UN LUNDI EN VACANCES

Mais puisque c’est lundi, c’est lundi. Il faut que je termine de graver les DVD pour le CNAP et que j’y passe avant 17h. Le temps de me préparer du blé et des aubergines, d’avaler un café et j’y vais.
Coup de fil de M.M. ce matin, qui veut acheter un ibook. Nous convenons de nous retrouver mercredi après-midi pour aller le chercher.
Suis passé chez Darty chercher des pochettes de DVD et regarder les imprimantes laser couleur.

Je me demande quand les travaux seront terminés sur le boulevard Rochechouart ?
Il pleut légèrement, j’achète un parapluie. Et puis soudain il ne pleut plus du tout. Bon, comme ça j’aurai un parapluie au cas où… Hier soir sommes allés voir le Pascal Thomas au Ciné Cité. Distrayant, un bon téléfilm. Flemmard mais drôle et plein de trucs marrants à jouer pour les acteurs (le mouchoir de la patronne de l’hôtel, les jambes de l’infirmière dans le nez du médecin sur le bateau avec chants tyroliens en arrière-plan). Pas vraiment de photo, mais rien de honteux non plus.

Reçu quelques messages de sympathie suite à la non-diffusion de l’ACR hier. Merci mais rien de grave: il finira bien par être diffusé (du moins je l’espère) et, par principe, je soutiens les grèves.
Bon, déjeunons…

LÉGITIME DÉFENSE

Suis parti pour l’esplanade, mes petits DVD sous mon bras.
Mais, une fois sur place, impossible de les vérifier: la salle de réunion était prise, or c’est là que se trouve le lecteur de DVD. Donc angoisse: les nouveaux DVD vont-ils mieux marcher que les précédents ? Hmm… Il faudrait sans doute que je m’équipe d’un graveur externe de meilleure qualité ? Ou bien ce sont ces DVD au rabais ? Perplexité… 

En tous cas, bonne nouvelle: il y a un raporteur qui s’occupe de mon dossier. Je n’ai pas osé demander de qui il s’agissait. Peut-être que j’ai le droit de savoir ? Peut-être pas ? Hmm… Là aussi, perplexité. Reçu un e mail du directeur du Musée d’Histoire du Judaïsme à Odessa, qui s’occupait avant de feu le Centre d’Art et qui semble intéressé par un partenariat sur le projet. Pas de réponse du directeur des studios de films encore, mais j’espère avoir des nouvelles prochainement.

Suis allé prendre le thé avec Y. et déposer chez elle l’alimentation de la caméra pour qu’elle puisse visionner les repérages avec X., qui s’occupe des décors et accessoires. Puis suis passé chez Go sport m’acheter une paire de haltères de 2 kg chaque pour mes exercices quotidiens. Coup de fil de ma tante qui me parle du blog de Claude Alain Miller. Il paraît qu’il faut que j’aille voir ça. Bon, je vais voir.
Revu Polyeucte tout à l’heure et me suis dit qu’il fallait en finir avec les sous-titres. Donc, c’est mon programme de ce soir.

Et puis il faut aussi que je grave un DVD pour Anne. Je suis en retard. Et aussi pour Lyon. Pas du luxe cette semaine de vacances…

LES AFFAIRES REPRENNENT

Impossible de tenir ce blog en Corse: réseau bas débit, d’une part et pas la tête à ça.
Je ne vais quand même pas faire un résumé de la semaine…
Il fait meilleur temps à Paris que nous le pensions. Sommes allés à la piscine ce matin.
Trop mangé de charcuteries et de fromages. Régime sec, maintenant. Thé, fruits et légumes.

La grève de Radio France se poursuit. P.L. m’a prévenu par téléphone vendredi que l’ACR ne serait probablement pas diffusé ce soir, mais reporté à une date ultérieure (fin mai ou début juin). 
Curieux la Corse, ce collage de paysages sur un si petit territoire. C’est la côte d’azur, puis soudain c’est la Normandie. Et le virage d’après, nous sommes en Savoie. A la fois très beau et un peu claustrophobique: les parois ne sont jamais très lointaines, les lointains ne le sont jamais vraiment. Le plus beau ce sont les échappées vers la mer.

