C’est le plus important finalement. Tout vient de là.
Il faut respirer bien fort pour faire monter et descendre les organes, replacer les vertèbres, prendre de l’énergie pour la combustion.
Dans la publicité de je ne sais quel jeu vidéo, j’entends « les vestiges du nerf disparu » au lieu des « vestiges d’une ère disparue ». Dommage, le nerf disparu m’avait intrigué.
Comme c’est curieux: L.L. préconise de se mettre au lit avec Contre-Jour de Thomas Pynchon et c’est précisément ce que j’ai fait hier, sans avoir besoin de simuler une gastro, puisque je suis malade et même j’ai un arrêt maladie dûment signé. Mais avant, j’ai aussi lu le dernier M.R., pour prendre de ses nouvelles à travers son livre, parce que cela fait un moment qu’on ne s’est pas vus.
Aujourd’hui, visionnages divers en préparation de la semaine prochaine à Biarritz. J’ai réservé les billets de train et tout est réglé comme du papier à musique.
Dès que je dois me déplier, c’est à dire me lever de ma chaise, j’inspire et je souffle comme si j’allais entamer un combat de karaté. Ca marche. Il faut penser à rentrer les épaules. La douleur se trouve comme piégée entre les omoplates.
Enfin, je commence à percevoir une nette amélioration.
Demain, je mets un pied dehors.
HÉLICOPTÈRE
Le maire de *** décapité par l’hélice de l’hélicoptère dans lequel il était en train de prendre de place.
Ca n’est pas rassurant de devoir monter à notre tour dans un hélicoptère pour nous rendre sur le tarmac. Nous sommes une poignée à devoir prendre l’avion et à faire la queue devant une table de formica, censée figurer un guichet aérien de fortune au centre d’un réfectoire abandonné. Avant, nous étions passés chez Nadia, amie d’une autre petite fille dont on m’avait laissé la garde. Elle habite un sous sol crasseux et il faut pratiquement s’insérer dans des tunnels de mousse pour descendre au salon et remonter ensuite par un chemin qui serpente et mène vers sa chambre. Lorsque nous entrons, la mère de Nadia, dissimulée par un bar gigantesque qui fait office de cloison, lui crie qu’il faut qu’elle se prépare à partir. Je lance un timide bonjour, qui reste sans réponse.
Plus tard, dans une autre maison, au cours des préparatifs d’un repas de famille, cette petite fille dont j’ai la garde m’apprend, en mettant le couvert, qu’une réforme vient de décider l’abandon pur et simple de l’orthographe devant « l’enthousiasme des professeurs ». Son père m’explique un truc reposant sur une série de réactions chimiques, réalisées avec des produits ménagers courants, pour tricher aux examens. Il paraît outré qu’on puisse faire de telles choses. Je ne me sens pas capable de lire un texte sans orthographe mais la petite fille m’en recommande un. Le titre est long et compliqué: c’est une phrase à tiroirs.
– Il y a un grand projet urbain et on ne peut pas s’opposer au mouvement des choses. C’est ce que je dis à un type qui secoue la tête en soupirant, alors que nous sommes en train de filmer la place du village qui va bientôt disparaître. Les habitants font tout leur possible pour s’agglutiner dans le champ de la caméra, et même des pitreries. En fait cette scène se passe avant les précédentes et c’est là que je fais la connaissance de la petite fille, qui parle avec ma soeur.
Le maire responsable de ce projet est une crapule. Il serre des pognes et ne manque pas de montrer la blessure qu’un de ses administrés lui a faite au poignet en l’assaillant avec un couteau, alors qu’il était paisiblement assis dans le canapé. On me demande d’organiser une réunion de réflexion et l’essentiel du débat porte sur l’éclairage de la salle.
CHEZ DÉDÉ L’ÉPICIER
Je suis sûr que c’est un endroit magnifique.
Là c’est pris trop vite, ça ne va pas, tout le monde tourne le dos mais ce n’est pas loin, j’y retournerai.
Sinon pas vraiment levé tôt mais me suis précipité à la gym et y suis resté 2 heures.
Ca va de mieux en mieux.
Il pleuvait, alors je suis rentré manger une soupe chez Tran Bihn.
Après, quelques courses chez Naturalia, écriture d’un article pour SVM Mac, de nouveau des courses chez Dédé donc et chez le boucher.
On s’est préparé un bon rôti de porc avec de l’aligot.
Pas mal de mails.
Je réfléchis à notre projet avec N.
Ca me donne envie d’en mener plusieurs de front (parce que celui là, ça avance lentement parce qu’il faut qu’on soit deux).
A l’instant, terminé l’article et l’ai envoyé par mail à J.G.
Il y a plein de gens qui font la liste des dix meilleurs films de l’année.
