AVERTISSEMENT

Tenir ce blog sera un peu difficile pendant les semaines à venir: je déménage et ne disposerai pas encore d’une connexion haut débit à la maison. J’irai sans doute dans des cyber-cafés, chez des amis, bref, je ne sais pas encore comment je vais m’y prendre et quel pourra être le rythme.

Ca y est le chantier est terminé. Hors poussière depuis hier (ponçage du plancher). Aujourd’hui, je commence à emballer mes affaires du bureau dans des cartons. Y. va venir m’aider. Demain, nous commençons à déménager pour de bon. Je ne sais pas ce que j’ai fait de la petite clé à laine indispensable pour démonter les deux grandes tables IKEA. 

Je suis content à l’idée de ne plus avoir à me rendre chez Leroy Merlin si souvent. Et aussi à l’idée de disposer un peu plus librement de mon temps. 

Dépenses:

J’ai perdu la trace des dépenses de mercredi et jeudi (dont des courses générales et courses de chantier). Trop de travail avec le chantier. tant pis.

Vendredi:

Journal: 1,20 €
Planches, crochet douche: 14,40 €
Siphon et vidage lavabo: 13,80 €
Sandwich grec: 3,70 €

Samedi:

Pain: 1,25 €
Tubes penderie, attaches: 14,10 €
Téléphone filaire: 7,99 €
Parmesan, bière: 4,80 €

Dimanche:

Pain: 1,25 €
Jus de fruit: 3,95 €

EN FIN DE COMPTE

La bonne nouvelle c’est que Le pont des arts d’Eugène Green est une splendeur. Le film m’a tout d’un coup redonné le moral, alors que j’en étais à me demander si je n’allais pas déménager dans une cabane au fond des bois. Evidemment, un tas de journalistes gougnafiers se sont levés, ont fait claquer leur fauteuils et les portes de la salle de projection. Ces gens là ne méritent pas qu’on fasse des films pour eux.

Donc, je n’irai pas à Odessa. Du moins, pas tout de suite.
Ce qui est embêtant c’est qu’après avoir renoncé aux institutions cinématographiques (je n’envoie plus de dossier au CNC, ni au THECIF, ni au GREC, ni aux aides régionales: après plus de 30 refus, ce serait maso de continuer et ça coûte cher en timbres), il va sans doute aussi falloir renoncer aux institutions culturelles touchant aux arts plastiques. 

Donc, je me suis levé à 5h30 ce matin pour éplucher les petites annonces à la recherche d’un job d’appoint. Je ne peux pas dépendre d’hypothétiques subventions. Il faut être autonome.

HE STANDS AND HE WAITS

Comme disait Hitchcock, à propos de Cary Grant dans la célèbre scène des champs de maïs du film North by northwest. Est-ce pour cela que je me suis senti obligé de prendre un coca à la boutique Pains à la ligne de la gare Lille Flandres ? 

Hier soir, train bondé. Sans doute les départs en vacances ? Moi aussi, je suis un peu en vacances dans la mesure où lundi prochain est férié. Comme je m’amuse des prétentions de la SNCF à nous faire croire que nous sommes à bord d’un Boeing 747 (annonces pompeuses en anglais de cuisine du genre « Welcome aboard the TGV Lille Paris gare du Nord »), ma voisine renchérit et nous nous lançons dans une longue et intéressante conversation qui aborde des sujets aussi divers que le journal littéraire de Dostoïevski, la Critique de la faculté de juger de Kant, Ecce Homo de Nietzsche, L’Ethique de Spinoza, La Genèse, etc…

Délicieux dîner (canard et riz rouge aux raisins secs) et discussion avec Y. sur les mérites comparés d’une approche historique ou perceptive de l’analyse de films. J’ai un peu honte parfois de ma mauvaise mémoire et/ou de mon manque de préparation, lorsque je présente un extrait de film. Par exemple lundi avec l’extrait de Blind husbands. Ayant décidé de projeter cet extrait à l’extrême dernière minute, je ne me souviens plus ni de la date de naissance de Von Stroheim, ni du lieu, ni de son vrai nom, ni du moindre détail biographique ou filmographique un peu précis. Mais l’improvisation est ma méthode… La honte de mon inculture est donc le prix à payer.

