KILL THE POOR

150 ans de prison pour Madof. 
Le comptable d’Enron, lui, s’en était tiré avec 24 ans 1/3.
Ça gueule à la poste ce matin: il n’y a plus qu’un guichet. 
– Et encore, attendez le mois prochain, annonce le postier. Grâce au petit monsieur en costume noir, il n’y aura plus aucun guichet ici. Que des machines.
Ce matin, séance de 9h20, Drag me to hell de Sam Raimi. Curieux comme les gitans sont désignés comme les intercesseurs avec les enfers. Hum, hum…
Un petit côté propagande de Goebbels, non ? 
Je dis ça…
De toute façon, ils sont tous affreux. Massacrables. A un moment , je me suis dit: « tiens, une idée », mais j’ai oublié ce que c’était. Ca reviendra. C’était au moment où je me demandais si j’allais quitter la salle ou non. Au moment où le choix de quitter la salle ou de rester se présentait comme indifférent. D’un côté, il fait frais et on peut toujours s’attendre à voir surgir un plan. Ah, oui, tout le film était désynchronisé. Un problème de projection, j’imagine?
Sinon, quelques emplettes, postages divers.
Il fait beau, il y a des soldes mais pas beaucoup de monde.
Acheter répugne. Acheter dégoûte. 
Hier A. a repoussé notre déjeuner pour cause de départ en Suisse. Finalement, tout ça s’est terminé par un chat à 23h30. Et aujourd’hui, je dois voir H.V. et G. au Floor’s, ce café où l’on tourne des films pour le MEDEF. Hum…
On peut essayer de trouver mieux, évidemment.
Terminer de lire et d’annoter les mémoires des élèves de Biarritz.
Passer chez les L. pour dépanner un problème de réglages dans Final Cut Pro (E.G. dit « Coupe Finale »).
Et installer une barrette de mémoire dans le portable de F.
D’abord, grignoter quelque chose.
Un pantalon est arrivé par la poste.
Pas mal. Un peu étroit, je trouve.
Grignoter quelque chose.

LAISSEZ ÇA SUR LA TABLE

C’est un film qui s’appelle « La maison vide ».
Il est construit par tranches d’approches et d’éloignements de lieux. Un tiers, deux tiers, trois tiers. La même chose à l’envers et puis plus rien.
Superpositions.
On y entend des gens en train de travailler.
Il y a aussi ceux et celles qui déposent des cartons d’invitation pour des projections, des expositions.
La galerie « Bonjour en forêt » ou bien « Bonjour la vie », toujours « Bonjour » quelque-chose… 
Dans un grand entrepôt. Ou une série d’entrepôts reliés entre eux.
On se déplace.
Il y a là des maquettes, des sculptures, des machines sculptures. On ne sait plus si c’est de l’outil ou du monument.
Quelques silhouettes. Des preneurs de sons avec leurs casques.
Toujours des conversations.
Des gens au téléphone se plaignent.
D’autres surveillent l’exposition depuis le poste de contrôle.
Il y a JMS qui dit qu’il ne veut pas apparaître. Mais lorsque je lui demande si, dans l’hypothèse où j’aurais besoin d’une présence dont sa personne serait l’incarnation, il accepterait, il dit oui. 
On décide des costumes d’un acteur.
Il enlève une couche, je lui demande: « la chemise, tu la gardes ? ». Oui, ça je la veux. Et le pull? On ne sait pas trop. Il l’enlève. Curieusement la doublure du manteau vient d’un autre manteau. En fait c’est le deuxième manteau qui est une doublure du premier. Ça fait bien rigoler tout le monde. Et l’on s’aperçoit que les deux gros yeux qui forment l’avant du manteau, de la cape, ne sont plus symétriques.
A un moment, pour des raisons historiques, il faut faire venir un nouveau personnage au milieu d’un nouveau décor.
Une route ? Une clairière ? La question se pose.
Une scène violente. Un contrôle de police. Cela se passe dans l’antiquité. A Rome. L’accent tonique n’est pas le bon. 
Une jeune fille de la galerie « Bonjour… » arrive avec un prospectus.
– Posez ça sur la table, mademoiselle…
Mais elle me le tend. Je répète, avec un peu d’humeur.
Elle fait une grimace et pose son prospectus. On sent qu’elle n’est pas contente.
L’idée de la scène, c’est qu’on voit quelqu’un de nouveau, dans un lieu nouveau et qu’on se dit: « ah, on va passer un moment ensemble » et puis pof, instantanément c’est fini, c’est mort, il n’est plus là, plus rien. C’était juste une transition, un flash forward d’un bon millénaire.

ITADAKIMASU – いただきます

Tendance japonaise en ce moment.
C’est qu’en travaillant à l’article sur Bento je me suis mis à faire des bases de données de recettes de cuisine. Et pour commencer, des recettes japonaises.
Maintenant c’est soupe miso à tous les étages et riz fantaisie par tous les temps.
Donc, par exemple, un saut chez Kioko 46, rue des Petits Champs hier soir pour acheter un tas de trucs délicieux. Et cinquante sortes de bouillons de poisson aux algues. Et du sésame de toutes les couleurs. Et des rice-toppings tous plus beaux les uns que les autres. Et des algues à grignoter. J’en passe…
Sinon, c’est enfin la fin des années scolaires. Je dis « des années » parce qu’il y a d’une part la fin de Tourcoing (mercredi dernier) et d’autre part celle de Biarritz la semaine prochaine. Mais après, c’est séminaire en Grêce, à Delphes, du 9 au 21.
Si pas Vietnam d’ici là.
Raté l’émission d’U. hier soir et là pas moyen de télécharger le fichier Real Player.
Hum, hum… Je demande une séance de rattrapage.
Gym ce matin, stretching.
Travaux rue Poulet. Nouvelle colonne d’eau montante. Il y a des trous dans les murs, mais c’est provisoire. 
Il faut que j’y passe à la recherche d’images pour le rapport de stage de L.
Demain cours de chinois et il faudrait se mettre à traduire le scénario.