J’arrive à peine à deux, tous les deux de Hong Sangsoo: Night & Day et Woman on the beach. Tout le reste m’a glissé dessus, à part les 4 derniers épisodes de la 7ème saison de The Shield, vraiment à frissonner.
– On a rien vu d’autre ?
– Non.
– C’est terrible…
Bien sûr, on en a vu d’autres, pas que des trucs épouvantables. Mais de films qui nous aient durablement marqués, non, pas plus.
– On n’a pas tout vu non plus.
– Bien sûr…
Maintenant lecture au lit.
PS: j’oubliai un autre grand film: La neige au village de Martin Rit. Je ferai d’autres post scriptums si d’autres me reviennent.
mardi:
café, croissant: 2,50 €
soupe, café: 14,50 €
courses Naturalia: 83,70 €
courses ED: 25,20 €
vin: 3,50 €
viande: 11,62 €
chemise + port: 13,80 €
RUSSIAN DANCE
I like your style.
Réveil plus que tardif. Méditatif.
Je repousse à demain la séance de gym prévue pour ce matin.
Matinée passée à télécharger de la musique, à chercher des trucs.
A 14h30 rendez vous avec C.D. Ca faisait des années qu’on n’était pas vus. C’était marrant et agréable ces retrouvailles. On bavarde pendant deux heures dans un café de la rue de Bretagne.
Il fait un temps idéal. Froid, sec et ensoleillé.
Un peu de musique ici, pour faire danser T.M.. Da !
Un bon thé bien chaud.
lundi:
cafés: 4,00 €
RIGHT ABOUT TIME
Vers 18h00, juste comme je m’apprêtais à poster une annonce pour mettre en vente ce costume sur eBay, le site est tombé en rade. Too bad. Je ne profiterai pas de la gratuité des frais eBay en promo ce week end.
Ce matin, réveil à 7h00 pour réviser le chinois et être rue Poulet à 10h pour ma leçon hebdomadaire.
C’est un moment difficile: le plat de la courbe de progression. Il faut aller de l’avant.
N. a un gros rhume.
On met le chauffage à fond et on s’abreuve de thé brûlant.
Vers midi, on va grignoter un morceau au restaurant japonais de la rue Ramey.
Nous commençons à prendre des notes pour le scénario. A mettre au point des méthodologies d’écriture. Rendez vous jeudi pour continuer.
Ensuite, quelques courriers et retour à la maison.
Sieste, moelleux aux chocolat, Photoshop, lecture et il est l’heure de partir chez les L.
Il y a une bonne daube.
G. est de retour pour les vacances. Il révise son latin.
On discute gentiment et on ne reste pas tard: à 23h30, on ressort dans le froid et on attrape un taxi sur le boulevard.
Et maintenant, anti dater ce post pour le faire tenir in extremis en bordure de cette journée.
Reçu ça:
S. vous a envoyé un message.
Re : Demain ok
« Quoi, c’est quoi cette merde ? je n’ai jamais envoyé ce message !! Et puis d’abord, t’es qui toi, Christophe Atabekian ? »
Ha, ha, ha !
dimanche:
croissants: 1,80 €
restaurant: 21,00 €
vin: 20,50 €
DES CALECONS A PRIX D’OR
– J’écoute Jean Daive sur France Cul en pod cast. Oh seigneur…
– Moi aussi j’écoute Jean Daive en podcast (hier en faisant la gym).
– J’aime bien JP Bertrand, mais Jean Daive est un Glaive.
– L’intérêt c’est que ça fait baisser le rythme cardiaque.
– T’as raison, mais si tes jambes sont en glaise et que ça monte, eteins la radio.
Ce matin, en me changeant après la douche au club de gym, j’ai trouvé minables ces vieux caleçons tous troués et me suis dit qu’il était temps d’en acheter des neufs.
Sur le chemin du retour, je passe par le BHV, d’abord pour acheter une poêle et un chinois, ensuite, en face, au BHV Homme, pour des caleçons. Il n’y a pratiquement que de la camelote, mélange polyester, modal, coton et diverses cochonneries frelatées. Trouver un boxer tout simple 100% coton relève de la gageure. Et il faut mettre le prix.
Avec 5 caleçons il y a de quoi nourrir une famille pendant une semaine.
– Ben vous ne mangez pas beaucoup, me dit la vendeuse.
– Si mais je vais chez E.D., que je lui réponds.
Je lui demande comment ça se fait qu’on ne trouve que de la pacotille et pas un seul caleçon en coton digne de ce nom. Elle me dit que ça correspond à ce que demande la clientèle. Je lui répond que c’est surtout tout ce qu’on nous propose.
– Oh mais ça se vend, vous savez. Ca doit vouloir dire que ça plaît aux clients.
– Ca veut juste dire que les clients se sont habitués à supporter n’importe quoi. Et à le payer très cher.
