FOOD TRUCKS

Il y a des gens, c’est terrible, on a beau faire: impossible de se souvenir de leur prénom. Pour ne rien dire de leur nom. Il manque un moyen mnémotechnique. Il faut pouvoir trouver la voie synaptique vers le signifiant absent. Par exemple, s’agissant des mots, pendant des années il me fut impossible de me rappeler spontanément le mot « laconique », jusqu’à ce que je l’associe à l’impavidité d’un lac, pour autant que l’on puisse dire d’un lac qu’il est impavide.

J’interromps, il est temps d’enregistrer E.H.

SOUTENANCES

Les abords de l’école sont en travaux perpétuels. Plus question de se garer sur le parvis. Je suis obligé d’aller au parking.
Et, puisqu’il pleuvait et que je n’avais pas de parapluie, je m’étais garé au parking le plus proche. Celui des machines de l’île et ça m’avait coûté la modique somme de 17€ la journée.
En fin de journée, c’est à dire trop tard, c’est à dire à 21 heures, j’étais allé chercher la voiture pour la laisser dans la rue pour la nuit. Et voilà.
Et maintenant, je pouvais boire de l’eau. C’était déjà ça.
Il me restait, dans mon dénûment, une bouteille d’un litre de Mont Blanc et c’était une bénédiction dans cet univers de brutalité.

J’exagère, bien sûr. La journée avait été plutôt idyllique.
Soutenance des mémoires de nos huit candidats, tous plus charmants les uns que les autres, en compagnie du très sympathique N.F., avec une pause déjeuner conviviale en compagnie des collègues du parcours.
Bref, la bonne ambiance. Et puis cela avait perduré en soirée, avec un mixage et un montage son avec des étudiants de la situation image.

Et maintenant un litre d’eau pour oublier le fait que j’ai un petit peu faim (mais rien de grave). Demain, la journée commence tôt avec une commission de pré-sélection à distance avec M.D. avant la reprise des opérations sonores de toutes sortes.

Je crois que je suis trop fatigué pour parvenir au degré souhaitable de précision et d’anamnèse.
J’avais sans doute noté des choses mentalement mais je me trouve désormais dans l’incapacité de les énoncer.
Je n’ai plus accès à ma mémoire à court terme. Ou alors de façon épisodique.

Je note tout de même que ce matin, lorsque je suis parti de P*** à huit heures environ, il pleuvait assez fort. La route, sous la pluie tout le long, avait été tranquille. J’avais repéré que l’essence n’était pas cher à l’Intermarché de Basse-Goulaine et je m’étais dit que ce serait une bonne chose d’y faire un arrêt pour le plein du retour.

N’ayant pas pu trouver de studette libre à l’école pour la soirée du 6 mai (bilan des étudiants de premier cycle), j’avais réservé une chambre en ville pour 43 € sur Air B’n B.
A midi, nous étions allés déjeuner au Petit Nakama, qui prétend proposer une cuisine japonaise fusion mais échoue partiellement à nous en convaincre. M. fait le stoïque avec son dessert mais je vois bien qu’il tord le nez.

Tout cela est assez décousu, c’est sûr mais je suis fatigué, je le répète. Mon dos est une souffrance.

E.T. PHONE HOME

Cette curieuse sensation. Cette unique sensation. Être à la maison. De retour à la maison. Heureux qui comme Ulysse. Etc.

Bref, après à peine quatre heures de route – presque rien en comparaison du Courchevel-Paris d’hier – nous y voilà. Nous y sommes. À la maison. Il fait chaud. C’est le printemps. il pleut. C’est de bonne guerre. Tout est vert. L’herbe a poussé. Le figuier a repris. Les roses sortent. le chat reprend ses marques.

Bientôt, nous serons de retour pour de bon. En juillet, nous serons de retour. Symboliquement, on a commencé à rapatrier les affaires d’hiver. On va laisser des vêtements dans les placards.

