Moi aussi, je refuse la misère. Mais comment faire ? Etre, avoir, faire.
La pulsion d’achat au réveil, comme une envie de pisser. Comment la contrecarrer ? 
Ne pas acheter le pain, le journal, le ticket de métro.
Ne pas acheter le billet d’entrée.

De plus en plus de gens pêtent les plombs dans le métro. Parlent tous seuls. Vocifèrent. Se laissent aller. Plus qu’aller. Dégouliner. De plus en plus ne tendent même plus la main. N’ont plus de mains à tendre.

Heureusement, il y a de la musique, des chansons. Pour combien de temps ?

Ce matin, confié la clef au peintre de la société C. Il va tout enduire et peindre le côté cuisine-salle de bains, plus le plafond. Ca va être beau. Semaine de repos après cette semaine d’électricité. Pas du luxe. Suis passé au bureau en coup de vent avant d’attraper le train. Y. m’a préparé une bonne gamelle (salade de pâtes, yoghourts, fromage).

Le lundi après midi, six heures de cours d’affilée. C’est dense. Intense. J’aime bien.
Fait des photos des élèves de première année. Avons regardé les treize premières minutes de Théorème.

Ai appelé Orange pour demander le forfait minimal: je ne peux pas appeler (sauf à payer des sommes astronomiques) mais on peut me joindre. 15 € par mois, quand même. Je pourrai résillier en janvier 2006 (sauf si je passe en commission de surendettement d’ici-là).

Pas le temps de terminer ce post. Je renvoie certains récits à demain.
Bonsoir. L’établissement ferme ses portes.

Le temps englouti. Electricité. Me suis tapé sur les doigts avec le marteau. J’ai pleuré de rage. J’ai été très désagréable avec Y. Me suis souvent découragé. Mais je suis tout de même fier d’avoir réussi à débrancher, déplacer et rebrancher le compteur EDF et la boîte interrupteur / disjoncteurs différentiels. Aujourd’hui il me reste à terminer les différents circuits. Et je croise les doigts pour que ça marche parce qu’il faut que je rebouche les tranchées avant lundi (le peintre vient s’occuper de la cuisine et de la salle de bains).

Avons regardé Northern Pursuit (Du sang dans la neige) de Walsh, moins étrange que O.H.M.S., moins ambigu, du fait que la mêche est tôt vendue. Reste cet imaginaire américain du phénomène nazi (le mal), assez proche de Hellboy, au fond. Le mal absolu, démoniaque: l’acteur écarquille les yeux, le blanc des yeux est suréclairé (presque fluorescent), il serre les dents littéralement à s’en faire péter la mâchoire. Le nazi est démoniaque, homosexuel et sado-masochiste. Drôle de miroir pour l’Amérique et c’est lorsque le miroir semble pouvoir fonctionner (au début du film) qu’il pourrait se passer quelque chose de passionant avec Errol Flynn. Hélas…

Passage de A.L et S.L. vers 15h00. Sommes allés prendre une bière rue de Clignancourt. Discussion orientée sur l’achat d’un ordinateur pour G. J’ai envoyé mercredi l’article à C. et reçu depuis un e mail me confirmant que l’article semble utilisable, ce qui me réconforte. 
Ma mère est venue nous aider ensuite et nous a déposés place de la République. Nous en avons profité pour faire quelques courses au Monoprix.

Dépenses:

Jeudi

Colle PVC, sucres: 11,20 €
Gauffrettes La Dunkerquoise, Epaule d’agneau, Craquelins, Bières (Kriek), St Félicien, Parmesan, Oeufs bio: 39,40 €

Vendredi

Colle PVC, Boîte de dérivation: 11,40 €

– Hep, Monsieur, c’est interdit de prendre des photos dans le métro. Si le contrôleur vous voit il va vous taper sur les doigts.
– Il n’a pas le droit de me taper sur les doigts, le contrôleur…
– Il vous donnera une amende.
– D’après quel article de loi, s’il vous plaît ?
– Le règlement c’est le règlement…

Inutile de discuter avec les médiateurs du métro de Lille. J’efface la photo des quatre bonshommes oranges. Tant pis. Bientôt sera-t-il interdit de rire trop ostensiblement ? Lesdits médiateurs ne semblent pas se préoccuper de savoir si j’autorise ou non TRANSPOLE, la société de transport urbain de la CUL (Communauté Urbaine de Lille) à me filmer. Peut-être que je devrais moi aussi aller leur « taper sur les doigts » ?

