ERRATUM

Pas de blog ces deux derniers jours, d’abord parce que je n’en avais pas vraiment le temps mais aussi surtout parce que je ruminais, j’étais mécontent. Je me suis dit: « On ne peut pas se contenter de dire que le film de Judith est drôle, etc… Mieux vaut se taire. » 
Déjà que la critique ne fait pas son métier (il n’y a qu’une politique de la critique, aucune esthétique). Entre parenthèse, qui lit encore la critique sinon les cinéastes eux-mêmes, comme on fait son tiercé ? Alors soit on dit aussi que le film de Judith pose de GROS problèmes et on se coltine un peu d’analyse, soit on n’en parle pas. Voilà ce que je me suis dit. Et c’est aussi pourquoi je n’ai rien voulu dire de Bye Bye Tiger (qui est cependant plus réussi que ADN). Et je me suis dit que j’avais aussi sans doute des problèmes avec mon ACR. Sans doute les mêmes problèmes, mais selon ma pente particulière. La critique manque me suis-je dit. Ou bien on ne l’entend pas. 
Mais en même temps je me dis que ce n’est pas le lieu. Je veux dire, ici, ce blog. Je veux qu’il garde une ligne objective. La critique ailleurs alors ? Encore un blog ailleurs alors ? Je rumine…

C’est aussi que j’ai du mal à lire de longs textes sur un écran. Je veux rester bref. Et en rester à pratiquement 50% d’image ou presque. De l’image comme de l’air.
Donc vendredi nous avons terminé le dossier avec Emmanuel. À cause de moi, il a fallu complètement démolir la relieuse, les pages s’étant coincées à l’intérieur. Puis je suis allé déposer le dossier au CNAP, à la Défense, Tour Atlantique. Le soir Bye Bye Tiger à l’Entrepôt et je pars tôt parce que les mouvements de caméra me rendent malade et il faut que je respire.

Hier, travail avec Michel S. à la maison. Nous numérisons un certain nombre de documents, photos, sons et séquences filmées pour le projet Allées et Venues. Y. nous rejoint vers 17h30. Michel va chercher une bouteille de Faugères que nous buvons avec de la saucisse sèche, en compagnie de Bérangère qui est passée en coup de vent. Puis nous nous projetons, Y. et moi, Le Monde d’Apu de Satyajit Ray et Y. va toute seule à la fête rue Pierre Picard parce que j’ai mal à la tête et suis épuisé.

Ce matin, après avoir fait les courses pour le dîner de ce soir avec Eugène et Agnès, je rejoins Fred à Barbès à 11h00. Mais puisqu’entre temps nous sommes passés à l’heure d’été, il est en fait midi. Ce n’est pas très grave. Nous prenons le train à 12h27 à saint-Lazare et Françou, la tante de Fred, vient nous chercher à Garches. Nous allons ensuite tourner dans les anciens locaux de Mérinos – Epéda et mangeons un morceau chez Françou avant de rentrer.

Discussion avec Fred à propos des films de Judith et d’Héléna et Jan. Un peu dans l’optique du début de ce post. Combien il faut de ténacité pour tenir une forme radicale sans s’en écarter. Me fait penser à la bande image de Correspondances
En rentrant je fais cuire la ratatouille et je fais un peu d’ordre.
Bon, je vais me mettre à la soupe au potiron.

Messages:

1 -Hélène qui est à A. et rentre bientôt propose qu’on se voit samedi prochain.
2 -Michel mais il y avait du bruit et je n’ai rien compris.
3 -Julien, le disquaire de Buis les Baronnies, m’indique le site de son groupe, dit qu’il prépare une tournée et me demande de le rappeler.
4 -Une respiration difficile à identifier.

ADN

Hier matin, travail à la maison sur Odessa et différents passages de coups de fil mais personne n’est là. Courses de ravitaillement à midi et omelette oignons pommes de terre.
A 16 heures, écoute de l’ACR avec Frank S. Il trouve que c’est trop confortable et pas assez politique. Il trouve mes petites histoires autour du fait d’aller acheter du thé chez Mariages frères un peu trop bo-bo. Mais ses remarques me font penser qu’il y a peut-être un ou deux fils à tirer pour défaire la trame un poil trop serrée que nous avons mise en place. Comme dans les tapis persans, il faut qu’il y ait toujours au moins un défaut. Pour ne pas défier Dieu sur le terrain de la perfection.

