Les antibiotiques c’est très mauvais pour la flore intestinale.
Pas oublier de prendre des yoghourts.
Malade d’être guéri.
On s’était demandé: train ou voiture, voiture ou train. Et puis finalement train. Et puis finalement voiture.
Oui, voiture.
Il commence a y avoir des retours de mail.
En ce moment, un ou deux rendez-vous par jour avec des étudiants chinois.
Je raconte cent fois mon scénario. C’est un bon exercice pour l’éprouver, le nourrir.
Mais ça va me coûter cher en cafés.
Emerveillé par le Oliveira.
Une version radicale de « Cet obscur objet du désir » où l’objet du désir serait le film lui-même et la salle de cinéma un train lancé dans la campagne lusitanienne.
J.L. m’a dit qu’elle avait trouvé une partie des accessoires, mais l’éventail c’est M. lui-même. Délicieusement grotesque. Terriblement grotesque. Follement libre et jouissif.
– La datte fraîche, j’enlève la peau ?
– Non, non, la datte fraîche tu la manges comme ça. Par contre, il faut la rincer peut-être.
C. a eu droit à une purée brocolis-pommes de terre et aussi à une demi-banane pour le goûter. Avaler ces matières solides, pâteuses, lui fait toujours un peu peur mais après elle est très contente.
On n’en revient pas.
RÉVEILLÉE
Peut-être une hallucination auditive, mais c’est en articulant quelque chose qui ressemblait beaucoup à « éveillée » (ou « réveillée ») que C. s’est manifestée ce matin à la première heure.
Passé rue Poulet et commencé un grand nettoyage. Grattage de mur en vue de le repeindre (la cuisine / salle de bain, victime d’un dégât des eaux).
Passage de K.
Deux RDV pour 在别处, dont un à l’instant (que j’attends en écrivant).
Acheté des carottes pour commencer la diversification alimentaire.
On va se retrouver à tendre anxieusement une cuillère.
Il fait frais en terrasse.
Vite, un Jack Daniel’s.
ICI PROCHAINEMENT
2009
De 2006 à 2008, je me suis rendu très régulièrement dans le quartier Cristino Garcia de Saint-Denis, dit “la Petite Espagne”, du fait de l’implantation sur ce site d’une importante communauté espagnole au début du XXème siècle, immigrants économiques à la recherche d’un travail dans les nombreuses industries de la Plaine Saint-Denis.
Encore aujourd’hui, il s’agit d’un quartier d’immigration, investi par des populations dont les origines ont varié au cours de l’Histoire: polonais, italiens et espagnols de la fin du XIXème au début du XXème siècle, marocains, tunisiens et algériens, pendant la période 50-70 et au cours des dernières décennies maliens, sénégalais, roumains, capverdiens.
En raison du statut particulier des habitations, souvent bâties sans titres de propriété sur des terrains pollués par les industries chimiques et concédés par la municipalité aux premiers migrants, en raison également de l’extrême pauvreté d’une grande majorité des habitants, les opérations d’aménagement, de relogement et d’urbanisme y sont complexes et le quartier conserve un caractère insulaire de “petit village” à une quelques centaines de mètres de la Gare RER, du Stade de France et de nombreux immeubles de bureaux.
Il est pour l’instant interdit d’y bâtir des bâtiments de plus de quatre étages et la communauté urbaine y privilégie des projets de logements sociaux. De nombreux chantiers sont en cours. Cependant, la revalorisation de ces terrains situés à quelques minutes du centre de Paris, laisse penser qu’ils vont faire l’objet de nombreuses opérations immobilières dans les années à venir. Malgré la bonne volonté affichée par les urbanistes et les travailleurs sociaux, il est à prévoir que les pauvres seront, comme toujours, repoussés plus loin.
Suivant l’idée que le passé peut aider à comprendre le présent, j’ai passé quelques journées dans les archives de la ville de Saint Denis à lire et sélectionner des documents administratifs tels que les comptes de receveurs de la ville au XVIIIème siècle, des circulaires de Police du XIXème siècle, des comptes rendus d’assemblées générales de mairie au XXème, des échanges de courrier entre la mairie et des habitants. J’ai monté une sélection de ces textes en regard de séquences tournées aujourd’hui à Saint-Denis, dans le quartier Cristino Garcia, et sur les principaux sites industriels des manufactures et usines des XVIIIème, XIXème et XXème siècle, ainsi que dans les derniers champs de laitues en culture au pied des immeubles à la limite des communes de Saint-Denis et de Stains. Ces ponts jetés à travers le temps et l’espace rendent sensibles le projet d’une ville, de son organisation et de son développement au cours du temps, vus au travers du prisme souvent burlesque, poétique et cruel d’un rêve administratif.
PHONE BILLS
2005
Faisant suite à une proposition de prêt d’un téléphone portable 3G par le Forum des Images, j’ai décidé de poster environ un film par jour, à la manière d’un journal, sur mon blog vidéo. La faible définition (176×144) tirant l’image du côté de l’abstraction picturale, j’ai utilisé le son pour construire des récits autonomes, sans rapport direct avec ce qui était filmé et cherché à produire, parfois accidentellement, des affleurements de sens en rapport avec la pure plastique de l’image.
Dans une seconde partie du travail celle du re-montag de ces fragments en un film, j’ai été plus sensible aux rapports des séquences entre elles, à la manière dont elle finissaient par constituer, ensemble, un tout. Dans ce sens, je n’ai pas eu l’impression de tourner une série de courts métrages mais bien d’élaborer un ensemble ouvert et cohérent.
Projeté en avant première au Forum des Imagesen octobre 2005.
Sélection festival international du film de Locarno 2006 (“white cubes”)
ALLÉES ET VENUES
Hier, travail avec M.S. toute la journée. Il est surtout question d’envoyer des courriers, des mails et de rédiger des notes d’intentions. Graver des DVD aussi. Mais, hélas, pas beaucoup de temps pour travailler au montage en cours. Il repasse ce matin chercher un DVD et faire encore quelques ultimes courriers.

