CHRISTMAS BUSINESS

Et là, à l’instant, je sors de chez coiffeur.
Dans mon cou, des petits cheveux. Ca gratte. 
J’ai fait un dessin du tabouret dans un de mes nouveaux carnets Muji, achetés juste avant au forum. Un tabouret piégé: d’abord le siège s’enfonce par un mécanisme de piston, ensuite il y a au niveau des pieds une barre en demi cercle qui s’interrompt abruptement. Les pieds rencontrent le vide et ce petit os rond et saillant à l’attache du pied (quand j’étais petit je croyais que c’était cela le mollet et je pensais qu’on l’appelait ainsi parce que c’était un os plus tendre que les autres), ce petit os qui est certainement l’articulation du tibia et de la cheville (quoi que je ne crois pas qu’on puisse dire que la cheville soit un os (voyons, voyons), ce petit os rond, ce bout rond d’os heurte l’axe du siège. Douleur. Et j’ai l’air idiot. Et on ne m’offre même pas un verre de champagne. Je n’aurais pas dit non à une petite flûte. Même un petit café j’aurais dit oui. Alors, j’ai crayonné pour me donner une contenance. Avec la techno à fond, difficile de discuter. Space Hair, c’est un salon de coiffure gay. On dit « gay friendly », c’est-à-dire qu’il y a des posters d’hommes nus accrochés au mur et des revues. Moi, je dessine le tabouret. Je trouve que les coiffeurs gays doivent avoir une bonne idée de la coiffure qu’il faut me faire (moi, je n’en ai pas vraiment (ni d’idée, ni de coiffure)). Et puis, avec la musique, au moins, ils ne se sentent pas obligés de vous faire la conversation comme mon ancien coiffeur, Monsieur Jacques, auquel j’ai renoncé parce que c’était trop fatiguant, la conversation (et que ses coupes n’étaient pas terribles non plus). Donc, chez Space Hair, c’est un petit peu plus cher, mais c’est beaucoup mieux. Et parfois, pas toujours, on vous offre le champagne, à boire en feuilletant des revues pleines de photos de types nus, musclés et huilés. Mais on n’est pas obligé. On peut aussi apporter un livre. Ou dessiner le tabouret.
Avant, j’étais rentré puis sorti d’une salle de cinéma où se jouait un truc épouvantable, titré Pour elle (cela très rapidement, je veux dire que le temps écoulé entre entrée et sortie n’avait pas du excéder 15 minutes). Je ne m’attendais à rien mais, on ne sait trop pourquoi, j’avais eu envie de voir un film français. H.V., qui se plaint du fait que je ne parle jamais d’elle dans ce blog, était passée nous voir après le déjeuner et nous avait parlé du dernier film d’Harmony Korine et, sans doute par esprit de contradiction, je me suis finalement dit que je n’irai pas le voir aujourd’hui (puisqu’on le joue juste en bas, au MK2 Beaubourg, je pourrai le voir demain).
H.V. nous parle du bal blanc où personne n’était habillé en blanc et en plus il y avait cet artiste contemporain qui se prend pour Beethoven. 
– Qu’est-ce que tu fais chéri ?
– Mon blog.
– Encore ?
– Comment ça « encore » ?
– Je croyais que tu avais arrêté.
– Ben oui. Mais j’ai repris.
– Ahhhhh….Hum….
– Hmm…
– T’a encore recopié tout ce que j’ai dit, c’est pour ça que tu souris, hein ? 
– …
– Je te connais. Lis moi ce que tu as écris !
– …
Avant le cinéma et avant le passage de H.V., mon père est venu déjeuner et il est reparti avec 7 rouleaux de textiles à distribuer en province. Il nous a apporté une terrine de foie gras et deux terrines de gibier. Exquis, divin, dépêchez vous: il n’en restera plus très longtemps. Avant encore, j’étais allé faire de la gym, après être passé chez le teinturier déposer 7 chemises, deux pulls et un manteau. Le vin renversé l’autre soir, il n’est pas certain qu’il parte à cause de la mauvaise idée d’avoir répandu du sel sur la tâche.
Sachez le: le sel est un fixateur de teinture. Mettre du sel sur une tâche de vin, c’est s’assurer qu’elle ne partira jamais !
S. de chez 5 à sec s’est bien foutu de ma gueule: « ça c’est un truc de grand-mère! ».

dimanche:

menu fraîcheur, café: 12,50 €
dîner (restaurant chinois): 17,00 €

Lundi:

teinturier: 31,50 €
croissant aux amandes: 1,80 €
café: 1,20 €
vin: 6,20 €
cosmétiques: 72,50 €
papeterie: 13,50 €
coiffeur: 22,50 €

DE RETOUR

Après une petite semaine passée à Biarritz, à faire des marches dans les églises et les grands magasins, des exercices de Qi Gong, des massages, des improvisations collectives et à regarder des films, extraits en vidéos et tous les soirs en Paramount au cinéma Le Royal. Dans l’ordre, de mardi à samedi: Les chevaux de feu, 2 ou 3 choses que je sais d’elle, In Girum imus nocte et consumimur igni, Xiao Wu, L’arbre le maire et la médiathèque.
Rentré cet après midi à Paris où il fait froid et sombre, en comparaison.
A Biarritz on déjeunait dehors.
Revendu une paire de chaussures.
Sommes allés dîner au petit restaurant de Wenzhou.
Début des vacances. 
Enfin pouvoir travailler.