La lumière est très belle. Il y a d’abord une noirceur de fin du monde, un peu comme dans The day after puis c’est une lumière jaune de Yang Tsé Kyang et un arc-en-ciel souverain.
Ca a l’air compliqué les droits radiophoniques et je ne sais pas comment on va s’en sortir pour pouvoir les toucher. Lorsque la somme n’est pas très élevée, on peut se demander si ça vaut le coup de verser une cotisation à la SCAM. Hmm…

Ensuite je repasse rue Poulet chercher Y. et nous rejoignons A.W. chez Francis avant la projection de Judith à pointligneplan. Il y a tout le monde. Trop de monde pour faire une liste exhaustive. Le film est drôle. Les costumes de Judith sont déments et certains intervenants vraiment tordants. Evidemment, les questions de C.M. plongent tout le monde dans la consternation, mais Judith s’en tire plutôt très bien. Ensuite, nous allons boire des verres chez Francis et au Froggy’s jusque vers 2h00 du matin. On rentre en zig-zaguant.

Ce matin Y. doit se lever tôt pour aller faire un fax urgent. L’écran de son i-book déconne. Je n’arrive pas à joindre Jan, pour qu’il nous fasse une lettre. Michel S. appelle pour le rendez-vous de demain. Je réserve pour lui un disque dur externe de 160 Go chez CLG.
Il faut que je me prépare à partir pour Fin Avril où j’ai rendez-vous avec E.D. à 11 heures.
Quelqu’un hurle dans la rue Myrra.

RAMEY IS HIP

Vernissage impromptu au 36 rue Ramey. C’est une sorte de blog photo sur les murs, mais nous passons davantage de temps sur le trottoir. Laurent A. va à plusieurs reprises chercher des bouteilles de vin italiens. Jean-Sebastien C. lui explique les fondamentaux du blog et Agnès lui apprend l’existence de Stan Brakhage. Il y a aussi Noël H. et Pascal, l’acteur ami de Nathalie K. et de Y.

Les yeux se tournent parfois vers les fenêtres d’A.S. L. dont les lumières sont apparemment éteintes. Il y a un after (un dîner quelque-part) chez un certain Nono, mais nous ne sommes pas invités et rentrons à la maison nous réchauffer de la soupe.

Reçu un mail d’Héléna pour annoncer la sortie de Bye Bye tiger mercredi à l’Entrepôt. J’irai.
D’ailleurs je vais appeler sur le champ pour synchroniser notre départ avec Jan demain matin.

E.R.

Beaucoup de choses à faire aujourd’hui, mais c’est aussi la reprise du travail avec Gilles à la radio, donc je vais devoir remettre à plus tard un certain nombre de coups de fils, etc…
Les événements s’enchaînent un peu vite. Emmanuel D., dont m’avait parlé Chantal S., m’a rappelé lundi et je dois le voir ce soir. Du coup je ne sais pas si je pourrai être à l’heure à la projection de Bye bye tiger. Cela dit, je pourrais toujours aller à celle de vendredi avec intervention de Danos.

J’ai un peu l’impression d’avoir abandonné Jan à Tourcoing. J’espère qu’ils vont pouvoir arriver à un premier montage avant son départ. J’ai hâte de voir à quoi ça va ressembler.
Bêtement, j’avais oublié l’appareil photo à Paris. Je n’avais que le téléphone avec moi. Avec le soleil, la lumière est vraiment immonde, mais ce sont des documents.

Lundi soir conversation agréable à la pizzeria Fellini de Tourcoing avec Jan. Nous prenons même deux verres de cognac pour prolonger le repas. Mardi matin, cours avec 3ème, 4ème et 5ème années puis réunion avec les 5ème années pour les préparatifs du diplôme. R.M. me donne plein d’idées de partenariat pour Odessa: à Rome, à Canterbury, à TianJin, à Moscou, à Charleroi…
Ca me fait des courriers à faire et des coups de fil àpasser.
Bon, il faut que j’y aille…