Après le départ de M.S. hier soir, j’écris l’article sur les codecs de QuickTime 7 pour SVM Mac. D’ailleurs suis en train d’encoder un film en H264 pour vidéo-archive. Je suis lent à me reconstituer. Ce matin, courriers, rangements, papeterie. Gravure de DVD pour le festival de Lyon et pour Z. Il faut que je ne tarde pas trop à partir pour Beaubourg: la dernière fois nous nous sommes cassé les dents avec Y. devant un Women in New York complet trois quarts d’heures avant la séance. Nous avons alors érré dans l’exposition Dyonisiac. Hmff… mais j’aime bien les machines à coudre. Ce soir je n’ai pas envie de rater La peur de la peur que m’a vivement recommandé E.

Et puis il fait beau. Y. est en tournage en Corse. J’ai reçu un coup de fil tout-à-l’heure. tout se passe bien mais elle a dû doubler l’actrice dans la cascade le long de la falaise parce que la petite avait peur.
Le frigo est vide. il faut vraiment que je fasse des courses.
TRAVAUX DE NUIT
Finalement, pour terminer cet article, j’ai travaillé jusque vers 5h40 ce matin. Mal au crâne et pas réjoui par la perspective de devoir me réveiller vers 9h30 pour le passage de Gilles. Je n’aime pas recevoir quand je ne suis pas frais, mais aussi je suis un peu schtarbé de travailler jusqu’à ces heures indues.
Bref au lit, au lit…
Mais je ne dors pas beaucoup. La ville s’éveille. Je mets la radio. Somnolence mi-consciente. Rêves effilochés, sans suite. Gilles appelle pour dire qu’il sera en retard. je fabrique du thé en attendant et télécharge le film que je dois lui graver sur CD. Il arrive vers 11h. Je n’ai même pas un bout de pain à lui offrir (il faut que j’aille faire des courses) et je le reçois très mal (désolé!). Pour couronner le tout, le magnétoscope DV fait des siennes lorsque j’essaye de lui montrer des épisodes des Communications. Lorsqu’il repart, je me recouche. Deuxième réveil: 13h30. Mal de crâne, un peu. Je me fais réchauffer des pâtes et du thé.
Il faut que je fasse ma leçon de russe avant de sortir. Et voir ce qui se joue ce soir à Beaubourg.
J’ai aussi pas mal de trucs à écrire mais je préfère remettre à plus tard et consacrer mon temps à Y. qui part demain en tournage.
J’ai l’impression d’habiter un appartement virtuel. Les écrans sortent des murs et le frigidaire s’enfonce dans le sol. le parquet est transparent et je place le soleil où je veux, comme je veux.
RAPIDEMENT
Parce que j’ai un long article à écrire pour SVM Mac sur un logiciel d’architecture, Interiors et que je suis en train de faire le plan de mon appartement avec. Donc ce post, en mangeant des pâtes aux aubergines, courgettes et tomates.

