COMMUNICATIONS

2002-2003

Un rendez-vous est pris tel jour à telle heure dans un lieu donné, un cadre mis en place, une série de directions de regard et de mise-en-scène . Ces données déterminent la situation supposée. Ensuite l’actrice ou l’acteur improvise, dans une langue imaginaire, un discours né de la situation ainsi définie. Dans un second temps, je réalise un sous-titrage en français de ce discours, en tâchant de rendre compte le plus précisément possible d’une compréhension intuitives de ces paroles dont le sens échappe à leurs auteur(e)s eux(elles) mêmes.

UNE VOLONTÉ, UN DYNAMISME

Cette chose sublime, c’est le cadeau que m’ont offert O. et L., reçu vendredi matin par la poste. Difficile d’imaginer qu’un cerveau, même malade, ait pu concevoir un tel logo.
Vendredi soir, M., F., L. et Z.L. sont venus dîner. Chili con carne et galette des rois.
Le petit dragon a joué avec le feu toute la soirée que c’en était un vrai bonheur.
Samedi matin, on a bien avancé avec N. et même terminé d’écrire la trame du film.
On peut se mettre au synopsis maintenant.
Le soir, dîner à Saint Maurice. 
J’ai perdu le chéquier de la maison et il faut que j’appelle la bouchère pour qu’elle me donne le numéro du dernier chèque pour que je puisse faire opposition mais la bouchère est toujours occupée.
Dimanche, journée studieuse. J’ai terminé les fiches des personnages et tapé les notes. Monsieur D. est venu nous livrer 10 sacs de 40 litres de bûches. 
Il fait frais.
Sommes sortis à 14h30 dans l’intention d’aller chez P. et I., qui étaient censés organiser une sorte de grande galette des rois mais Y. s’est trompée de date et nous les réveillons alors qu’ils faisaient la sieste.
Ensuite gym de 17h à 19h. Je tombe sur AE.P., que je n’avais pas vu depuis plus de dix ans. Du coup je ne fais que 30 minutes de circuit cardio parce qu’on se met à discuter.
De retour, encore quelques travaux d’écriture.
Ce matin, fin des vacances. Il faut que je réserve une place dans le train de 11h58.

ON EN EST LÀ

2000

On en est là est la préfiguration, sous la forme de saynètes sans paroles, du travail mené avec Polyeucte à l’échelle d’un récit complet, consistant en un certain nombre de rencontres avec moi-même par des procédés de masques mobiles. Apprentissage technique aussi bien qu’expérimentation formelle servent ici de prétexte à 7 séquences sans paroles (mais parfois en chanson) qui sont autant de dispositifs poétiques et métaphoriques accidentels ou inconscients.