JE SUIS UNE JEUNE FILLE MYSTÉRIEUSE

Encore une journée sans appareil photo. Ca me manque terriblement quand je l’oublie. Je le mets déjà dans la poche de ma veste pour l’avoir demain. Et j’ai changé les piles. La reprise du montage son était un peu poussive pour moi ce matin. C’était Gilles qui menait la barque et je n’ai commencé à me réveiller que vers midi. Mais ensuite, nous avons bien avancé et pris des décisions radicales (sucrer des trucs, en mettre d’autres, etc…). Les parties Bill Callahan fonctionnent très bien, la description ouvrant un espace imaginaire. Pour la face B de l’ACR, j’ai proposé la bande son de Correspondance de A. à B. Ca règle le problème de l’image puisqu’il n’y en aura pas du tout, du coup.

Faîtes revenir un oignon émincé avec deux gousses d’ail hachées. Lorsque l’oignon est blond, jetez une courgette rapée en fines lamelles, poivrez, salez. Ajoutez une pincée de thym et un peu de cumin en poudre. Couvrez à feu doux et remuez de temps en temps.
Préparez un pistou avec de l’ail, des pignons de pin, du basilic écrasés dans un mortier. Liez le tout avec de l’huile d’olive et un rien de parmesan.
Faîtes cuire des penne al dente.
Versez dessus le pistou et les courgettes.
Voilà, c’est ce que je viens de manger.

C’est nul: Libé ne signale même pas la sortie de Bye bye tiger et l’Officiel des spectacles non plus (je ne sais pas pour Pariscope). Est-ce que quelqu’un a lu quelque-chose quelque-part ? Il paraît qu’il y a un article dans Télérama (mais sur Héléna). En tous cas moi j’irai voir le film vendredi. Il y aura une performance de Danos. A propos, ce dernier m’a demandé de participer à un tournage dimanche. Super.

Photo de Dmitri Baltermans, vu à la MEP.

EARTHQUAKE WEATHER

Couché tôt, réveillé tard. Dans un demi coal-tar jusque vers 18h00. Nous nous promenons mollement dans le soleil jusque chez Berthillon où nous prenons des sorbets. Puis, en rentrant, nous passons par la Maison Européenne de la Photographie. Très belles photographies de Dmitri Baltermans, qui me donnent des idées pour le projet Odessa.

Il y a aussi les polaroïds couleur de Warhol où nous nous amusons à reconnaître les célébrités en maillot de bain ou en costume de ville. Je suis moins fan des photos de Gianni Berengo Gardin, un peu trop explicitement poétiques à mon goût.

Nous repassons par chez Y. pour manger un morceau et boire un thé, avant de repartir rue Poulet.
En attendant Agnès qui doit passer faire ses mails, nous allons chercher des bons petits gâteaux algérois rue Ramey et nous nous promenons un bon moment sur la butte. Nous commençons à peine à nous réveiller quand le soleil décline. Il paraît qu’il y a un vernissage rue Ramey et j’avais aussi prévu d’aller prendre un verre chez Héléna et Jan.

Il était aussi vaguement question de dîner ou de prendre un verre avec Raymond B. mais nous sommes un peu loin de son quartier et nous l’appelons pour reporter à plus tard.
Un peu mal au dos depuis ce matin.
Y. a retourné le matelas.

FERMÉ COMME BEAUBOURG

C’est une bonne idée de faire des actions le samedi matin. 
Donc Frédéric Danos nous avait donné rendez-vous par e mail à midi devant la librairie de Beaubourg pour accrocher une plaque sur une porte, intitulée « SALLE DES PARIS DES STAGIAIRES ». Il y a eu une lecture à quatre voix (dont la mienne) suivie d’une salve d’applaudissements et d’un toast à l’eau gazeuse. Les vigiles nous ont laissé tranquilles et ne se sont inquiétés que du fait que nous buvions nos verres dans le hall. Mais avec la promesse qu’une fois le verre terminé nous en resterions là, ils se sont gentiment éloignés.
Suis repassé vers 15h, après avoir mangé une salade avec Y. et Christian, un ami peintre qu’elle n’avait pas revu depuis des lustres. La plaque était toujours là. J’y repasserai demain matin pour voir. 
C’est sur la porte vitrée dans le hall, à gauche de la librairie.