Ce matin, au réveil, j’avais eu la joie de constater que je pesais décidément 81,4 kg.
C’est à dire que, malgré fondues et incartades, j’avais tout de même réussi à perdre un 1kg la semaine dernière.
J’en était à 9 kg perdus depuis janvier et, les amis, je dois dire que j’en suis assez content. C’est un bon rythme. Encore trois mois et j’aurais atteint mon objectif: 75 kg.
Ce serait un résultat honorable.
73 kg serait optimal et 70 kg serait trop orgueilleux.
Enfin bref, c’est une véritable source de joie. Et pour fêter ça, double séance de gym ce matin, dont un challenge spécial dos-épaule-abdos pour essayer de redonner un peu de structure à mon pauvre dos. Ce n’est pas gagné. Les exercices de torsions me plongent dans des souffrances que j’abrège aussitôt.

En réalité, ce dont j’aurais besoin c’est d’une combinaison de stretching, massage, hammam et sauna. Il faudrait que j’aille vers quelque chose comme ça. C’est une destination idéale pour l’humanité, me dis-je à l’instant. Objectif suivant (après les 75 kg). Et aussi améliorer les conditions d’élégance. Je commence à reprendre plaisir aux chemises et aux vestes, mais avec 6 kg de moins, ce sera évidemment bien plus agréable et plus seyant. Les jeans en 34 sont maintenant à ma portée et les 32 s’annoncent pour bientôt. Je regarde avec dédain les 36, pour ne rien dire des 38, pensais-je. J’ai commandé cet après midi une nouvelle ceinture.

Nous sommes peu de chose, me dis-je.

DE RETOUR

La dent du Villard, vue de l’autre côté, c’est un peu le Fuji Yama, m’étais-je dit, vendredi en prenant cette photo depuis la route de Champagny.

Avec la neige, c’est joli, bien sûr. Mais cette neige ne tiendra pas.

Je n’ai jamais le temps d’écrire.
C’est à dire pas l’élan nécessaire.
Il faut passer pas mal de temps à patauger dans le langage tout de même et puis revenir dessus.
Affiner, polir.
Ça ne sort pas tout cuit, non mais.

Aujourd’hui ça avait été encore une de ces journées-bagnole.
De 10h30 à 19h. Retour à Paris.
Avec un bon pique-nique sur une aire d’autoroute ensoleillée, bénéficiant de l’ombre des arbres et de jolies tables en béton.
C’était notre meilleur déjeuner, peut-être. Avec tous les restes de la semaine. Des œufs et de la mayonnaise, du jambon, du cheddar, du gigot froid, des tomates, des pommes, des bananes, des chips, etc.

Et puis, il y avait des murs d’escalades. Et des machines à café.

Après nous avions écouté « Science et Cornichons », Joy Division, la « Conversation Scientifique » (à propos de particules ralenties par des mélasses de lasers), la B.O. de l’âge de Glace 2, et puis Gary Numan sur la fin.

J’ai le dos en compote, les potes.

Demain, on remet ça, mais pour quatre heures de route seulement.
Je viens de commander une alimentation de rechange pour le Macbook air de C. sur Amazon, qui prétend me la livrer demain, mais demain, je pense que nous serons partis aux heures où Amazon est susceptible de la livrer.

INTEMPÉRIE

Nous devions nous rendre à Milan et la neige, bloquant la route et provoquant la chute d’arbres, nous en a empêché. Alors nous sommes restés à regarder tomber la neige. Et la neige est tombée, tombée. Pendant une journée et une nuit et encore une journée.

Nous avions pensé aller faire de la luge. Mais la neige était trop épaisse. La luge s’enfonçait et ne glissait pas. J’ai reçu une boule de neige dans l’œil, qui m’a neutralisé pour un moment.

Nous étions déjà allés à la piscine et les enfants étaient allés à la patinoire. Alors nous sommes rentrés nous préparer une fondue. Et, puisque nous n’arrêtions pas d’emprunter des trucs à M. (serviettes de bain, huile, beurre, gants, poêle, etc.), nous lui avons aussi emprunté un caquelon à fondue et, elle-même, a emprunté un réchaud électrique et, grâce à tout ce matériel, nous avons pu réaliser une fondue en bonne et due forme.