Une grande pitié mêlée à de la colère s’empare de moi en pensant à ces sous-prolétaires assis sur le maigre pouvoir de me renvoyer au réglement. Réglement affiché bien trop bas et écrit bien trop petit pour être réellement lu. Tiens, un jour je le lirai leur réglement.

De plus en plus de musiciens dans le métro. Je n’ai pas toujours le réflexe de les filmer, mais hier soir en arrivant de Tourcoing j’ai rencontré ces deux-là (cliquer sur le gif animé pour voir le film).

Dépenses:

Cafés (4): 6,40 €
Sandwiches: 8,50 €

Hier, il y avait beaucoup d’élèves chinois dans le cours de deuxième année. Pour éviter de trop écorcher mutuellement nos prénoms, nous sommes convenus de donner aux élèves chinois des prénoms français et les élèves chinois nous ont attribué des noms chinois.

Ensuite, projections au Fresnoy, Au travers des oliviers d’Abbas Kiarostami, précédé du film de Limosin de la série cinéma de notre temps consacré à Kiarostami. Difficile surtout pour les élèves chinois qui ont du mal avec les sous-titres. Evidemment Kiarostami c’est toujours intelligent mais un peu trop démonstratif. Je me dis ça ce matin. Pris à son propre piège.

Pas eu de chance hier à la gare: j’ai renversé mon premier café sur une table mal calée. Et je n’ai pu obtenir qu’un maigre rabais sur un deuxième café. Bah… Tiens, un article de Pierre Haski dans Libé sur les français qui s’installent en Chine. Et on parle de Vincent, le restaurateur voisin de C. et A.

Dépenses:

Cafés: 2,20 €
Journal: 1,20 €
Dentifrice: 3,50 €
Cafés, banane: 1,45 €
Tickets de métro: 1,80 €
Assiette de charcuterie, bière: 9,00 €
Hotel: 31,00 €
Petit déjeuner: 5,00 €
Train: 34,40 €

PROSÉLYTISME

Une entrée, juste comme ça, sans raison apparente ?

En réalité juste pour montrer à A.D. comme c’est rapide et simple de faire un post. 
Mais est-ce si simple, en fait ? Hmm… Oui, quant au geste technique mais quid de sa signification ? Et qu’est-ce que c’est que cette hauteur caméra ? Que cette distance ? Que ce regard ?
Ah non, ça n’est jamais innocent un visage, un regard, une image.

Dépenses:

Sandwich, café (2): 3,20 €

Pratique cette casquette de l’armée rouge (modèle afghan), lorsqu’on veut rester incognito et ne pas se faire emmerder. Ce qui est drôle c’est de faire des courses avec ça sur la tête. Et les regards inquiets.
Réveil 7h00. Au bureau. Il faut que je travaille un peu sur l’article pour C. avant de partir pour Tourcoing.
Y. m’a préparé une salade qu’elle m’apporte vers 10h45.

Pas eu de temps cette semaine, encore. Le chantier, toujours. Commencé l’electricité. Il faut que je termine cette semaine: l’entreprise de travaux vient peindre cuisine, salle de bain et plafond lundi prochain. Creusé des saignées au burin dans le mur pour le circuit cuisine-salle de bain.
Quelques attaques d’angoisse chez Leroy Merlin. Engueulade avec le chargé de compte de la BRED qui est un imbécile incompétent. Heureusement, H.D. m’a prêté un peu d’argent. Il faut que je fasse attention. Les matériaux sont horriblement chers.

Revu Le droit du plus fort de Fassbinder samedi. Toujours aussi reconstituant, pour parler comme A.L. Et vraiment la preuve que l’ennemi c’est le scénario. Les problèmes de scénario n’existent pas: le problème c’est le scénario. Lu quelques notes d’intentions de projets ayant obtenu l’avance sur recette du CNC. A pleurer de bêtise, évidemment, mais instructif.

