HYPERACTION / HYDROCUTION

Pendant que des discussions de haute volée se tiennent dans les commentaires d’hier, essayons de parler un peu d’aujourd’hui. D’abord, il faisait plutôt beau aujourd’hui, passées les brumes matinales et légers crachins. Nous sommes allés voir des court-métrages à 10h00 au Balzac. Un petit-déjeuner est offert. Nous nous sommes goinfrés de brownies. J’ai voté pour « Don’t forget we are winning » de Jean-Gabriel Périot, sans ambiguïté, à mon avis le seul film du programme. Nous nous esquivons pendant les débats.

Hier soir, après avoir pris un pot offert généreusment par Agnès W. au café Beaubourg, nous ne pouvons nous rendre à la conférence-projection-concert-performance de Vincent à Beaubourg parce qu’il nous faut faire les courses et qu’en plus il n’y a plus de place. Au menu, pôtée aux choux avec Pierre G. qui est finalement venu, contre toute attente. Et même en avance. Nous papotons production, devis et post production numérique jusque vers 0h40, heure à laquelle il est temps que Pierre songe à attraper le dernier métro. Y. aime tellement le bouquet que lui a offert son amie Nathalie qu’elle voudrait l’emporter partout avec elle et le transporte de pièce en pièce.

En revenant du Balzac, une omelette au lard puis nous travaillons chacun dans notre coin. Y. à son découpage, moi à l’écriture du projet Odessa et au tirage de DVDs de Polyeucte.
Nous recevons la visite d’Anne, Jérôme et Jean qui nous paraît un brin hyper-actif. Il y a du suspens. va-t-il tout casser ? Va-t-il repeindre les murs, renverser la table, briser les verres ?
Hmm…

En fin d’après-midi, je passe chez Agnès déposer les DVD et discute un moment avec elle et Philippe.
Puis de retour à la maison, je nous prépare une soupe avant de partir voir à 21h50 le film de james L. Brooks Spanglish au Georges V.

JAUNE, MAGENTA, CYAN

Mais il fait encore frais. 7°C ce matin. Ce n’est pas le printemps. Pas encore. Regardé au réveil les films des élèves de l’ESRA. Assez terrifiant: leurs modèles sont exclusivement issus de la télévision et de la publicité. Bon…Passe encore. Mais encore, parmi ces modèles ils se choisissent évidemment les pires… Il faudrait leur montrer autre chose. Et ce qu’ils racontent dit tellement à quel point ils sont issus d’un milieu social épouvantable… Avec le fric comme seul horizon. Comment vont-ils s’en tirer ? Hmm… Faut-il vraiment avoir envie de sauver les gens ? En ont-ils vraiment envie ? Est-ce qu’on a pas déjà suffisamment de boulot comme ça à se sauver soi-même ?

Y. avait préparé du poulet et des carottes à la crème hier soir. Pas eu le courage de ressortir et il n’y avait rien au cinéma. Rien qui nous donne vraiment envie de nous rhabiller. Cure de sommeil. J’attends le soleil. Parfois, plutôt que de s’angoisser, autant s’allonger et regarder le plafond. Et Boulgakov. Effets de ralentis et d’accélérés dans la fuite de Tourbine. La neige. le bruit étouffé des bottes de feutre dans la neige. Le canon qui devient un tout petit point noir. L’homme fait loup comme un rat.

Le disque dur de M.S. ronronne avec une basse grasseyante. Coup de fil d’Agnès W. hier soir. Sommes convenus de nous retrouver à 18h au Café Beaubourg, avant la lecture du scénario de Vincent à 19h30 par Amalric. Finalement, sortir en septembre semble plus sage. Stratégie, tout à l’heure.
Lu le texte de Mathieu R. dans Trafic hier. Suis bien d’accord avec lui quant aux ravages du scénario et les films de l’ESRA ne font que me conforter dans cette impression. Le scénario c’est un conducteur. Point. Utile, bien sûr, mais ne permettant pas de se faire une idée de la forme. Ou alors c’est café bouillu-café foutu: le film est déjà tourné par écrit et nul besoin de l’exécuter.