Je me sens mal en point. J’ai mal au dos, toujours.
Encore tant et plus. Et maintenant, depuis quelques instants, c’est une molaire du côté droit en haut qui me fait souffrir.
Tiens, du même côté que le mal de dos, justement.
Et si les deux étaient liés ?
Vite du café, des tartines. Et S. fait la gueule parce que je n’étais pas dans le lit à côté du sien lorsqu’il s’est réveillé et qu’il n’a pas pu venir me rejoindre pour une grasse matinée. Alors, il est renfrogné, bougon, chagrin. Il rumine, il maugrée.

Moi, je m’étais dit: « chic, les enfants dorment, je vais pouvoir m’installer avec un café devant l’ordi et écrire un peu, lire un peu, travailler un peu, etc. ».
Mais fi de tout cela, j’ai à peine eu le temps de plier des vêtements et de lancer le café que pop! Le lutin renfrogné est sorti de sa boîte.

Comble de malheur, mon téléphone est presque déchargé.
C. m’a piqué le chargeur.
Je ne peux pas écouter les nouvelles.
Le bon côté de la chose c’est que les nouvelles sont certainement affreuses, comme elles le sont toujours, toujours tant et plus, et que c’est donc plutôt réjouissant, plutôt salutaire, de ne pas les écouter.

EXPLORATIONS AU BORD DU LAC

Maman crapaud portant son bébé sur le dos.
Hier midi, au bord du lac.
C’est une véritable invasion de crapauds.
Des crapauds et des petits poissons.
Des bancs entiers. Un pullulement.
Peu de neige.
Il fait une chaleur quasi estivale.

Le gigot d’agneau est bientôt cuit. Je dois m’interrompre un instant.

Et c’est déjà la fin de la journée.
J’avais d’abord déposé les ados à la patinoire de 1850, sous une neige drue, puis j’étais rentré pour sortir le banana bread du four.
Nous l’avions grignoté, qui en jouant au Scrabble (Ca. et M.), qui en regardant « Madagascar » (S.) et moi en lisant l’autobiographie à quatre mains de David Lynch.

Puis, on s’était dit, avec S., que ce serait chouette d’aller voir la neige et de s’envoyer des boules et de marcher dans tout ce duvet blanc, sous les flocons. Alors on était remontés tous les deux à 1850 et on avait passé un bon quart d’heure à gambader dans la poudreuse en bas des pistes. On se promet de revenir avec un meilleur équipement l’hiver prochain. Je m’étais un peu viandé en tombant sur le dos mais rien n’est cassé.

On rentre la voiture dans le minuscule garage. Il faut replier les rétroviseurs pour passer la porte et on ne peut sortir que d’un côté.

Les ados ont dévoré le reste du banana bread en rentrant, sauf C., qui a préféré carboniser des cookies (ambiance olfactive tendance incendie). Ca. et M. sont toujours sur leur Scrabble. S. achève les dernières miettes de gâteau. Il faut qu’on prépare un peu notre excursion milanaise de demain.

Au boulot.

Je note ici qu’il faudra que je pense à raconter l’histoire de la jeune fille au bonnet, qui se promenait avec un rat caché à l’intérieur.

CRAPAUD TRANQUILLE

À chaque instant, S. est prêt à partir pour une chasse aux serpents, mais ce n’est pas la saison. Les serpents sont cachés dans des trous et attendent l’été. Les lézards sont de sortie. Il faut guetter les pierres et les murs au soleil à l’heure méridienne.

Mais en passant chez mes oncles et tantes J. et H., nous sommes mis en présence d’un énorme crapaud, tout ce qu’il y a de calme. On le photographie un peu sous toutes les coutures. On ne va tout de même pas jusqu’à le renverser sur le dos pour photographier son ventre, à la manière de Nathanael Maury, le traqueur de serpents.

On est allé à la N*** visiter le chantier de la maison, qui avance à grands pas (le chantier, pas la maison, naturellement). Il reste à installer des escaliers, une chape et des planchers et l’on pourra véritablement entrer dans la phase des finitions. On rentre à pieds avec S., toujours à la recherche de reptiles divers.

T., C. et R. sont à la ramasse et roupillent jusqu’au dîner. J’ai inversé mes phases de jeûne intermittent pour pouvoir dîner avec les enfants, mais comme ils se sont bourrés de crosets à midi, presque personne ne dîne. En fait, les ados passent leur vie à grignoter.