Dépenses:

Coca: 1,90 €

WE ARE THE PEOPLE

Mini-débat hier à propos des images publiques et privées. Le sujet est resté sur la table.
Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs.
Revu Les raisins de la colère (Grapes of wrath) hier soir et bien sûr beaucoup pleuré. Tiens, je vais réécouter le concert acoustique de Neil Young (Greendale). C’est terrible comme G.W. Bush ressemble à Pa Joad (Russel Simpson). Même bouche tombante, même regard fixe et écart comme réduit entre les yeux, même pincement du nez. 

Grand’pa said to cousin Jed, sitting on the porch
I won’t retire but I might retreat

Je me souviens que la dernière fois que j’ai vu le film en projection (je ne parle pas des multiples passages télé, ni des cassettes), c’était au ciné-club, en troisième. Là il était précédé du film sur Ford et Hitchcok (le loup et l’agneau) de la série Ciné(astes/ma) de notre temps et d’une introduction par A.S. Labarthe et son chapeau. 

A little love and affection
In everything you do
Makes the world a better place
With or without you.

Le plombier est passé hier matin et a réparé l’écoulement du chauffe-eau. C’est vexant à quel point c’est simple: il suffisait de déplacer un peu le tuyau: le coude remontait et empêchait l’écoulement de se faire correctement. J’aimerais bien être bricoleur, je serais moins angoissé. Et j’aurais économisé 70 €.
Il faut que je cesse de me plaindre.

Harmonica solo

Y. m’a préparé une bonne gamelle (petit salé aux lentilles) que je vais faire réchauffer à midi et j’ai fait des courses hier pour le dîner. Je commence à m’organiser. 

Le technicien de France télécom n’est pas venu hier matin, comme prévu mais hier après-midi et c’est Y. qui l’a reçu. Apparemment tout s’est bien passé et j’ai maintenant une ligne de téléphone fixe.

Dépenses:

Plombier: 70 €
Journal: 1,20 €
Train: 34,40 €
Hôtel: 33,50 €
Pain, fromage, saucisson, carottes râpées, eau: 9,40 €
Café, tartine: 3,10 €

LIENS (rajout publicitaire)

Comme je constatait qu’E. lisait mon blog au secrétariat de temps en temps, je vais mettre aussi des liens vers les blogs des élèves de première année. Je ne le fais pas nominativement, mais uniquement en utilisant les pseudonymes qu’ils ou elles se sont choisis.

LIGHTOSE
MOIPIXY
MOIPIXY 2 (BD Blog)
MESSIAH
GONZOE
BIDULKIWI
CHEPUROXOTIK
DARSYNUGEN
AU FIRMAMENT
SOSEYNE
PLISETSKAJA
PILINE
IDESTELL
THOUSANDWASSER
DJIP
VERAYA
MONSTREPIOU
SAMBA
ARTOFF
HOSTILE
COURTBROUILLON

Certaines adresses me manquent encore. Elles seront ajoutées ultérieurement.

CAN’T STAND IT ANYMORE MORE

Il est temps que ça s’arrête.
Bien sûr personne n’aime ça, les chantiers. Mais là, je n’en peux plus. Si les objets pouvaient juste se contenter de fonctionner. Et tout est si cher, si cher…
Bref, le chauffe-eau fuyait (l’écoulement doit être bouché). Je dévisse le petit siphon de plastique pour essayer de sonder le tuyau. En le remettant, ça coince. Je tape dessus pour le remettre en place et crac !

C’est cassé.
Bon, qu’est-ce que je fais ?
Plus d’eau.
J’ai envie de pleurer, mais ça ne sert à rien et ça ne me fait même pas de bien. Heureusement Y. connaît un gentil plombier à la retraite, que nous appelons et qui passera demain matin à 10h, juste avant mon départ pour Tourcoing.

