BIG BROTHER IS WATCHING

Et voilà qu’il devient nécessaire de faire établir mes factures par mon comptable en ligne, qui se charge de les transmettre au fisc et au client. L’auto-surveillance marque des points tous les jours. Le truc pratique c’est qu’il suffit de scanner toutes les factures pour que le logiciel de comptabilité les mette automatiquement en relation avec les opérations enregistrées sur le compte. De bien belles journées au scanner en perspective!

On dirait que le froid s’éloigne. Progressivement. Il ne fait toujours pas chaud, au point que le chauffage s’est remis en route, ai-je remarqué. Mais fi de tout cela, l’été arrive bel et bien à grands pas.

Il fallait aller chercher un panier de légumes à l’AMAP, dans une armoire fermée par un cadenas, dont je possède le code, au beau milieu du marché de Montfort, qui est un tout petit marché. Alors que je remplis mon panier, un homme m’interpelle.

-Vous êtes de l’association « Robins des pois » ? – me demande-t-il, je suis M. X, adjoint au Maire.

Il me demande si tout va bien. Pas de problème de vols ? Tout est bien sécurisé ? Je dis qu’apparemment oui, mais je ne suis peut-être pas au courant ? Il y a peut-être des problèmes dont je n’ai pas connaissance ? Je me demande s’il y a des problèmes dont je n’aurais pas entendu parler. Il salue, s’éloigne. Je remets prudemment le cadenas en place. Sensation d’insécurité soudain.

Et puisque la voiture me fait des alertes à la pression des pneus, je vais vérifier la pression des pneus et, comme d’habitude, tout va bien, ils sont à bloc, ponctuels. J’en profite pour passer l’aspirateur, vider les détritus dans une poubelle, lessiver les jantes, la carrosserie, les vitres, rincer, ça brille, c’est beau. C’est beau, une voiture qui brille. Alors je vais faire les courses chez Auchan et j’admire la voiture qui brille sur le parking. C’est moi qui ait la voiture qui brille le plus de tout le parking. Et ouais…

Ensuite, tout va très vite, c’est l’escalade. Je rentre, un risotto aux asperges, je range, je nettoie, je fais des lessives et, ensuite, je dessine des plans pour le studio à la Martinique jusqu’à ce qu’il soit l’heure d’aller chercher S. En rentrant, je continue à dessiner un peu. On regarde des films. R. rentre. S. tape une crise et envoie ses spaghettis sur le tapis. Il faut se fâcher tout rouge. Il est fatigué. On regarde un documentaire sur les crocodiles marins, puis sur les anacondas vert. Et c’est l’heure de se laver les dents et au pieux les petits vieux. Le Petit Prince jusqu’au baobabs puis deux podcast (un sur les suricates, un sur le corail et hop, zou, zzzzz).