DEAD END

Préparatifs de départ pour Bayonne-Anglet-Biarritz.
Lessive tardive, pour cause de réparation de canalisation toujours en cours.
Ce matin, gym. Moi aime bien les nouvelles machines de musculation.
Ensuite, un bo-bun puis Poulet où j’attends S.I., qui va y habiter cette semaine (et peut-être la suivante). J’en profite pour compléter mon dossier pour la Maison des artistes et je passe le déposer vers 15h-15h30.
Le type qui me reçoit à la MDA a de violentes douleurs dans le dos qui le font sursauter.
– Excusez moi, c’est surprenant. C’est comme si on me pinçait le dos très fort.
– Vous voyez quelqu’un pour ça ?
– Oui, mais il ne trouve rien…
Je suis désolé pour lui, d’autant qu’il est sympa avec moi et trouve des formules arrangeantes pour les comptables.
En sortant, après m’être précipité sur une part de tarte bourdaloue qui ne m’avait pourtant rien fait, je prends une place pour L’échange au Mk2 Quai de Seine, mais ça ne marche pas, ça ne va pas, non décidément non. J’en sors à 17h, c’est à dire au bout d’une demi-heure de film, je saute sur un Vélib et pédale comme un dératé frigorifié vers  Les inséparables qui se joue à 17h35 au Mk2 Beaubourg. Et j’accomplis cela dans les temps, non sans m’être arrêté d’abord pour acheter du pain au céréales et être repassé à la maison déposer mon sac.
Justement, en rentrant, il y a une invitation de C.D. pour l’exposition des dessins du film mais c’est cette semaine et je ne serai pas là.
Il faut que je décide ce que je vais mettre.
Costume ou jeans ? Jeans ou costume ?
Les deux.

AILLEURS ET ENCORE AILLEURS

Tout à l’heure, en discutant avec S., qui travaille au restaurant chinois du coin, on se rend compte que ça fait à autant de temps que nous travaillons là elle et moi. Tous les deux, nous avons commencé en 1999. Elle en mai, moi en avril.
Avant elle était à Paris. Sa famille vient de Wenzhou, comme celle d’à peu près tous les chinois parisiens. Elle ne parle pas le mandarin. Dommage…
Bientôt on fêtera notre dixième anniversaire.
Sur la place, les travaux n’en finissent pas.
La terre est éventrée. Il y a une odeur acide. Un froid soutenu.
Réunion sur réunion, mais pas pour moi.
Demain, visite de la biennale de Bruxelles.
Quelques rendez vous avec les étudiants, un peu de travail de secrétariat et hop le Transpôle pour Lille. Lecture de livres à propos de la Commune de Paris.
Et ci-dessus, c’est une photo de Tours (de La Riche, en réalité) que je n’avais pas extraite de l’appareil photo, lui-même resté confiné dans la poche intérieure de mon duffle coat depuis des semaines.
Transféré quelques plans de B. en train de parler tout en projetant des rushes de Babel

COLOPATHIE FONCTIONNELLE

Intestins bloqués. Du mal à me lever. Difficile de marcher.
Hier matin aux urgences à 6h50. Sorti à 11h avec une ordonnance.
Au moment où j’arrivais, les pompiers ont amené un type ivre qui s’était laissé tomber sur les rails du métro et avait été sauvé in extremis par un autre type.
Rien à faire pour mes intestins. Attendre et prendre des pilules. Se mettre au lit avec un bouquin. 
Il y avait aussi une espagnole perdue qui ne connaissait plus son nom, ni son adresse, ni son numéro de téléphone. Le type de l’accueil, plein de bonne volonté, a réussi à faire venir une de ses amies en passant par l’Espagne, alors que sa chef lui demandait de l’envoyer balader. Et puis il y a tous ceux qui arrivent menottés entre deux flics, ou plus.
L’Hôtel Dieu, ce sont les urgences médico-légales. 
Ce matin, il fait plus froid.
Pas pu prendre le train ce matin et j’ai des doutes pour demain.
Connexion dos – intestin (la colonne et le colon): le dos aussi est en purée.
Misère.
Lu Dix petits indiens de Sherman Alexie hier. Que vais-je lire aujourd’hui ?
J’aimerais prendre un bain mais il y a des travaux de tuyauterie dans l’immeuble.
Décidément…