Ensuite, Fred se rendait au théâtre de la Colline pour une réunion d’information sur le protocole des intermittents mais je l’ai seulement accompagné au métro avant d’aller retrouver Y.
Après le déjeuner, suis rentré rue Poulet pour travailler un peu au dossier Odessa. J’ai reçu un étrange courrier du Jeu de paume, qui ne m’est pas destiné, avec un contrat d’assurance responsabilité civile adressé à une personne inconnue.
Etrange, vraiment.
Sinon, je ne sais pas pourquoi mais je n’arrive pas à graver des DVD aujourd’hui. Il faut sans doute que je redémarre ? Coup de fil d’Agnès qui prend rendez-vous pour venir faire ses mails demain en fin d’après-midi. 

Ah, et aussi j’ai trouvé ça très beau le sous-sol vide de Beaubourg avec des projecteurs qui n’éclairaient rien d’autre que le sol. Ces tâches de lumières, c’était une très belle installation. Mais peut-être que c’en est une, après tout ? J’attends la fin de ma lessive de blancs avant de repartir voir un film avec Y. (ou peut-être simplement regarder un Monteiro à la maison).

LE MÊME EN MIEUX

Mal dormi. Angoisse. A cause du magnétoscope et de la facture du syndic.
En fait, ce matin, lorsque je rappelle Sony, le magnétoscope marche de nouveau. Ca ne me rassure pas. Les pannes intermittentes sont les pires. Et j’appelle le syndic qui m’explique tranquillement que c’est un problème lié à leur programme de comptabilité. Je lui réponds que la prochaine fois je les attaque en justice, que je n’ai pas dormi de la nuit, que je vais aller voir un psychiatre et leur envoyer la note. Je sais que j’aurais mieux fait de ne parler que de transmettre le dossier à un avocat mais j’ai vraiment passé une très sale nuit, je l’ai dit.

Fait quelques mails ce matin pour les différents projets, puis je me rends à Pantin, voir le moniteur qu’E.R. nous propose de venir chercher. Il est énorme, l’image n’est pas vraiment d’aplomb mais surtout ce n’est pas un don gratuit: D.O., le technicien, me parle de me faire un prix. Mais je ne veux pas mettre d’argent dans un matériel qui ne marche pas bien et est, de plus, beaucoup trop grand pour mon bureau.
Je dis: »je te rappelle jeudi » et je rentre rue Poulet.
Me fais réchauffer la soupe aux lentilles.

Ménage de printemps ensuite, en écoutant le dernier Beck. A la première écoute, pas fameux, le même en moins bien. Il faut dormir dessus.
D’ici une demi-heure je file au rendez-vous avec Agnès et Pierre-Nicolas à l’Entrepôt.
Il se remet à faire beau.

LES MAINS D’ORLAC

Je fais ce post de chez Y. et j’ai oublié le câble USB qui me permet de reporter les images de l’appareil photo. Les images plus tard, donc… Journée dossiers, coups de fils, recherche de partenariats. Deux projets en cours. Le premier, une installation sonore et multimédia spatialisée à partir de Métablog, qui pourrait éventuellement se monter au Fresnoy dans les coursives et pourrait se financer via une aide à la maquette du DICREAM. Prochaine commission en juin, mais il faut s’inscrire rapidement. Pascale C. et Chantal S. me donnent plein de pistes que je passe la journée à explorer sans parvenir à les épuiser. La journée de demain serait la même si je n’avais pas plein de rendez-vous. Eu aussi Gilles qui s’occupe de sa fille et accepte volontiers l’idée de se joindre au projet. Envoyé un mail à Fred P. au Fresnoy pour avoir son avis. Il transmet à Pascale P. qui doit me rappeler lorsqu’elle sera rentrée de congés.

