
C’était l’instant « Blow up » de la journée, cette promenade dans le parc, à la recherche de la Super Galerie, où J.Y. expose. Et je la trouve enfin, après une enquête à travers les allées. Il y règne un curieux mélange d’ambiances. Je sens les pollens qui attaquent, alors je ne m’attarde pas. Mais c’est un endroit agréable et propice aux méditations.
Avant, j’avais fait mon plus grand parcours Bla Bla Car, d’Aubervilliers à Nantes. Quatre passagers en tout. Deux au départ, à six heures. Un qui a pratiquement dormi ,dans la rue devant la maison, de 3h00 à 6h00 du matin, et qui sort au Mans. Son pseudo c’est « M. le premier ministre ». Un qui entre et le remplace. Un qui entre un peu plus loin, dans la cambrousse. Un qui sort à Angers et, enfin, l’arrivée à Nantes.
Bonne conversation avec Q., qui est photographe et spécialiste des questions environnementales. On ne sent pas le temps passer. A la radio, il était question de meurtres, avant les infos de 6h30. Je me rends compte que je raconte tout dans le désordre. La journée revient dans le désordre. Je vais écrire un petit bout de phrase ici, puis je remonte compléter un paragraphe un peu plus haut, puis je retourne un peu plus loin, etc.
Le moteur vibre de plus en plus, lorsqu’on roule entre 60 et 75 km/h. En ville ce n’est pas formidable. Il faut vraiment que je fasse remplacer la suspension du bloc moteur.
Et, ce soir, c’est le départ vers P*** et j’ai à nouveau trois passagers, qui doivent me retrouver à la terrasse d’Askip, devant l’école des beaux-arts. Et, justement, il y a une odeur insoutenable (au bon sens du terme) à la terrasse d’Askip, juste là maintenant. Je demande à P. ce que c’est. C’est une omelette, qu’elle me répond. Elle y met des herbes. Là, elle a mis plein d’aneth.
Il y a des journées comme ça. C’est le pont de l’Ascension, d’où cette affluence de passagers Blabla Car. Ce soir je serai à la maison et demain, ou au plus tard vendredi matin, R. et S. me rejoignent par le train de Poitiers. Demain matin, état des lieux avec S.N. et j’attaque les travaux de remise en ordre, avant l’arrivée d’un hôte Air Bnb qui doit rester un mois, à partir du 8 juin.
Et, sinon, après un repas régressif (hamburger classique et verre de Belloc), c’est notre dernière séance de travail au studio avec A.C. J’entends chanter Eddy Mitchell. Snif.