– Vous n’aurez qu’à fermer les yeux en passant à la caisse.
Ensuite, retour à la maison, courses pour ce soir. J’essaye d’écrire à N. un e mail en chinois. Ca me prend une heure pour environ trois lignes et j’ai mal à la tête. C’est assez déprimant comme c’est lent d’apprendre. On avait vaguement l’intention de faire un truc avec H.D. mais elle a dû disparaître derrière une raquette de tennis: pas de nouvelles depuis ce matin.
Le temps file comme un élan. On n’a pas l’impression d’avoir vécu une journée que déjà il fait nuit. Angoisse. Il va falloir se lever plus tôt, jeune homme.
Je ne retrouve plus mon premier cahier de chinois. Il faut que je refasse un blog, ou bien un site pour y consigner les caractères et les phrases.
Aux fourneaux, maintenant.
samedi:
café, croissant: 2,00 €
poêle, chinois: 30,39 €
caleçons: 87,90 €
surgelés: 11,20 €
courses diverses: 27,40 €
KULTUR
Réveil 8h00, parce que bon ça va.
Un peu de lecture, thé, rasage avec la nouvelle crème Skeen, recommandée par un vendeur par lequel je me suis laissé terroriser chez Séphora l’autre jour.
Ensuite cardio fitness, stretching et circuit spécial dos.
Pommes de terre au saumon.
Le costume 3 pièces bleu nuit est arrivé. Très beau.
Suis allé faire faire des retouches à la veste et au pantalon.
Le problème c’est qu’il me faudrait une veste en 48 et un pantalon en 44. Donc obligé de prendre les costumes en 50.
Récupéré la veste gris clair et l’ai emmenée chez le teinturier avec le costume noir.
Ensuite après-midi fastidieux sur le plan culturel avec d’abord les agaçantes minauderies d’Agnès Varda sur ses Plages et ensuite la pâtée numérique indigeste de Fleischer au Grand Palais. Je suis de l’avis de T.M.: il n’y a que la pièce de Ryoji Ikeda qui parvient à exister dans cet ennuyeux collage.
Me suis promené le long des écrans, à la recherche d’un plan qui parviendrait à retenir mon attention. Cela dit c’est intéressant cette annulation exponentielle des images entre elles. Je me souviens seulement du drapeau français, vu à travers la verrière flottant au-dessus de tout ça dans une glorieuse souveraineté institutionnelle.
Un art véritablement pompier, enfin.
Du coup, en comparaison, j’ai trouvé qu’il y avait plus d’émotion esthétique à se promener dans les rayonnages d’E.D. par lesquels je suis passés, devant me procurer, avant de rentrer, les ingrédients nécessaires à une marinade.
Tout projet culturel est inacceptable. Le problème c’est que tout projet anti-culturel est encore davantage inacceptable. La guerre est sans fin.
Omelette. Riz complet. Litchis.
La Correspondance Adorno-Celan étant une escroquerie (12 lettres en tout), je me rabats sur le journal de voyage d’Herzog, Sur le chemin des glaces, dont R. nous parlait avant-hier. Ensuite, Chalamov. Et entre deux livres, un bout du Pynchon.
vendredi:
sablé aux pruneaux: 2,20 €
café: 1,20 €
tailleur: 10,00 €
teinturier: 19,50 €
crêpe Nutella: 2,50 €
café: 1,20 €
courses: 6,32 €
OUI, LA MUSIQUE
H. a été réveillée ce matin par un drôle de cadeau.
Nous, en revanche, on a ronpichonné jusqu’à 11h environ.
Ensuite, une belle promenade de la rue Poulet à Rambuteau, dans le soleil frais de Paris désert. Sommes passés à la boutique Macphone de la rue Myrra, saluer D. puis allés manger un bol de soupe au petit restau chinois de la rue Saint-Martin.
Toujours épicée la cuisine (des piments partout dans la salle annoncent la couleur), mais bonne. On se mouche beaucoup.
Dans la rue, il y avait cette fille qui marchait en parlant très fort à son copain:
« Ah non, l’économie, je ne peux pas supporter ça. Je déteste l’économie, moi. faut pas me parler d’économie ! ».
Et après, en passant devant chez Leroy Merlin, cette impression que quelque chose était sur le point d’arriver. Une modification. Un coup de vent froid, soudain. Les yeux qui pleurent.
SMS de G.
à 8h29
joyeux nOel a3 coNtinue ds ta voix t 1boN TKT oN Va taffé ensemble an2009 tkt c justbke la oN u2mOvez pasS AN2008 tkt
à 10h45
Joyeux nOel my friend wa sav sa c kdo blesSed for you bredda biG UP
Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris dans le détail, mais je pense avoir saisi l’esprit.
Maintenant un bon thé et un peu de lecture.
