ZÉRO HÉROS

Cette nuit j’ai éteint le chauffage et j’ai ouvert la fenêtre. Et j’ai bien mieux dormi, ensuite. Bref, c’est le printemps: il y avait des oeufs de Pâques au petit-déjeuner avec le speculoos habituel.
Soleil sur Tourcoing et on tombe la veste ou le gilet.
Aujourd’hui, un peu de jury encore et pas trop de rendez-vous je crois. Je vais aller faire un tour au secrétariat pour vérifier.

Hier, au cours de première année, j’improvise le tournage d’une séquence de champ-contrechamp. Puis je capture les rushes dans Final Cut Pro et commence à monter la séquence, le tout retransmis par vidéo projection pour les élèves. Une élève me demande, angoissée: » Il y a pas moyen de mieux préparer les choses ? ». Je lui demande ce qu’elle entend par là. Elle me demande si c’est toujours autant de travail, le montage. Ben oui, je réponds. La pauvre a les bras qui lui en tombent. Je crois qu’elle trouve ça saoûlant ou quelque-chose. C’est mal barré. Le travail est une notion impopulaire en ce moment, j’ai l’impression.
Ca saoûle. Moi c’est la flemme molle qui me saoûle.

Et comme en deuxième année il n’y avait pas grand-chose à voir non plus, on a terminé tôt et je ne me suis pas senti le courage d’aller voir la deuxième séance Rivette au Fresnoy et suis rentré manger une omelette à l’hôtel en regardant le journal. Impossible de m’intéresser à quoi que ce soit à la télé hier soir. Pas envie de lire. Bref…somnolence entrecoupée de dialogues extraits d’un téléfilm d’ARTE plutôt mauvais d’après ce que j’entends. 

CA Y EST, C’EST L’ÉTÉ

Il faisait tiède à la sortie du train et je suis rentré à pied, grisé par le retour du printemps.
Et il faisait jour encore à 18h30. Pas pour longtemps, mais jour tout de même.
Content de rentrer.
Ces imbéciles d’UPS ont essayé de livrer deux fois, malgré mon appel de lundi. Il faut que je les rappelle demain matin.

Il n’y a plus rien dans le frigo et bien que Y. soit rentrée avec des ananas et des endives, je propose d’aller dîner dehors et de profiter d’une invitation à un vernissage dans un appartement de la rue Richer pour sortir se promener avant d’aller manger.

C’est une bonne promenade: il faut descendre toute la rue Clignancourt, qui devient la rue Rochechouart puis la rue Cadet, avant de croiser la rue Richer à peu près au niveau des grands boulevards.
Le vernissage a lieu au 7ème étage du 47 rue Richer. Il s’agit d’une excroissance en polycarbonate installée sur la verrière de cet appartement mansardé.

La chose s’appelle Post it et c’est d’un jeune architecte que je croise brièvement, Sebastien Srinckel. L’endroit est plutôt sympathique: c’est l’ancien puits de lumière de l’immeuble à la place duquel a été construit un ascenseur. La table s’appuie sur la cage de machinerie de l’ascenseur.
Les toits sont à portée de main. On aimerait bien sortir y faire un pique-nique.

Mais nous ne restons pas longtemps. Nous avons faim et remontons la rue à la recherche d’un petit resto qui nous inspire. Nous dînons finalement dans un restaurant japonais avant de rentrer rue Poulet.
Cet après-midi, c’était jury de rattrapage et finalement nous n’avons rattrapé personne.

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