Hier soir, à Beaubourg, coktail pour la remise du prix Jean Vigo. C’est un peu la cohue. Des gens que l’on salue et d’autres que l’on évite. J-C.B. en grande forme et très élégant. M.S. nous apporte des verres de rouge. Discussion avec M.D. et C.S. Et avec N.H. qui prépare un nouveau happening « vampires » à l’Entrepôt le 9 mai. Le film primé, Les yeux clairs de … Bonnel (oublié son prénom), est convenu et barbant. On reste quinze minutes et on rentre pour regarder la fin du Naruse qu’Y. visionnait. Il y avait une belle lumière sur le parvis à huit heures. Et la pluie faisait reluire le pavé. J’ai pris sur moi et me suis montré moins terrorisé qu’à l’ordinaire. Je veux dire: je n’ai pas passé mon temps à raser les murs et je ne me suis pas empiffré de petits fours (on avait mangé des radis) tout en me promettant en sortant de ne plus remettre les pieds dans un pince-fesses de sitôt.

Ce matin, rendez-vous avec E.D. pour discuter des projets en cours (installation sonore, merde on a laissé passer la date du DICREAM, Odessa, projet Corse-Pascal Paoli) mais les DVD ne marchent pas bien ou sont mal étiquetés ce qui fait que je ne peux pas lui montrer le quart de ce que je voulais. Vexant, les DVD. Pas au point. Ou bien je suis mal équipé. Ou les deux. Il paraît qu’il y en a de bons au Japon…Nous allons avec L. et E. déjeuner dans un restaurant indien et palabrons longuement. Ensuite, rédaction de courriers pour M.S. jusque vers 17h et je me mets à la rédaction de cet article d’une page qui se transforme en article de deux pages, vu la complexité de l’engin. J’en ai pour jusqu’à pas d’heure, je pense. Et demain matin, passage de G.M. qui doit me déposer les CD de l’ACR et récupérer des fichiers. Heureusement, M.M. a décommandé notre rendez-vous de demain, étant donné qu’elle n’a pas encore reçu son modem Wanadoo. Je pourrai donc avoir un peu plus de temps. C’est qu’il me reste aussi à écrire cet article sur QuickTime 7.

Et j’aimerais bien aller voir quelques RWF avant que ça ferme, évidemment…
Frottage de mains, recomposition et soupir.
Au travail…
BROUILLARD MATINAL
Il fait frais. L’école était encore fermée à mon arrivée ce matin à 7h40. Heureusement, une des femmes de ménage m’a ouvert. Il faut attendre 8h05 pour avoir du réseau. Pas de café avant 8h30, je le crains.
Rêvé de montagnes et de voitures qu’il fallait choisir.
Vu hier soir, sur le powerbook, The Yes men, documentaire potache et assez hilarant sur une organisation anti-globalisation se faisant passer pour l’OMC et participant à des débats, conférences, etc… Et attrapé une partie de l’émission consacrée à Gaston Flosse et à la manière dont il a détourné les fonds de la Polynésie à son intérêt personnel. Hé bien, comme dirait U., moi je dis: bravo. Ils y en a qui savent vivre !

Ca m’amuse bien ce rituel de la méthode ASSIMIL. En fait, il faudrait apprendre une nouvelle langue chaque année. La prochaine ce sera quoi ? Le chinois ? L’italien ? L’allemand ?
En tous cas j’ai fait ma leçon (numéro 16) dans la chambre d’hôtel hier soir en attendant mon omelette au fromage et ma bouteille de Badoit.
Cours de première année assez discursif. Je regrette finalement d’avoir eu si peu de temps pour analyser la séquence de Pasolini, mais en même temps la discussion était intéressante et nécessaire. Cela dit, la semaine prochaine, je commence par une projection analyse (si je n’oublie pas). Ah oui, il faut que je pense à remettre à jour la liste des liens, comme me l’a fait remarquer une élève hier. Hmm… Demain. Il me faut mes deux écrans pour faire ça rapidement et confortablement.
En deuxième année ils n’étaient que trois, mais il y avait deux ou trois trucs à visionner et aussi, je me suis rendu compte qu’une des choses merveilleuses que l’on peut faire avec i-tunes, c’est d’activer les effets visuels sur une personne qui parle. J’ai essayé avec l’émission de Finkielkraut avec Badiou et sur le cours de Deleuze consacré à Leibnitz: les formes générées entrent immédiatement dans des rapports sémantiques avec les propos tenus. C’est hypnotique. Je vais essayer d’enregistrer ça en vidéo en rentrant. Le problème étant de faire disparaitre le logo d’Apple, qui revient de temps en temps.

