POLLEN, POLLEN, POLLEN

Ce n’est pas parce que la journée est belle, que la joie est grande et notre enthousiasme à son comble que l’on peut impunément se rendre à vélo au Parc Départemental de la Courneuve, se promener et espérer retrouver son vélo au retour tout d’une pièce pour tranquillement repartir.
Nan, nan, nan.
On vous aura au moins crevé un pneu. Pour le moins. Et c’est donc avec le pneu avant crevé que nous sortîmes du parc.
Dignement, mais fatalement.

Tant pis, au fond, ce n’est pas grave et puis c’est l’occasion d’apprendre à changer une chambre à air, me dis-je.
Nous déposâmes le désormais inutile et encombrant vélo chez R.S., heureusement présente chez elle cet après-midi, puis nous rentrâmes par le 150, bondé comme il se doit, mais c’est plutôt une chance car nous n’avions pas nos pass Navigo et qu’un bus bondé comme celui-la est dissuasif aux yeux de n’importe quel commando de contrôleurs.

Avant cela, nous avions déjeuné d’un délicieux pique-nique dans l’herbe sous les arbres.
J’avais mis dans le sac, quatre œufs durs, de la mayonnaise, du jambon, du pain, du cheddar, des minizzas et des framboises.
S. apprécia à leur juste valeur les œufs durs-mayo et les lichettes de cheddar, nouveau concept pour lui.
Puis nous nous mîmes à la recherche de lézards, de tortues et de grenouilles, que jamais nous ne trouvâmes, pour ne rien dire des invisibles serpents.
Nous ne pûmes débusquer rien d’autre que des oies bernaches, des foulques macroules, des poules d’eau, des canards, des hérons et quelques gendarmes isolés.
Ah, si, un ou deux petits lapins en embuscade.

Mais ce que nous trouvâmes en abondance, c’est du pollen. Ah, que de pollen! Une neige de pollen. Une tempête de pollen. Un ouragan de pollen. Mes yeux virèrent au rouge, le nez se mit à couler, la gorge à brûler, les oreilles à s’enflammer. Et à l’heure qu’il est, je me dis que dès que j’aurais fini d’écrire cette phrase, ou en tout cas ce post, j’avalerai sans faute un cachet d’antihistaminique, parce que tel est mon destin.