Sinon, c’est plutôt beau, avec la peinture. Mais ça n’en finit pas, les finitions.

Dépenses:

Vendredi (oubli)

Eléments d’accrochage pour la cuisine, poubelle métallique, divers (IKEA): 94,50 €

Samedi

Bouteilles d’eau gazeuse: 2,40 €

Dimanche

Pain: 1,25 €
Confiture, miel: 6,40 €
Café: 1,10 €

AUTOPORTRAIT EN COULEURS

Y. me faisait remarquer comme j’avais vieilli depuis la photo de ma carte d’identité (que j’utilisais comme image par défaut). C’est vrai qu’elle a 7 ans cette photo. Alors je la change. Ne soyons pas trop coquet.

Suis allé faire un tour sur les blogs des élèves de Tourcoing. Il n’y a pas beaucoup d’entrées. La plupart ne disposent (ou ne dispose ?) pas d’un ordinateur chez eux pour travailler mais ce n’est pas une raison suffisante. Suis allé lire les deux premiers comptes rendus de séance de F.D. et j’y retournerai logiquement autour du 27 ou 28 octobre, pour la prochaine. Sur Kuhe Z. stigmatise (private joke) sans ménagement mes gloussements et bruits de pop corn. Moi, je m’étonne du peu de réactivité des salles de cinéma. La tirade de Bulle Ogier après la mort de Paul était quand même à hurler de rire (gloussement), non ? C’était quand même une bouffonade grotesque ce film, une satyre féroce, non ? (/private joke)

EXCLUDING RELOADS

Hier soir, restaurant Chinois du côté de la Chapelle, en compagnie d’U., E.C. et C.L. qui est de passage en France.

U. et E. trouvent mon weblog déprimant, parce que je me plains trop de mes problèmes d’argent. Du coup il est dit que tout le monde prendrait le menu à 10,50 €. Je ne trouve pas que je me plains, je pense que tout le monde a les mêmes problèmes mais je m’étonne que presque personne n’en parle. J’aimerais bien savoir comment les autres gagnent et dépensent leur argent. Ca m’intéresse plus que de connaître leur opinion sur tel ou tel sujet. Ou alors, des arguments s’il-vous plaît.

Le chantier se termine. Encore une semaine et hop, hors poussière.
Ce week-end, terminer l’électricité et les enduits.
Lundi, branchement télécom.
Mercredi, jeudi: peinture et finitions.
Vendredi, samedi: ponçage du parquet et cirage.
Ensuite, cartons et transports.

Dépenses:

Restaurant: 12,00 €
Céréales: 3,75 €

LA TROISIÈME GÉNÉRATION

C’est drôle, moi je trouve qu’elles se ressemblent G. et I.
Pas dans la réalité, hein ? En photo, uniquement en photo.
Eh, il ne faut pas confondre ! 

Vu le Fassbinder dont j’emprunte ici le titre, hier et sommes tombés sur les deux amies. Le film est raté, mais ça n’a aucune importance: Fassbinder est passionnant dans ses ratages, peut-être encore plus que dans ses réussites. J’aime la chorégraphie du livre du pauvre débile, la torsion du corps de la femme qui tire sur son mari, les déplacements par bonds et glissements de la petite junkie, les intertitres extraits d’inscriptions sur le mur des chiottes, la coiffure d’Eddie Constantine, les couches de sons (voix, musiques, bruitages étranges), les briques rouges de la cuisine, le visage en pleurs en arrière-plan du téléphone avec la casquette SM…

Hier, première couche de peinture dans la cuisine. Aujourd’hui, la fin.
Carrelage, donc, finalement.
Peut-être une virée chez IKEA cet après-midi ?

Dépenses:

Pop corn, eau: 5,50 €
Café, bière: 6,50 €

OXYDATION

Je suis passé sur le chantier hier soir.
C’est beau mais la plaque d’acier inoxydable n’est pas du tout inoxydable: elle est complètement rouillée. Tractations ce matin pour la faire retirer et remplacer par du carrelage blanc, finalement.
Et il faudra faire un cache-misère au-dessus du chauffe-eau.