Deuxième projet, Odessa toujours… Là, je contacte le centre d’art d’Odessa, la mission internationale de la Mairie de Marseille, qui est jumelée avec Odessa et j’apprends aussi l’existence de programmes de coopérations européens qui pourraient m’aider à financer le projet. Je monte un devis et un plan de financement prévisionnel, puis il est temps de foncer rue Dieu chez Agnès B. pour déposer le projet à N.R. et proposer un partenariat avec Love streams. Pas le temps d’aller à Pantin récupérer un moniteur chez Technovision qui a un léger problème de centrage horizontal. J’essaierai d’y aller demain matin, mais il faudrait une bagnole pour rapporter le machin. 
Pascale B. est passée pour que je lui grave une copie de Techtool Pro dans l’espoir de sauver son disque dur. Après, elle file à la FEMIS où elle doit rencontrer un type susceptible d’effacer les micros dans ses plans.
En sortant de chez Agnès B., je passe chez Y. qui est en rendez vous avec Jacques P., qui était machino sur ma fiction 35 à la FEMIS en 1994 et quye je n’avais pas revu depuis. C’est marrant. Maintenant, il fait aussi beaucoup de musique de films et a monté son propre studio. Il va nous laisser un CD à écouter.
Maintenant, avant que le soleil se couche, ce serait super d’aller boire une bière à une terrasse.
Les photocopies sont hors de prix.
Ah oui, je cherche unE producteurTRICE…

Passé chez Spill avant de rentrer et j’ai récupéré le hub éthernet. Nicky a l’air crevé. il cherche un appartement dans le XVIIIème et me demande de regarder si je trouve quelque chose près de chez moi.

Sinon j’ai la haine de l’humanité ce soir: le magnétoscope DVcam renvoyé par Sony et enfin livré par UPS n’a pas été réparé: il est dans le même état. Rigoureusement. Je vais hurler, demain. Je vais les tuer. Et le syndic me demande 1600 € de charges, mais c’est tellement délirant que je jette ce courrier à la poubelle et ne pense même pas devoir y répondre. N’empêche que je leur fracasserait bien le crâne contre une tablette de marbre…

OTAGE D’UPS

J’attends depuis ce matin (coup de fil à 7h42) la livraison d’UPS (le magnétoscope Sony censément réparé) et je ne peux pas bouger. C’est une torture de regarder ce beau soleil et de rester enfermé.
Je passe la main par la fenêtre pour sentir la chaleur. Je n’ose même pas prendre une douche, de peur que le livreur ne frappe à ce moment précis. Je reste en pyjama et j’attends.

Evidemment, j’en profite pour compléter le dossier Odessa qu’il faut que je dépose à la DAP avant le 24 mars et je réfléchis aux partenariats possibles. Je viens de voir, par exemple, qu’Odessa était jumelée avec Marseille. Peut-être quelque-chose à monter de ce côté là ? Je laisse un message sur le répondeur de Frank S. pour proposer un projet aux ACR. Ce serait bien un ACR-Babel-Odessa… Et puis aussi un mail à M.D. à la recherche d’un partenariat pour faire une installation sonore à partir de Metablog. Partenariats… Ca me rappelle le film de Farocki, On a rien sans risques où il filme une négociation entre un industriel et une société de capital-risque. Il faut aussi que je fasse un double du dossier pour Agnès B. Et les Films d’ici. Ca va me coûter cher en photocopies, je sens… Je parle boulot, comme dit C. de Z., mais j’ai la sensation que je ne travaille pas assez.
Il faudrait tourner tous les jours. Ou au moins écrire tous les jours.
Eu Agnès au téléphone. Marasme de la profession: les maisons de production ferment les unes après les autres (Movimento, Quo vadis). Je me demande si je ne ferai pas mieux d’ouvrir un commerce de chocolats à Pékin ?

Coup de fil de Pascale qui a réussi à réparer son disque dur avec Norton. Tant mieux. Nous convenons de nous croiser demain pour que lui passe Techtool Pro pour l’autre disque qu’elle a malencontreusement réinitialisé. Pascale et ses disques durs… Et je grave des DVD pour la DAP, pour Agnès, pour la presse, etc… Et C.M. me demande par sms de lui envoyer de l’argent, sauf qu’avec le premier tiers de l’impôt sur le revenu qui vient de tomber je suis sans un.

J’ai peur qu’UPS ne passe pas et qu’il me faille à nouveau attendre demain. Quoi qu’il en soit je rejoins Y. ensuite et nous allons voir un film. Coup de fil de C.M. à l’instant: je lui explique que je ne peux pas lui prêter d’argent et que j’ai dû déjà demander une rallonge de crédit à ma banque et à Cetelem.