JOURNÉE CUISINE
Pas eu le temps de faire un post hier: j’ai dû partir précipitemment, peu après le départ de M.S., pour aller voir Gibier de passage à Beaubourg. A peine eu le temps de cuire mes haricots rouges, des courgettes et du blé que j’ai mis au réfrigérateur avant de sortir.
Je pensais retrouver U. mais il n’était pas là et c’est Y. qui vient me retrouver. Nous tombons sur O.S. et I.C. et discutons vaguement avant le film. A un moment, deux jeunes femmes nous demandent de nous écarter, ce que nous faisons de bonne grâce. Le problème c’est que mon voisin de droite sent très mauvais. Nous profitons de la présence d’O. et I. pour proposer aux deux jeunes femmes de prendre nos places, prétendant que nous étions en pleine conversation. A elles le puant voisin…

Ce matin, il faut galoper pour tout nettoyer et préparer à manger puisque nous avons invité toute la famille Cachou. Ce sera roti de porc, gratin de courgettes, fraises et tarte à l’orange. Je fais la connaissance du four d’Y. Je saurai quoi faire la prochaine fois (là j’ai brûlé la tarte).
Nous discutons agréablement et les filles jouent de la guitare et de l’harmonica. mais il est bientôt temps d’aller faire des courses. Nous sommes convenus de nous retrouver demain pour un goûter informatique.
Quant à nous, nous décidons d’aller à pied jusqu’au théâtre de la Villette.

Et nous passons une bonne soirée grâce à la pièce d’Airy Routier, décidemment doué pour la mise-en-scène. Mais cette fois ci il ne joue pas sur scène: les rôles sont tenus par Cécile Guillemot et Manuel Blanc. La pièce, Trouée dans les nuages se joue jusqu’au 28 mai.
Nous restons un petit moment à papoter avant de rentrer manger courgettes, blé et haricots rouges.

Et en réalité je n’ai pas la disponibilité nécessaire pour tenir ce blog comme je le voudrais. Les rythmes se sont un peu décalés. De nouvelles activités (gymnastique, russe, fin de traduction), bref, il faut que je me réorganise. Pour l’instant ça m’épuise. Vais me coucher, tiens…
A MORT LE CINÉMA
Et surtout à mort les salles de cinéma UGC me disais-je en sortant de la projection de ce film stupide Breaking news.
Ca ne vaut pas la peine d’en parler.
Ce qui m’a surtout mis en rage c’est de m’être trompé sur les horaires et d’avoir ainsi raté Le rôti de Satan de Fassbinder.
Quel imbécile ! Et il repasse un lundi: je serai à Tourcoing et ne pourrai pas le rattraper.
Et puis merde !
SUR LE MONT VALÉRIEN
Ce matin, départ vers 10h00 pour Suresnes. J’ai rendez-vous avec J.G. à la rédaction de SVM Mac.
C’est un peu l’expédition: il faut prendre le train à saint-Lazare et pas de plan de ville à la station. Heureusement, j’avais préparé mon périple à l’avance et consulté les plans hier soir.
La rédaction est exclusivement masculine (en tout cas je n’ai pas rencontré de femmes) et tout le monde paraît très occupé. Je ne reste donc pas longtemps: juste le temps de copier sur le disque dur les logiciels dont j’ai besoin pour écrire mes articles. Rarement vu autant de G5 au mètre carré.
L’ambiance est bon enfant, tendance nerd. J’aime bien la couverture du dernier numéro, avec le collage Holywood-Potemkine et on y explique comment ripper des DVD et les encoder en Divx.

De retour vers 13h00. J’appelle ma mère qui m’avait proposé que l’on déjeune ensemble. J’ai juste le temps de faire ce post avant qu’elle n’arrive. J’ai mis la radio: apparemment la grève est terminée puisque j’écoute le journal de France-Culture. J’ai vu qu’il y avait un article sur la grève dans Libé. Je lirai ça tout à l’heure. Hier soir, sommes allé voir une pièce de théâtre à la Maison de la Culture du japon, Jericho de Masataka Matsuda, mis en scène par Motoï Miura, avec Junko Uchida et Pierre Carniaux. En Japonais et français avec surtitrages vidéo. La mise en scène est arbitraire, trop pleine d’intentions formelles, ne produisant pas beaucoup de points de rencontre avec le texte. Les acteurs sont rapidement en roue libre et les gestes semblent un peu à côté. C’est un peu long pour un spectacle d’une heure.

Après le déjeuner, deuxième leçon de Russe et un peu de traductions de Polyeucte. Ensuite, RDV avec A.W. à qui je sers d’imprimeur en ce moment, le temps qu’elle s’équipe d’une imprimante.
J’irai bien voir un Fassbinder ce soir. Il faut que je regarde le programme.
Et aussi, il faut que je me remette à la cuisine ayurvédique indienne. J’ai besoin d’aller chercher quelques épices et de remettre la main sur le bouquin de cuisine.
Penser à faire du beurre clarifié.