Ce ne sont pas complètement des vacances puisqu’il faut faire les repérages de Y. Donc, beaucoup de bagnole et peu de promenades. Le coup de bol c’est qu’il n’a pas plu tous les jours.
Nous sommes hébergés par B. qui tient un restaurant à Morosaglia, dans la Castignicia. Soirée polyphonies corses chez ses copains qui tiennent une pizzeria non loin. Me donne l’idée d’un plan séquence de vingt minutes sur la constitution de Pasquale Paoli. Il faudrait juste construire un traveling de 30 mètres. Il y aurait des vaches, des chèvres, des cochons, des ânes, les chanteurs-bergers et Pasquale Paoli déambulant avec sa perruque et déclamant son texte en Toscan, entrecoupé des envois-réponses polyphoniques d’un berger à l’autre.

Coup de fil du CNAP: un des DVD ne passe pas sur leur lecteur. Il faut que j’en grave des nouveaux et que je retourne demain à la Défense pour les vérifier. Bon, je vais m’y mettre et aussi passer les cent cinquante million de coups de fils que je n’ai pas pu passer cette semaine. Et me remettre au travail.

Il pleuvait au départ d’Ajaccio hier. Dommage, j’aurais bien aimé filmer (à l’aller c’étaient les batteries qui m’avaient lâché).

DERNIER JOUR

Je suis content, les élèves s’amusent bien avec le son. C’est parfois un peu potache mais plein d’idées à développer. Les voix se croisent, s’échangent, se refilent des phrases, des mots, deviennent de la musique, etc…
Dans le métro Transpole, c’est moins drôle… Il y a des bonshommes oranges censés assurer une sorte de service de sécurité mais pas très efficaces. Il y a surtout pas mal de types ivres et agressifs qui cassent des bouteilles et des abri-bus à la sortie. Profil bas avec mon petit sac et Boulgakov. J’ai l’impression d’être une vieille dame qui cache ses économies.

Martial a préparé un succulent repas: tourte aux carottes (pas comme dans la blague des lapins: c’est bon, avec du cumin et des baies rouges) et salade de haricots verts. Corinne et Quentin rentrent tard du cinnéma (ils sont allés voir Constantine, un truc avec Keanu Reeve). Je me bourre de pain et de fromage en les attendant et on boit des bières.

Petite bruine ce matin. Martial m’accompagne en vélo jusqu’au carrefour et continue tout droit pendant que je prends le métro. Maintenant, c’est du vent à tout arracher. Les élèves arrivent au compte-goutte.
Y. au téléphone est embêtée. Les décors, en Corse, ne lui conviennent pas et elle n’arrive pas à s’entendre avec C. sur le contrat de production. J’aimerais pouvoir la réconforter mais je n’y serai pas avant samedi. 
Hier, j’ai commencé à envoyer des extraits du blog sur le site de France-Culture et je vais continuer aujourd’hui. En relisant les notes de décembre, je me suis dit que ce n’était pas si mauvais de faire la liste des dépenses. Un bon pense-bête. Je crois que je vais recommencer. Et puis c’est bien, cette récurence. Ca oblige à une certaine rigueur.

Demain, il faut que je règle ces histoires de droits d’auteur. Savoir si je peux passer par la SACD ou s’il faut absolument que je m’inscrive à la SCAM. J’espère qu’il ne va pas faire un trop sale temps la semaine prochaine en Corse, ce serait dommage.
Suis en train de réfléchir à un projet de film sur une année avec un groupe d’étudiants de l’école, qui consisterait en une série de voyages dans les 5 écoles d’art de la région, au cours desquels nous filmerions les écoles, les élèves, les profs, les villes, la géographie, etc… Une sorte de cartographie, d’état des lieux, de mise en regards des lieux, des discours, des travaux…
Brr… Il fait froid.
Chopin…

FLANDRES !!!

Soleil hier, toute la journée, avec l’air vif et des odeurs de feuilles, de terre, d’humus.
Prise de bec avec V., épouvanté que je suis par la médiocrité du son dans l’auditorium. 
Finalement, je branche tout simplement les micros sur ma Mbox et le Powerbook et j’ai un son de bien meilleure qualité que le G5, avec la carte Motu et les cinquante millions de dollars de matériel. Ca fait peur. On enregistre les voix une bonne partie de la journée. Il faut sortir par la fenêtre de l’auditorium parce que la poignée de la porte est cassée.