Tout de même…Ce qu’ils demandent aux acteurs (les élèves de l’ESRA)… Un sursaut de dignité devraient les faire se refuser à certains gestes, à certaines phrases… Non ?
Misère…

MARRE DE L’HIVER

Je ne peux tout de même pas rester toute la journée à travailler sur l’ordinateur.
Donc, je sors.
A partir de maintenant, de plus en plus souvent.
Pas plus de 4 ou 5 h par jour sur la machine.
Du moins, essayer.
Ce midi, passage de M.S. Travaux divers. Secrétariat volant.
J’ai commencé un contre-champ aveugle du Blog à Bill, avec les voix d’Anne B. et des tentatives de descriptions plus ou moins « objectives ».
Je n’ai pas de photo aujourd’hui. Ne suis pas sorti.
Il n’y avait pas de lumière, non plus.

FRAIS RÉELS

Ce matin, rendez-vous à l’Entrepôt avec Pierre-Nicolas C. pour discuter de la sortie de Polyeucte. Nous hésitons entre juin et septembre, pour des questions de presse, en particulier (Cannes au mois de mai et les vacances au mois d’août). J’ai l’aissé un message à Agnès W. pour lui demander son avis sur la question. En reprenant le métro, station Pernetty, suis tombé sur R.L., qui allait faire des examens. L’ai accompagné pour poursuivre la conversation entamée dans le métro, jusqu’à l’entrée de Necker.
Puis déjeuner avec Y., rue Poulet. Restes de ratatouille et de potée. Et rendez-vous au centre des impôts avec l’agent L., qui me conseille sur la manière de rédiger ma déclaration, notamment en ce qui concerne les frais réels.

En sortant, je passe par la poste rue de Clignancourt récupérer un courrier « trop épais pour être déposé dans [ma] boîte » et j’attends une demi-heure. Heureusement que j’ai Boulgakov et sa Garde Blanche avec moi. Superbe description de fièvre: le délire du docteur Tourbine. On me remet le courrier en question: c’est une alimentation pour la freebox. Hmm…
En rentrant, je croise Juliette, qui raccompagne une petite fille chez ses parents (ceux chez qui nous avions passé la soirée de Noël mais comme d’habitude ma mémoire est fâchée avec les noms, prénoms, etc…).

Je ne peux pas avancer dans les montages en cours: le magnétoscope DVcam est en réparation pour une semaine. Je vais en profiter pour écrire, alors… Il faut aussi que je récupère le hub ethernet laissé chez Spill. J’ai appelé Nicky, puis Tim qui me recontacte dès qu’il s’est procuré un nouveau hub. Comme ça on pourra être connecté à deux sur la freebox quand Y. travaille rue Poulet. C’est plus pratique que de devoir sans cesse brancher et débrancher.

J’ai rêvé qu’on me contrôlait dans le bus alors exceptionnellement j’ai pris des tickets de métro ce matin. Mais pas de contrôle. Les rêves ne sont pas forcément prémonitoires ? Rajout à l’instant (21h58) en rentrant du restaurant: je viens de poster la vidéo de Jan Peters destinée aux élèves de Tourcoing sur le blog vidéo, après qu’Héléna m’en ait donné l’autorisation par téléphone et par procuration.

DROITS D’AUTEURS

Je n’y comprends rien. Faut-il déclarer à la SCAM ou à la SACD ? Et comment obtenir un contrat ? Et il faudrait que je fasse tout ça aujourd’hui, puisque demain je pars en Corse. Conversations avec U., V.D. et SMS de A.P. Je n’y comprends rien. Je repasse deux chemises pour me calmer et je me fais cuire des lentilles avec des saucisses.

Il y avait une très belle lumière hier soir dans le train de 20 heures que j’ai pris pour rentrer de Tourcoing. Une lumière propice aux réminiscences, à la paramnésie. J’ai fait défiler quelques dates. L’année 1997. La maison de la rue Troubnaïä. Les bouteilles de Chasse-Spleen. Le voyage en voiture à St-Maur des Fossés. La neige. Il y avait de la neige partout cet hivers là. A Paris, à Belfort, à Entrechaux. Le film d’hiver. Jérémie et ses gants oranges. La tour Eiffel. Le tournage des Travaux et des Jours…Et remonter le temps. Deux années en une heure de train. L’année 1998 est plus floue.

Et il y a une grève à Radio-France. Silence, plutôt que d’écouter le programme de FIP.
Faire mes valises pour la Corse. Ne pas oublier la caméra.
Il fait froid et gris. Il pleut.
J’attends le coup de fil de S.B. de la SACD, sans vraiment l’attendre.
Je pourrais poster quelques sons sur le chantier de l’ACR.