Il est assez difficile de trouver trois minutes de tranquillité, ne serait-ce que pour écrire cette note succincte.

-Papa, on y va ? Tu travailles sur le crapaud ? T’écris des choses sur lui ? Mais tu ne sais pas quel crapaud c’est…

On regarde. Il s’agit du Buffo-Buffo, le crapaud commun.

PROJETS ET DISPOSITIFS

« Dispositifs », c’était le titre d’un projet consistant à imaginer des solutions pratiques à des problèmes hyper-spécialisés. À l’usage d’une personne unique ou d’un lieu unique ou d’une occasion unique. Un dispositif complexe, coûteux, somptuaire à usage unique et peut-être même sans usage. Je n’ai pas d’exemple sous la main. Il faudrait partir d’exemples. En réalité, c’est l’exemple qui fonde la règle et non la règle qui s’illustre par un exemple.

Par exemple, créer une adresse mail pour chaque occasion particulière. Du genre dejeuneravecmoile25avril2025@gmail.com ou sevoiretprendreunverrele17mai18haparis@gmail.com, etc. Ou encore un mail par interlocuteur, etc.

A l’instant S. revient avec une nouvelle coupe de cheveux et un gigantesque cobra en plastique. R. fait couler le bain. On part demain matin pour une semaine de vacances à la montagne, avec une escapade à Milan.

Il est bientôt temps de faire les bagages.

J’étais allé chercher C., de retour d’Irlande, à l’aéroport hier soir. Affamée. Je lui prépare une plâtrée de crosets au comté. Ce matin, je suis allé faire des courses pour préparer des travers de porc caramélisés, qu’on mange avec les enfants et R., de retour du lycée, vers 13h.

Suis allé chercher les pansements coricides et j’ai regardé encore quelques épisodes de la saison 7 de « Black mirror », mais certains épisodes je ne les regarde pas en entier. Ce n’est pas très bon. Globalement, c’est mauvais. Peut-être que l’Amérique ne sait plus raconter des histoires ? Peut-être que je généralise à l’excès ?

Et puis j’avais pris une douche et j’étais sorti faire quelques courses pour demain. Ensuite j’étais rentré pour préparer une coleslaw et une salade de cacahuètes pour pique-niquer demain, sur la route.

S. est une vraie célébrité dans le quartier, parce que, dans la rue, en rentrant, je me suis fait interpeler par une petite fille qui a dit, en me voyant passer: « Oh, regarde, c’est le papa de S.! ». Et elle avait les yeux qui brillaient comme si elle était en train de dire que j’étais l’heureux père d’une star du football ou un truc comme ça.

ICONOCLASTIE

Et justement, l’autre jour, c’est-à-dire le 27 mars, alors que j’écoutais S.J. expliquer que nous nous trouvions immergés dans une réalité saturée d’images, je me rendais compte que, précisément, c’était, selon moi, le contraire qui était en passe d’advenir: nous étions tranquillement – et mine de rien – en train de nous diriger désormais vers une réalité dé-saturée d’images, débarrassée des images, amputée des images.

Ici, un aparté, rien à voir.J’aimerais trouver un moyen de revenir à la ligne sans sauter une ligne. J’ai une solution en passant en HTML et en insérant une balise.
C’est une remarque que je fais en passant. J’avais pensé: peut-être avec le bouton de tabulation ?

Mais non ça ne marche pas et le correcteur d’orthographe (le stupide correcteur d’orthographe) ne connaît pas le mot « tabulation ». Il propose « fabulation » à la place, ce qui n’est pas mal.

Mais je reviens à notre absence d’image.

Jamais nous n’avions autant fait le vide autour de nous.
Les murs de nos bureaux, de nos halls, de nos couloirs, étaient à présent blancs et nus, comme les aurait voulu Andy Warhol (qui se désolait de produire des images alors qu’il estimait qu’il n’y avait rien de plus beau qu’un espace blanc et vide).