Ce n’est que vers 20h00 que nous nous mettons au montage proprement dit et nous travaillons jusque vers 21h30, avec un petit noyau d’élèves intrépides.
Ensuite, je prends le métro pour la Belgique et je rentre chez Martial, où m’attend une bonne soupe, du pain, des rillettes de thon, de tendres pousses du genre alfalfa et du fromage. 

Ce matin, j’ai donné rendez-vous aux élèves à 10h00, de manière à pouvoir un peu travailler avant leur arrivée. D’ailleurs, dans cinq minutes il va être l’heure. Il fait gris et frais. Je vais me chercher un café.

NUITS DE BELGIQUE

Hier matin, réveil à 5 heures et préparatifs pour cette semaine tourquénoise.
Il y a un problème technique en Gare du Nord (un rail cassé) et le train a une heure de retard.
Début du stage son. Il n’y a pas grand-monde. Nous écoutons l’ACR, puis commençons à reporter les sons. Travail jusqu’à 18h30. Il pleut.
Je vais dormir chez Martial, à Mouscron, en Belgique. J’ai un plan succint mais je ne devrais pas me perdre.

Sur le chemin, il se met à pleuvoir de plus en plus.
J’arrive trempé.
La nouvelle maison de Martial et Corinne est immense. En travaux pour un moment.
Quentin a pris un mètre depuis la dernière fois que je l’ai vu. Les chats n’ont pas bougé.
J’ai pour voisine de pallier une élève de la fac d’arts plastiques de Lille.

Nous dînons et je me mets au lit tôt. Lu un peu de Boulgakov.
Réveil 7h45. Il fait soleil et frais.
Martial m’accompagne à l’école en voiture.

Les élèves arrivent. Je dois interrompre cette note.
A plus tard.

PRÉPARATIFS

N’avons pas traîné longtemps chez N.H. hier soir. Beaucoup trop de monde et je n’aime pas me frotter de trop près, surtout dans une ambiance enfumée. Le temps d’engloutir un whisky et quelques petits gâteaux orientaux, d’embrasser A.W., A.B., A.R., L.T., C.M., F.S., B.E., P.M. et bien d’autres, nous sommes repartis en catimini. Et ce fût une belle promenade nocturne dans la tiédeur inespérée de ce début d’avril.

Ce matin, grasse matinée jusque vers 11 heures, puis nous essayons de rabotter la porte de Y. mais rien n’y fait. Je pense qu’elle y est encore à l’heure qu’il est. Déjeûnons d’une salade de topinambours et de pommes de terre puis je rentre chez moi pour travailler. Sauf que j’ai oublié les clés chez Y. et que je suis donc obligé de retourner les chercher. En plus je me suis mis de la poussière de bois dans l’oeil en rabottant la porte. Et je suis beaucoup trop habillé. 

Je lance une lessive et lis les blogs, repasse quelques chemises et commence à me mettre à la paperasserie. J’écoute l’émission de Finkielkraut avec Badiou, dont Z. m’a refilé le lien. 
Vers 17h, je fais une pause pour aller embrasser Agnès et Philippe, dont c’est le vernissage dans un petit restaurant au 6, rue Lamarck. J’y reste le temps de boire un jus d’orange et je retourne à mes lessives.

Bon. Il faut que je fasse ma déclaration d’impôts.

LAPIN D’AVRIL

Pas eu le temps de poster hier soir. Ai rejoint Y. directement après le mixage et nous sommes partis dîner chez les B. A.W. est de la partie. Il y a du lapin et de la polenta, un excellent Madiran, des fromages à tomber par terre, des fraises et pour finir une grappa à la sauge. J’allais oublier l’excellente et mystérieuse salade à la peau graînée de petites gouttes, comme une chair de poule, comme une éternelle rosée. Nous sommes pompette en partant et je me demande comment Christa a pu se rendre à sa conférence ce matin à 9 heures. Moi, j’ai dû faire un violent effort pour me lever et être à 10 heures au studio 133 pour la fin du mixage.

Il a fallu faire des coupes, étant donné qu’au dernier moment la face B de l’émission, qui devait durer 10 minutes, est passée à 15 minutes. Du coup, suis obligé de sacrifier certains textes (désolé E.) mais ainsi le montage gagne en nervosité. Nous ne dépassons le temps réglementaire que de six secondes ce qui paraît acceptable. Et ça y est, j’ai un CD de l’ACR dans mon sac en sortant. J’ai envie de me mettre tout de suite à une version film. Hier j’ai filmé la prise de son du générique et quelques plans de coupe.