Reçu une belle lettre de Thierry. Un peu triste aussi. Ou bien c’est moi ?
Je vais faire revenir des oignons.

J’ai envoyé des e mails en nombre hier. Ce n’était pas facile: beaucoup d’adresses refusées, trop de destinataires… Les messages refusaient l’envoi. Il a fallu couper en trois le dossier de mailing.
Ensuite, c’est la série des Mail delivery errors. Alors, n’étant pas sûr que tout le monde aura reçu son mail, qu’au moins celles et ceux qui lisent ce blog soient amplement informés.
Evidemment, si la grève se prolonge, la diffusion sera peut-être reportée ?

DON’T SAVE

Hier soir, au Fresnoy, L’amour fou de Rivette. Pff… En fait ce sont Eustache et Garrel qui ont fait les films de Rivette. Rivette, non. Pas assez de temps à perdre. On ne m’y prendra plus. Comme tout cela m’a paru vieillot, loin, presque insignifiant. Seule la forme était là. Seule la durée. Mais ces petites affaires privées. Cette mesquinerie. Je fais des phrases sans verbes, maintenant ? Je me sens infiniment plus proche du Dernier des hommes de Murnau, dont nous avions regardé une séquence l’après-midi même avec les élèves de première année. Années 20, proches. Années 60, lointaines.

Croisé Nathalie S. et son ami au Fresnoy. Et il y avait plein d’élèves de Tourcoing, ce qui m’a fait plaisir. Rentré tard, juste à temps pour attraper le journal de minuit-une heure et voir les CRS turcs charger la manifestation des femmes turques. Et, en même temps qu’une profonde colère face à ces flics brutaux et sadiques, je me disais que les CRS français n’étaient guère plus tendres et que c’était un peu facile de faire la morale à la Turquie (le représentant de l’Europe en visite), d’en profiter pour condamner le pays, pour faire jouer le bâton et la carotte. Un peu trop synchrone, je trouve…
Ce matin, visionné le film de Jan P. à l’adresse des élèves de Tourcoing, qui m’a fait bien rire. Je vais le leur projeter tout à l’heure.

J’ai lu hier dans Libé qu’une réforme de l’orthographe a récemment supprimé certains accents circonflexes. Notamment le mot « coût » peut désormais s’orthographier « cout ». Ca m’a fait penser à un récent commentaire de Pascal. Je pense qu’il était au courant d’ailleurs…

LES ENFANTS S’ENNUIENT

Unglee est venu déjeuner rue Poulet. J’ai préparé de la potée aux choux, avec des côtes de porc et il est arrivé avec une bonne bouteille de vin, heureusement. Après le déjeuner, projection de films et promenade au soleil. Il fait froid. nous ne restons pas longtemps dehors. En rentrant, nous passons chez un des coiffeurs africains de la rue Poulet et Y. négocie une coupe de cheveux pour 10 €.
La coupe n’est pas très droite à ce prix là. je crois qu’il faut rajouter encore 5 € pour que la coiffeuse s’applique.

Hier soir, c’était l’anniversaire de Fred, qui avait finalement annulé l’annulation de son invitation. Bonne soupe aux lentilles, pizzas maison et gâteaux idoines. Trop mangé de l’excellent gâteau au chocolat de Juliette. Armando fait de la fumée avec des poudres chimiques, ce qui fait fuir un certain nombre d’invités. Achille est un vrai punk mais fini par s’endormir en regardant « My darling Clementine ». Fred a mis sa jolie jupe.

Ce soir, nous faisons un ou deux tubes techno avant de préparer le reste du chou avec des saucisses de Morteau et de nous installer devant une projection d’un film de Joao Cesar.


PALIMPSESTE

Reçu tout à l’heure à la radio le paquet vide de Sony, livré par UPS pour renvoyer le magnétoscope en panne. Malheureusement, soit ils ont oublié de coller le numéro de retour, soit il est illisible suite à l’arrachage de l’étiquette. Bref, il faut que je rappelle Sony pour obtenir cette référence indispensable.

Encore une bonne journée de travail, avant l’interruption du mois de mars. La dernière écoute est plutôt réjouissante. Nous avons bien retapé le début qui était un peu mou. Les ouvertures de pages et les scintillements électroniques fonctionnent bien. Les échanges de mail aussi. Et les lectures d’Anne B. Bref, je suis content et Gilles aussi, je crois. Coup de fil de Marie-Jo: le jeu de Paume n’a pas les moyens de prendre en charge mes frais de copies. Je suis donc dans l’obligation de refuser de leur prêter mes films. tant pis pour eux.

