PREMIER JOUR / SEPTIÈME JOUR / REPOS / TRAVAIL

Je n’ai jamais cherché à comprendre pourquoi dimanche était le premier jour de la semaine, alors que, de toute évidence, on le traite comme le dernier. Les premiers seront les derniers et l’on sait que, si le septième jour Yahvé s’est reposé, en réalité Yahvé ne connaît ni repos ni action puisque Yahvé est complet et intemporel. 

Pas plus, je n’ai cherché à savoir pourquoi ce jour là on mangeait du poulet et du riz toutes les semaines bien que l’on m’eût évidemment parlé de la poule au riz du bon roi Henri.

Ce jour là, c’est un drôle de jour. C’est un jour triste. Le jour où les enfants s’ennuient. Où toutes les activités tirent en longueur et s’étiolent. Il me faut parallèlement pourvoir à l’égaiement des enfants, terminer la bande rythmo de la première séquence de Pool Ball, répondre à quelques e mails, préparer le tournage de ce jour – aujourd’hui, nous sommes lundi lorsque je prends ces notes, dans le Paris-Dunkerque de 7h46 – c’est-à-dire prendre les rendez-vous avec les acteurs, diffuser les informations à tous et ne pas oublier mon maillot de bain parce que nous tournons à la piscine de Dunkerque.

Pour garder la forme, un peu de gymnastique de 11h à 14h, puis une salade de poulet – le poulet chaud c’était hier avec S., qui était venue déjeuner – et il faut emmener C. faire du vélo sur les quais avec L. On fait des allers-retours avant de rentrer. Un yoghourt glacé chez « Chacun ses goûts ». Concours de charades débiles. En rentrant, je bénéficie d’un peu de temps pour travailler, puis, en dînant – C. d’un croque monsieur, Y. et moi de quelques asperges sautées avec du riz, de l’ail, du lard chinois, du vin de riz, du dashi et de la sauce soja – il faut encore enchaîner quelques parties de  Huit américain, de crapette et de Sept familles. J’ai failli accepter de lire un chapitre du Feuilleton d’Ulysse, mais, m’étant cogné l’orteil contre le pied du fauteuil d’Y., je me mets à hurler que ça suffit, que j’en ai marre, que je n’en peux plus, que j’ai du travail et c’est Y. qui va lire l’histoire.

Vers 23h30, j’ai terminé ce travail et je passe encore quelques minutes qui auraient pu être utilisées plus intelligemment à dérouler le fil d’actualité de Facebook et à laisser des commentaires stupides ça et là. 

Curieusement, Confucius me poursuit: je découvre, en écoutant les podcasts tout en faisant de la gym, que la semaine des Chemins de la Philosophie (nouveau nom des Chemins de la connaissance) lui a été consacrée. A quoi sert un Prince ? À renommer les choses. 

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