la mienne, me disais-je, s’exprime plus directement, plus complètement sans le filtre inhibiteur du raisonnement, pensais-je.
Mal dit, me disais-je.
À creuser, pensais-je.

Mais justement non, à laisser creuser, à laisser se creuser.
Laisser des processus s’engager, se poursuivre, se développer.
Ne pas absolument chercher à maîtriser.

Ce que je retiens de cette délibération matinale, c’est une confiance primordiale accordée à l’instinct, me dis-je.

Maintenant, il faut se préparer. C’est ma journée de ménage à Montreuil. Rendez-vous à onze heure. Je vais y aller en vélo, me dis-je.

D’abord, lecture du journal en prenant le petit-déjeuner.
Y. se réveille et se rendort.
Hier soir nous étions allés voir M.-A.T. à Ivry, au Théâtre Antoine Vitez et n’étions pas rentrés tard. 
L’on s’était endormis à une heure raisonnable, me semble-t-il, sans avoir cependant vérifié.
C. a dormi chez son amie L.
Vaisselle.
Tout en frottant, faisant mousser, rinçant, séchant, rangeant, j’écoute de vieilles tracklists dans Spotify. Et par exemple à l’instant même un truc qui s’appelle Sigur Rós, un groupe islandais.

Et me viennent des pensées effrayantes, des pensées machiavéliques.
Par exemple: si tu veux briser ton ennemi, ne t’en prends pas à lui mais à ses enfants.
Terrible, me dis-je.
Terrible de penser cela, me dis-je.
Voilà à quoi peut conduire la froide réflexion, me dis-je.
Voilà, par exemple, peut-être, pourquoi parfois ne pas réfléchir…
Etc.

CEUX QUI M’AIMENT LIRONT MON BLOG

Et donc c’était mon premier tour de ménage aujourd’hui.
D’abord, j’avais écopé le sol du local associatif, qui était inondé, probablement suite au premier essai de machine à laver.
Ensuite, j’avais nettoyé le sol du rez-de-chaussée pendant que A. et A. passaient l’aspirateur dans les escaliers et dans l’ascenseur.
Pas de nouvelle de G.
A. dort probablement.
Je n’ai pas les clefs.
Je suis enfermé dehors.

P. et R. m’invitent à déjeuner.
On mange sur la terrasse.
Des tas de trucs délicieux.
Des pâtes de la Sarthe, du saumon fumé, des tomates mozzarella, des lentilles en salade, du Saint Nectaire, un petit Côtes de Bourg, du poulet froid, du saucisson sec, etc.

Avec P. on échange nos points de vue, convergents, sur Les gardiens de la galaxie 2.
On boit du café.
Z. arrive.
P. prend une douche.
Des amies entrent et sortent.
Préparatifs de fête.
Il y a l’anniversaire du fils d’une amie de R. dans le local.

On boit le champagne dans la cour avec P.
Puis on monte sur le toit pour tondre le gazon.
G. et M. arrivent, pour finir le plancher et vernir.
On fait un point.
Rendez-vous demain.

Je rentre. 
C. veut que l’on fasse un saut au BHV.
Alors on y va.
On achète un jeu de société. « Cafard » quelque chose.
De retour.
J’ouvre une bouteille de Chardonnay, des crackers bio et je me mets à la cool.

Je repense au 23 avril.

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