ZÉRO HÉROS

Cette nuit j’ai éteint le chauffage et j’ai ouvert la fenêtre. Et j’ai bien mieux dormi, ensuite. Bref, c’est le printemps: il y avait des oeufs de Pâques au petit-déjeuner avec le speculoos habituel.
Soleil sur Tourcoing et on tombe la veste ou le gilet.
Aujourd’hui, un peu de jury encore et pas trop de rendez-vous je crois. Je vais aller faire un tour au secrétariat pour vérifier.

Hier, au cours de première année, j’improvise le tournage d’une séquence de champ-contrechamp. Puis je capture les rushes dans Final Cut Pro et commence à monter la séquence, le tout retransmis par vidéo projection pour les élèves. Une élève me demande, angoissée: » Il y a pas moyen de mieux préparer les choses ? ». Je lui demande ce qu’elle entend par là. Elle me demande si c’est toujours autant de travail, le montage. Ben oui, je réponds. La pauvre a les bras qui lui en tombent. Je crois qu’elle trouve ça saoûlant ou quelque-chose. C’est mal barré. Le travail est une notion impopulaire en ce moment, j’ai l’impression.
Ca saoûle. Moi c’est la flemme molle qui me saoûle.

Et comme en deuxième année il n’y avait pas grand-chose à voir non plus, on a terminé tôt et je ne me suis pas senti le courage d’aller voir la deuxième séance Rivette au Fresnoy et suis rentré manger une omelette à l’hôtel en regardant le journal. Impossible de m’intéresser à quoi que ce soit à la télé hier soir. Pas envie de lire. Bref…somnolence entrecoupée de dialogues extraits d’un téléfilm d’ARTE plutôt mauvais d’après ce que j’entends. 

CA Y EST, C’EST L’ÉTÉ

Il faisait tiède à la sortie du train et je suis rentré à pied, grisé par le retour du printemps.
Et il faisait jour encore à 18h30. Pas pour longtemps, mais jour tout de même.
Content de rentrer.
Ces imbéciles d’UPS ont essayé de livrer deux fois, malgré mon appel de lundi. Il faut que je les rappelle demain matin.

Il n’y a plus rien dans le frigo et bien que Y. soit rentrée avec des ananas et des endives, je propose d’aller dîner dehors et de profiter d’une invitation à un vernissage dans un appartement de la rue Richer pour sortir se promener avant d’aller manger.

C’est une bonne promenade: il faut descendre toute la rue Clignancourt, qui devient la rue Rochechouart puis la rue Cadet, avant de croiser la rue Richer à peu près au niveau des grands boulevards.
Le vernissage a lieu au 7ème étage du 47 rue Richer. Il s’agit d’une excroissance en polycarbonate installée sur la verrière de cet appartement mansardé.

La chose s’appelle Post it et c’est d’un jeune architecte que je croise brièvement, Sebastien Srinckel. L’endroit est plutôt sympathique: c’est l’ancien puits de lumière de l’immeuble à la place duquel a été construit un ascenseur. La table s’appuie sur la cage de machinerie de l’ascenseur.
Les toits sont à portée de main. On aimerait bien sortir y faire un pique-nique.

Mais nous ne restons pas longtemps. Nous avons faim et remontons la rue à la recherche d’un petit resto qui nous inspire. Nous dînons finalement dans un restaurant japonais avant de rentrer rue Poulet.
Cet après-midi, c’était jury de rattrapage et finalement nous n’avons rattrapé personne.

PAS DE QUOI SE FRAPPER

Bon, c’est vrai que nous sommes très mal organisés, puisque nous n’avons finalement pu attraper que la séance de 18h30 du cinéma du réel avec deux films de Harun Farocki dans la petite salle. Mais nous avons pu voir le James L. Brooks hier, j’ai un peu retravaillé le scénario de Froïm Gratch, on s’est promenés au soleil… Bref, la journée n’a pas été complètement perdue.
Cependant il faut que nous revoyions toute notre organisation, avec plans de batailles Pariscope tous les mercredis et prises de rendez-vous avec nous-mêmes. Sinon, on se laisse déborder.

Triste ce que j’entends sur la Cinémathèque (déclarations du type: »Ces cinéastes qui se croient chez eux à la Cinémathèque, c’est fini ! »)… Ca risque d’être un peu mortel et aseptisé si la méthode consiste à se débarrasser des cinéastes. Enfin… Nous verrons bien.
Se coucher et se lever tôt.
Bonne nuit.