Dépenses:

Samedi:

Bois, matériel électrique: 179,00 €

Dimanche:

Jus d’orange: 1,85 €
Viande: 5,70 €
Epices: 5,10 €

Lundi: Tourcoing

Il y a beaucoup de monde en première année. 35 personnes par demi-groupe. Comment faire ? Il y a à peine de quoi s’asseoir. À peine la place de poser une feuille de papier. Quant à faire des films… J’ose à peine y songer. W. se demande comment il va faire pour rencontrer tout ce monde en rendez-vous techniques. Rien que de faire l’appel nous prend 2h30, parce que j’ai demandé à chaque personne de dire deux ou trois mots qui me permettent de rebondir comme je peux sur ce qu’il me semble que j’ai à dire. 

Ensuite, avec les élèves de deuxième année c’est évidemment beaucoup plus calme.

Nous ouvrons un weblog collectif  puis assiette grecque sur la place de Tourcoing et retour à l’hôtel Verdy. Le téléphone est cassé. La télécommande aussi. 

Dépenses:

Billet de train: 17,20 €
Sandwich, coca: 7,50 €
Journal: 1,20 €
Kleenex: 0,60 €
Assiette grecque, bière: 10,20 €
Hôtel: 33,50 €
Café, banane: 1,95 €

Dimanche: Paris

Aterrissage Orly Ouest à 15h00.
L’avion, quand on est malade c’est encore mieux. D., qui rentre de son stage de danse nous rejoint chez Y. vers 16h00. Nous allons nous promener et prendre une glace chez Berthillon. Ensuite dîner blog chez P.Z.. Il y a S.M., J-S.C., S. et aussi N. et aussi O. et S., mais je ne suis pas sûr de l’adresse de son blog. Dîner antillais. Le rhum est délicieux. Encore meilleur quand on est malade.

Le temps file à une allure folle. Pas le temps d’écrire. Pas le temps. C’est terrible. Pas le lieu. Pas le temps. Vite, vite finir le lieu. Les travaux. Le chantier. Vite, vite. 

Dépenses:

Navette aéroport de Toulouse: 3,90 €
Café: 1,90 €
Petit déjeuner: 5,80 €
Billet Orlyval: 8,60 €
Glaces, sorbets: 8,00 €
Bouteille de vin (Gigondas): 12,60 €

Samedi: Toulouse

J’ai pris trop de photos (72) et je n’ai pas encore eu le temps de les regarder, de les ouvrir dans Photoshop, les redimensionner, renommer les fichiers, organiser, trier, disposer, mettre en page, découper, sélectionner… 

Traversé le Printemps de Septembre au pas de course. Il faudrait que je récupère un catalogue parce que je n’ai même pas toujours eu le temps de noter le nom de tous les artistes. Au pas de course pour arriver à l’heure à la projection marathon de M.S. à la cinémathèque.

Il est 9h51. Je suis dans la salle de cours de vidéo et je dois terminer précipîtemment, avant mon rendez vous de 10 heures. Pas le temps. Pas le lieu.

La banque a appelé. C.R. (le gestionnaire) souhaiterait me rencontrer pour « faire le point sur [ma] situation et prendre ensemble les mesures approriées ». RDV vendredi matin. Je m’y attendais un peu.

Dépenses:

Navette aéroport: 3,90 €
Billet Orlyval: 8,60 €
Sandwich: 4,60 €
Toblerone, café: 3,20 €

Vendredi: malade

Et pas de photos, donc. J’ai voulu traiter la maladie par le mépris. Mal m’en a pris. J’ai pleuré ma mère et me suis mis minable. Malade. J’ai cassé mon joli meuble et dérangé tout le monde pour une fuite, pour un tout petit joint d’angoisse. J’aurais mieux fait de rester au lit. J’ai acheté plein de bois très cher pour rien. Des pieds de table prétentieux et tout est cassé, de guingois. Je n’ai même pas balayé la sciure avant de sortir en gémissant sur mon pauvre sort.

Dépenses: 

Bois et divers articles de quincaillerie: 71,50 €
Bois (plateau de pin): 32,00 €