Hier soir à l’Action Christine Ca commence à Vera Cruz (The big steal) de Don Siegel, avec Robert Mitchum et Jane Greer. Copie déplorable mais un bon film pour enfants. Dommage que le méchant (Jim) soit si chargé. Du coup ça affaiblit beaucoup le personnage de joan ( Jane Greer) qui est censée avoir succombé au charme de ce tocard. Faut pas trop en demander à Don Siegel, non plus.

Dépenses:

Cinéma: 7,00 €
Kleenex: 0,80 €
Croissant aux amandes: 1,30 €

ICONOCLASTIE

Hier soir, à 21h15 station Les Halles, je filmais un type sorti de la rame juste devant moi.
Tout à coup, alors que je décadre vers la droite j’attrape accidentellement dans le champ un autre type en contre-jour.
– Ne me filmez pas ! – hurle-t-il
J’arrête de filmer. Il se jette sur moi et essaye de m’arracher l’appareil.
– Déroulez la pellicule !
– C’est un appareil numérique, il n’y a pas de pellicule. Je vais effacer le fichier
si vous voulez.
– On va voir la police !
– Allons-y.
Heureusement que la police n’était pas loin. 

Je crois que c’est en partie un truc religieux, cette phobie de la photo, du film. Me fait penser aux talibans, qui interdisent la musique et toute représentation, toute figuration. Un truc d’intégristes. Et puis aussi, bien sûr, la haine sociale. Un mec humilié, offensé, qui trouve dans la revendication de son « droit à la vie privée » (quelle blague alors que le forum des halles est truffé de caméras) une occasion de verser sa bile. Pauvre mec. Mais j’ai eu chaud. J’ai vu la haine et la mort dans ses yeux. Ca ne rigole plus du tout.

« Etre pauvre n’est pas une raison suffisante pour mal manger » (Alexandre (JPL) dans La maman et la putain de Jean Eustache).
Donc nous nous sommes acheté plein de bonnes choses pour déjeuner.
Passage au bureau pour faire ce post et relever les e mails. Puis je passerai rue Poulet pour voir l’avancement du chantier.

Dépenses:

Fromages: 8,90 €
Pain, vin: 8,40 €

FACES

Ce matin encore, les rendez-vous semblent se succéder sans discontinuer. M. est là à 8 heures, mais B. passe à 9h pour prévenir qu’il doit décaler le rendez-vous de ce matin. J’attends J. et je crois encore une autre personne ce matin et profite d’un instant de répit pour faire ce post.

J’avais oublié de parler d’Alchimie-Cinéma, la programmation en direct de JMC au Centre Culturel Suisse, dimanche. J’aime beaucoup la première partie surtout, les films Lumières, la chanson du maréchal ferrant, l’incendie, les passants devant le Mc Do, le joueur de guitare. Cet état primitif où faire du cinéma c’est avant tout poser une caméra quelque part et enregistrer. Et c’est vraiment convaincant. J’aime les durées (une ou deux minutes). Ni trop rapide, ni trop lent. Pas de coup de poing, pas de prise d’otage. 

Ensuite pris un verre avec J-M.C., V.A., A.L. et K.K. mais Y. et moi sommes non seulement fauchés mais laminés par le travail sur le chantier et nous ne les avons pas accompagnés au restaurant pour dîner.

Vu hier soir à la télé AI de Spielberg. Curieux film. Pinocchio sinistre. Puis me suis endormi avec un terrifiant documentaire de France 2 sur les Etats-Unis. France 2 récupère le créneau TF1: faire peur. Par ailleurs, TF1 était définitivement irregardable et surtout inaudible.

Dépenses: 

Samedi

Enduit de rebouchage: 14,50 €
Journal: 1,20 €

Dimanche:

Journal: 1,20 €
Bières: 5,50 €

Lundi:

Train: 34,40 €
Journal: 1,20 €

Mardi:

Hotel (avec dîner et petit déjeuner): 47,60 €