Il faut aussi que je m’occupe de la partie « chantier » (sur le site de France-Culture) et que je prépare le stage son qui commence lundi à Tourcoing. Ensuite, départ en Corse pour une semaine où je rejoindrai Y. qui fait ses repérages. Et m’occuper de tous les travaux en retard (Polyeucte, etc…).
Le temps me paraît trop court.
Ah oui et aussi, j’ai acheté un fer à repasser, des batteries neuves pour l’appareil photo et reçu le disque de Julien, le disquaire de Buis-les-Baronies qui sera en concert à Paris en juin.


Je me rends compte que je n’ai pas non plus fait de blog avant hier soir, mais retourner si loin dans le passé me donne comme le vertige. Enfin, juste dire que la deuxième projection d’Unglee était tout aussi émouvante que la première et qu’on voyait bien la cohérence de son oeuvre par ce rapprochement à un jour d’intervalle. Sebastien m’explique comment la caméra était installée, très haute sur pied, les modèles devant incliner la nuque et se tenir dans des positions étranges pour paraître presque frontaux. Et aussi la direction concernant la lumière, le sens de lecture. Je me suis dit que c’était vraiment un oeil de peintre, en fait. Que le maquillage était pour lui de la peinture. Et la lumière aussi: des touches…

Bref, je suis content d’avoir terminé ce mixage. C’était vraiment plaisant de travailler avec Bernard sur cette dernière étape. Parfois, on avait l’impression d’un accoucheur (surtout qu’entre temps je lisais le Journal d’un médecin de campagne de Boulgakov). Ce soir, c’est la soirée anniversaire de Noël Herpe. Il faut que je prenne une douche, que je n’oublie pas d’emporter le rabôt pour Y. qui voudrait réparer sa porte avant de partir en Corse et que j’y aille.
Je crois que j’ai oublié tout ce que je voulais dire, mais ce n’est pas grave. Ah oui, je suis retourné chez le coiffeur. A propos, que fait GrB ? A moins que le fux RSS ne marche pas, cela fait des jours et des jours qu’il n’y a pas de nouvelle entrée sur son blog…

CONNAISSEZ VOUS MONSIEUR CRÉPINEAU ?

Hier, première journée de mixage au studio 120.
Nous commençons par ré-enregistrer certaines voix et c’est beaucoup mieux de faire ça avec de la musique dans les oreilles (No more workhorse blues de Palace White man’s got a god complex des Last poets et Gimme some skin d’Iggy & the Stooges). Il y a un tempo induit et une plus grande énergie, même si la musique n’est pas forcément retenue dans le mix.
Je regrette un peu de n’avoir pas le temps de refaire toutes mes voix. De travailler à plusieurs apporte un recul critique immédiat et une émulation incomparrable. Tout seul, j’avait tendance à m’avachir au bout de vingt prises.

Bernard, l’ingénieur du son, redonne un peu d’air à notre montage en effectuant des micro déplacements de certains éléments. Pendant les pauses je zone dans le couloir avec l’équipe de France Bleu et je prends les coordonnées d’une journaliste, V.B. qui refuse de se faire photographier, au prétexte qu’elle est une sorcière rousse. Alors je ne prends qu’un cliché de sa main.

Bernard m’a accompagné au 9ème étage pour que je me fasse faire une carte d’accès à la cantine. J’ai donc mangé du chou farci, un avocat vinaigrette et des mandarines. C’est moins cher que d’aller aux Ondes et sans doute plus équilibré. Nous parlons du Vaucluse (sa famille est de Carpentras) et du passage de l’analogique au numérique et comment l’expérience corporelle du son a totalement disparu, de ce que cela modifie dans l’appréhension, la conception, la production et les gestes techniques.