– Tu préfères Le fils père ou Le tatoueur, puisque tu n’aimes pas La romance ?
– J’aime bien les deux.
– Hum…
Y a pas mal de monde ce soir pour danser
Pourtant la musique est bien démodée
A l’instant, retour de Mister Lonely de Harmony Korine. Plus toucher la caméra, monsieur Korine, please… Toute la bêtise du cinéma américain sans rien de sa grandeur. Pauvres acteurs. Vite un peu de repassage pour se remettre; rien de tel que la vapeur. De la musique, du vin.
Lu ce dialogue sur le blog d’E.S.:
– Qu’est-ce qu’il était mignon ce chien quand même.
– Oui, maintenant il est sous le cerisier derrière la maison.
jeudi:
pharmacie: 28,00 €
restaurant: 15,20 €
JOYEUX NOËL…
Une torpeur… On se réveille à 10h. On ne sait pourquoi.Les recommandés ne sont pas arrivés (Y. attend un pull, moi un costume). Nous tombons sur le facteur dans la rue. Mais ce n’est pas lui qui s’est occupé de la distribution ces derniers jours. A peine avons nous fini de nous plaindre qu’un autre usager lui tombe dessus. C’est Noël pour tout le monde.
Gling fait le cuit-vapeur. A table. Hop, avalé un filet de saumon et des pois mangetout. Pas plus, pas moins.Pris 1,50 kg depuis lundi. En finir avec le foie gras. Now ! Allez, un petit verre de vin du Minervois. Ce matin, je suis allé faire de la gym, en prévision de la catastrophe pondérale.
Elle n’avait que seize ans à peine
Quand elle sentit battre son cœur
Un beau soir pour le môme Gégène.
Un instant elle a cru au bonheur.
C’est Y. qui chante des chansons d’atelier.
Eu une idée de scénario en marchant tout à l’heure. Appelé N. pour lui proposer d’y réfléchir samedi.
Bon, quelques courses à faire. Hop, hop.Rentré à l’instant de la rue Montorgueil.
– Berthillon, c’est moins cher quand on ramène les boîtes… C’est ce qu’ils m’ont dit tout à l’heure.
Pris chez le fromager un morceau de Gruyère suisse, une Époisse, un morceau de Morbier, un chèvre dont j’ai oublié le nom, un morceau de Tomme des Vosges.
– C’est chouette chéri, hein ?
– Oui.Tiens, tiens… Je viens de lire (site du Monde de ce jour) que la police empêche maintenant les photographes de presse de prendre des photos des manifestations étudiantes (le 16 décembre à Lyon) et même vident les cartes mémoires des appareils photos.
mercredi:
café: 1,20 €
fromages: 33,62 €
CHEESECAKE
T.M. en est revenue, de son iPhone, et je me félicite d’avoir rebroussé chemin ce matin, alors que je m’apprêtais à souscrire un abonnement Orange. En faisant la queue, je ne sais pas pourquoi, j’ai flairé l’arnaque. La gueule des types, peut être ? Un truc qui n’allait pas. Bref, je suis parti. La tâche de vin aussi est partie, finalement – oh, un zoegma ! – rapport au manteau récupéré ce matin au pressing, avec les chemises et les pulls. Et comme j’ai économisé de l’argent en ne prenant pas d’abonnement Orange, je suis passé aux Cahiers de Colette et me suis offert deux livres: la correspondance Celan – Adorno et le dernier Chalamov.
Le problème de l’iphone, selon T.M., c’est que la batterie se décharge à toute allure et que ce n’est pas vraiment un téléphone. Il faut faire une douzaine de gestes pour composer un numéro. En réalité, un iPod Touch serait idéal. Je m’en doutais que la batterie ne serait pas à la hauteur: il suffit de voir comme un iPod se décharge vite. La prochaine révolution technologique: des batteries qui durent.
Y. a passé sa journée à recalculer les comptes du syndic de l’immeuble, qui est une organisation de truands. Rendez vous avec l’avocat et stratégie d’attaque.
Suis allé rue Poulet. S.I. a laissé un petit dessin sur la table, avec un mot (« merci ») derrière. J’ai terminé le halva aux pistaches. T. m’a rejoint vers 15h.
On copie des installateurs sur son disque dur externe et on sort manger une part de cheesecake au Floor’s, le temps que les copies soient prêtes.
Après son départ, un peu de rangement et de la musique. V. passe et repasse en attendant son rendez vous avec monsieur G., au 4ème, qui veut vendre son appartement.
Rentré vers 20h30. On mange trop.
Arrangements téléphoniques avec H.D. pour le dîner de demain.
Y. chante la femme aux morpions.
Une tisane et lire au lit.
mardi:
livres: 30,50 €
pain: 2,00 €
café: 1,20 €
vin: 3,32 €