Les salles de classes étaient à présent blanches et nues.
Blanches et nues à faire peur, m’étais-je dit.
Notre devenir-Ikea était avancé, décidément.
Il n’y avait presque plus d’affiche publicitaires dans les rues, m’étais-je dit.
Presque plus d’images, nulle part. 1
Nulle part sauf sur les écrans, les téléphones.

C’est à dire que notre relation à l’image était devenue une relation solitaire, avais-je pensé.
De moi à mon téléphone, m’étais-je dit.
Une relation autiste., pour tout dire, m’étais-je dit.
Une relation rétinienne proprioceptrice, avais-je pensé.
Bientôt les images se formeraient seulement à l’intérieur de nos cerveaux, m’étais-je dit.
Nous étions en train de devenir nous-mêmes des images médiatisées par d’autres images et serions bientôt incapables de distinguer entre images et êtres, avais-je pensé.

Je m’était dit: « ça y est, nous sommes dans un film de Carpenter. »

« Invasion Los Angeles » avait précisé F.B., à juste titre.

« They Live », avais-je ajouté, pédant.
Nous y sommes, avais-je pensé.

Je repense à ça à l’instant en regardant le premier épisode, anxiogène, de la septième saison de la série « Black Mirror ». Je ne sais pas si je suis capable de regarder jusqu’au bout. Je ne sais pas si j’ai envie d’être capable de regarder jusqu’au bout.

Et puis, avant, j’étais allé chez l’ostéopathe, alors que je ne suis pas du tout convaincu que l’ostéopathe puisse faire quoi que ce soit pour mon pauvre dos, qui me fait toujours aussi mal après une heure de manipulations (douces). Et j’étais ensuite allé à mon rendez-vous chez la podologue qui m’avait avoué tout de go ne rien pouvoir faire pour moi.

-Si un éclat de verre est resté planté dans votre pied, il faut attendre que votre corps l’expulse de lui-même, m’avait-elle confié.

Pour cela, elle préconise l’utilisation de pansements coricides (des pansements ronds avec un trou au centre). Les cellules de peau vont s’agréger autour du corps étranger, en un cor de peau qui, progressivement, sera expulsé hors de mon corps. Le pansement évitera d’appuyer le poids du corps sur le cor pendant la marche. Astucieux.

Je suis allé acheter des pansements et je suis rentré me préparer des choux de Shanghai sauté avec du riz. Et voilà. Il n’y avait pas de pansements coricides à la pharmacie alors j’en ai commandé. Ce sera pour demain. En attendant j’ai mis des compresses et du sparadrap. A chaque fois que je vois du sparadrap, je pense au capitaine Haddock.

  1. J’étais en train d’abuser sans vergogne des balises HTML, pensais-je à l’instant.
    ↩︎

RELECTURES

À l’aquarium de la Villette, on le sait, il y a aussi une murène. nettement plus grosse que celle du Zoo de Vincennes. Guère plus mobile. Ça bouge peu une murène. On est resté un moment à la filmer, sans beaucoup de résultat.

Projection à la Géode. T-Rex. Tout simplement. Avec M., un copain de classe de S., sa maman et son petit frère. Et ensuite, jeux, barbe à papa et churrios dans le parc.

La Géode, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. C’est embarrassant comme format. Trop grand, trop près, trop anamorphosé. Il faudrait une utilisation précise, minimale, ludique. Jouer sur la localisation d’éléments minuscules en mouvement sur la surface de projection.

Se servir davantage du son comme point de repère. Au fond – et paradoxalement – cela manque d’immersion. On est tenu à distance par la trop grande proximité de l’image au regard de son échelle. On est comme collé à l’écran.

Suite des reconstitutions du blog. J’ai terminé l’année 2017 et j’en suis au mois de mai 2016.

À partir de novembre 2016, les mois sont clairsemés. Avec même des périodes sans aucune entrée pendant un mois. Ou plus.

Je retombe sur des idées de projets auxquels peut-être donner suite. Ou pas. Je note, en tout cas.

Il y a une odeur de lardons et d’oignons grillés, là, à l’instant. C’est intenable. Il faut que j’ouvre une fenêtre et que je boive un verre d’eau.

Les plaintes de douleur au dos sont une constante. Je constate que j’ai toujours aussi mal. C’est donc normal.