VIVE LE TRAVAIL

Une vieille tristesse qui ne s’en va pas.
Une angoisse sourde et lourde, le froid malgré le soleil.
C’est comme ça les jours fériés.
C’est triste un premier mai.
C’est triste et c’est gai.
Et on s’en fout.

Il faisait froid, froid, ce matin.
C. et S. étaient parties faire du vélo et j’étais allé faire un peu de gym.
Mais vraiment très peu.
Très vite épuisé. 
Et puis, il y avait trop de monde.
J’écoute La fabrique de l’Histoire. L’angoisse ne me quitte pas.
Une angoisse historique, hystérique.
Je sors vite.
Du muguet, deux brins.
Hop, dans un verre.
Des pommes de terre, des rillettes.
Du café.
Des emplettes.
Un fauteuil, du câble, un microphone.
On est un peu malades.
Il fait froid.

Il y a des moments comme ça.
On tousse, on se dit: « Ah tiens, la mort pourrait venir juste comme ça… ».
On tousse et on se dit: « Ca vient… C’est là. »
Ou pas.

Ou pas.

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