Passé chez Hélène en rentrant de la radio. Nous buvons une 8.6 qui nous donne un peu le vertige et nous allons vite manger un peu de chocolat rue Poulet en regardant le Frankenstein (1910) d’Edison en vidéo-projection. Y. nous rejoint et nous allons manger un morceau dans le restaurant polonais de la rue Adré Delsartes. 

HIBERNATUS

Impression de n’avoir rien fait aujourd’hui. Passé quelques coups de fil (pour annuler les films au Jeu de Paume, pour l’enlèvement du magnétoscope, à l’Entrepôt pour Polyeucte, aux impôts pour prendre rendez-vous, etc…). Pas bougé ou à peine. Le froid me décourage. Vaguement fait quelques essais dans Digital Performer, mais sans entrain. Journée maussade. Lessive, ménage. 

Je n’ai même pas envie de m’amuser à faire clignoter les textes. 
Payé le premier tiers provisionnel, qui est arrivé en retard. il faut que je constitue un dossier pour ne pas avoir ultérieurement à payer de majorations m’a dit l’inspecteur, qui mangeait son sandwich.
Je vais me faire une bonne soupe. Voilà ce que je vais faire.
Et puis lire au lit. Voilà. C’est exactement ce que j’aurais dû faire toute la journée.
Y. est au théâtre mais il n’y avait d’invitation que pour une personne. Cela dit, vu la tempête, je ne regrette pas de rester au chaud.

PAS LE TEMPS DE RIEN…

Super à la bourre. Dîner chez Y. Il faut que j’apporte les raisins secs, le pain et le vin. A peine le temps de répondre en toute hâte aux mails, de faire les courses et de poster ceci. Je ne peux pas faire le quart du dixième de ce que je voudrais faire. Les journées sont trop courtes.
Bien travaillé aujourd’hui malgré un début de journée un peu mou. Mais c’est normal, après quelque jours d’interruption.

A propos de platine, je suis assez curieux d’en savoir plus concernant le projet de « platine interclimatique » de Saint-Etienne (Libé d’hier). Sinon, on a croisé Anne D. ce matin, qui terminait son émission et est venue prendre un cours de Sadie pendant cinq minutes avant de rentrer chez elle et de nous laisser travailler. Je ne sais pas si je vais avoir le temps de boire le thé que je viens de me préparer. A vrai dire, j’en doute.

Nous avons terminé un premier montage, donc. ou plutôt un deuxième. Et demain, écoute générale. Hmm… Je ne sais pas à quoi ça va ressembler dans la durée. Mal au dos. Un peu froid; J’ai envie de ressortir comme de me pendre à peu près mais il le faut.
Je vais essayer de boire quand même une ou deux tasses de thé.
J’ai emprunté un vidéo-projecteur pour tester les Divx en projection. c’est agréable d’avoir une salle d’art et d’essai chez soi depuis son lit. Je crois que je ne pourrais bientôt plus m’en passer…

MAIS AVANT DE PARTIR…

Utile, le chapeau afghan avec le vent glacial. Nous avions longuement hésité entre « Edward Munch » à l’Espace Saint-Michel, le film de Damien Odoul au Racine, « Ivan le terrible (2ème partie) » à la cinémathèque et le John Ford au Forum des images. Finalement, nous avions choisi d’aller voir le Ford. C’était le film idéal pour un dimanche soir glacé. mais j’avais voulu voir la fin des informations et regarder le bulletin météo. Mal m’en a pris: contre toute attente, la salle était complète, bourrée à craquer et nous avons du rebrousser chemin et regarder un documentaire sur les bactéries et comment ces dernières ont fait de la terre une planète à oxygène.

Y. a fait un bon feu de cheminée avec les lattes de plancher récupérées cet été dans la cour de Spill et un bouquet de mimosa fané. Ca sentait bon l’herbe brulée. Puis je me suis endormi devant le film de Oliveira qui était très beau et dont je verrai la fin plus tard (et par la même occasion, j’en noterai le titre).
Ce matin, mail de Jan P. pour le worshop qu’il doit faire à Tourcoing fin mars. Il faut que je réserve les billets de train et que je me prépare tranquillement à partir. La lumière est très belle ce matin.