Nous en sommes au tiers du mixage lorsqu’il faut que je parte à 17h pour la projection des films d’Unglee à la M.E.P. À ce rythme, nous devrions pouvoir finir une première passe vendredi soir et réécouter pour faire des modifications samedi matin. 
Quoi que je fasse (hors-propos) j’ai toujours l’air de me plaindre. C’est peut-être un trait attavique arménien? Lorsque cette complainte a un effet comique, cela peut-être heureux mais parfois c’est tout de même un peu plombant. J’aimerais être d’humeur plus joyeuse, mais on ne se refait pas. Y. m’a dit tout à l’heure que la première chose qu’on apprend aux acteurs c’est qu’il ne faut jamais jouer de façon plaintive: « les gens détestent ça ». Je suis mal barré… Et aussi que dans Polyeucte, tout le monde se plaint, au fond et que donc c’est adapté à ma personnalité…J’aimerais bien pouvoir faire comme la reine d’Angleterre.

Les films d’Unglee sont très beaux, très purs et innocents. Forget me not, surtout est absolument émouvant. On a envie de le serrer dans ces bras, le petit Unglee dans ses polos Lacoste. Ce qui est beau, c’est qu’il aime vraiment Lacoste, Nina Ricci et les rouges à lèvres. C’est qu’il aime vraiment ce glamour un peu publicitaire et les néons et les tissus à motif… Et les dialogues sont d’une beauté désarmante: »Connaissez vous Monsieur Crépineau ? »… Et le film sur Pascale Ogier, c’est quand même beaucoup plus juste que Les nuits de la pleine Lune. On y voit à la fois la présence de la poudre (les yeux fixes et mi-clos) et l’identification punk à une héroïne négative (le revolver, l’apparente indifférence à tout). Y. a raison, ce me semble, de dire que c’est le seul véritable disciple de Warhol… Un Warhol plus timide, moins business, moins manipulateur mais tout aussi fasciné…

LONGTEMPS JE ME SUIS LEVÉ DE BONNE HEURE

C’était comme au bon vieux temps. Quand je me levais à cinq heures du matin pour attraper le train de 7h58. Sauf que maintenant j’habite près de la Gare du Nord et que j’ai pris celui de 6h58, qui est moins cher et me fait arriver plus tôt, ce qui me permet également de repartir plus tôt.
Pas grand-monde à l’école ce matin: je n’ai pas l’impression que ma venue soit d’une grande utilité. Mais bon… trois personnes au cours de neuf heures. Deux rendez-vous dans l’après-midi et c’est terminé. T.M. me fait remarquer que je ne suis pas sur un temps complet mais que deux heures dépendent encore du protocole de décentralisation, ce qui fait qu’à la rentrée je pourrais très bien me retrouver avec seulement 14 heures au lieu de 16. Angoisse: mon budget est déjà serré…

En rentrant, je trouve la fiche de paye de la radio. Déconvenue aussi: au lieu de 1500 €, ce ne sont, une fois les charges déduites, que 1150 €. Pas de quoi rembourser le tiers de mes crédits à la consommation. Bref, journée angoisse-fric. Mais la nécessité est un bon aiguillon pour travailler: je me mets au générique de l’ACR et au mixage de la face B. J’ai revu une partie de ce que nous avions tourné avec Hélène sur la terrasse d’Argenteuil mais il y a trop de vent dans le micro. Demain je vais essayer de réenregistrer mes voix avec Iggy Pop & The Stooges à fond dans le casque. 
Demain matin, première journée de studio 120. Je me sens d’une humeur radicale.

DELICATESSEN

Les invités délicats viennent avec des chaises, du vin et des macarons.
J’ai fait de la soupe de potiron et du thon basquaise. Il y avait aussi un camembert, des mangues et de l’ananas. Et séance de massage du dos avec la roulette chinoise et le rouleau à pâtisserie.
Eugène avait l’air un peu fatigué par son voyage à Rome. Il nous parle de ses projets dans la péninsule Ibérique (pour parler comme la météo) et il est question de théâtre aussi.
Agnès reste encore un moment, pendant que Y., qui ne tient pas en place, fait la vaisselle malgré nos protestations.

Il faut que je pense à racheter des batteries pour l’appareil photo. Les miennes ne se rechargent plus: elles expirent au bout de quelques minutes. Ce matin, réveil tardif. Adipeuse matinée. Nous faisons réchauffer la ratatouille et terminons les restes de la veille. Rangement de placard et Y. va travailler chez elle. Je me prépare à partir pour aller faire l’installation informatique d’Agnès, qui vient d’acquérir son i-book. Un lundi de Pâques c’est triste comme un dimanche. J’aime bien.