PLAN B

Passé les derniers jours à préparer les patches images et son pour Media Offline.
C’est-à-dire, en fait, à préparer ce qu’on entendra et verra au pire, si on ne trouve pas une meilleure idée sur place, dans l’instant.
Je n’ai absolument aucune idée de ce que ça va donner, pas la moindre non plus de ce qu’auront préparé les autres. Tout ce que je connais c’est une partie du matériau de départ.
Bon, si c’est n’importe quoi c’est n’importe quoi, après tout. 
Procédure d’urgence oblige.
Sinon, j’ai lavé les rideaux et d’une manière générale tout ce qui est en tissu rue Poulet, pour essayer de faire disparaître une infâme odeur de poisson qui subsiste, malgré des ouvertures en grand et abondance d’encens au cèdre et au ciste. 
N. a reçu l’interdiction formelle de préparer du poisson et de faire de la cuisine sans ouvrir tout en grand.
O. et L. doivent passer ce week-end pour attraper leur avion polonais tôt le matin; Je leur demanderai des nouvelles du poisson.
Après cette semaine, j’aimerais bien passer dix jours sans toucher un ordinateur mais c’est absolument sans espoir, étant donné le planning de travail des prochains mois.
Il pleut mais la météo semble annoncer du beau temps à Biarritz pour samedi.
Si en plus il faut s’inquiéter pour la météo maintenant…

POUR ALLER VOIR AILLEURS SI J’Y SUIS

Passage éclair à Tourcoing lundi pour la visite médicale.
Ça va bien, à part les yeux. Il faudrait prendre rendez vous chez l’ ophtalmo et penser à faire des pauses toutes les demi-heures.
Me faudrait plutôt un très grand écran centré que deux petits.
Pas oublier de cligner des yeux.
Les bras à 90°.
Important.
Ensuite, Lille pour retrouver O. à la gare et on prend le train de 17h21 pour Calais.
Il pleut. On dépose nos sacs chez les parents de O., on leur emprunte des Kways et on part se balader sur le port, sur la plage, dans la ville, après être passé prendre J. chez elle et être allés boire une bière pour se réchauffer.
A la nuit tombée, on va manger un morceau au Café de Paris. Au lit vers 0h30.
Réveil 6h00 pour réveiller L. puis recouché et rendormi jusque vers 7h30.
Douche, petit déjeuner, rayon de soleil puis pluie toute la journée.
Le père d’O. me dépose à l’école d’art où je rencontre D.B. On discute jusqu’à 10h40.
Ensuite je vais bouquiner au café (Persuasion de Jane Austen, trouvé au centre commercial en face) jusqu’à midi. On se retrouve avec O., Y. et D. pour déjeuner.
Train à 15h25. A Lille à 16h45. 
Vais chercher des achats eBay et rentre à Paris par le train de 17h30.
Passé à l’exposition du centre Wallonie Bruxelles. Des vieux trucs. Hum…
Une soupe miso.
Passage surprise de D.C. 
Y. nous prépare des cocktails.
Maintenant, se coucher tôt. 
A partir de demain, travaux continus pour préparer Media Offline.

POUR NE PAS STAGNER

Pas le temps, pas le temps, pas le temps.
Paris-Tourcoing-Paris-Biarritz-Paris de lundi à samedi et aujourd’hui pas eu beaucoup de temps pour faire de la musique avec P.G., qui devait aller faire des crêpes (ou quelque chose du genre) et N. qui est rentrée et veut se faire construire une maison en bois en région parisienne et d’abord acheter un terrain, mais je me demande comment elle va s’en sortir. Et je lui ai fait peur parce qu’elle ne s’attendait pas à me voir mais aussi c’est quand même mon atelier, il faut bien que je travaille. 
C’est embêtant. 
Alors, on a ce spectacle le 20 juin sur cette plage à Biarritz, la plage du port-vieux. Ca s’appelle Media Offline et il y aura des projections de vidéos, de sons et des performances. Il nous reste moins de deux semaines pour préparer tout ça.
Demain, Tourcoing pour visite médicale et récupération éventuelle d’achats eBay. Ensuite la nuit et le lendemain à Calais pour repérages. Pas de Biarritz cette semaine.
Travail de bureau. Rond de cuir. Samples.
Pas le temps de voir des films, de sortir. Ce matin, j’ai juste pu attraper un bout de la conférence de E.B. et c’était vraiment agréable de pouvoir rencontrer son travail (dont je ne connaissais presque rien, finalement) de cette façon là. Beaubourg était en état d’alerte, en raison d’une visite surprise de B.O. La semaine dernière, vu Still Walking de Kore-Eda Hirokazu mardi soir et revu Un Conte de cinéma de Hong Sangsoo, à Biarritz, que j’ai présenté devant une salle aux 3/4 vide (mais c’était à 18h et il faisait beau ce jour là). Je dois réfléchir. Je dois réfléchir.
Lu les carnets de Chine de Roland Barthes et quelques nouvelles d’Hemingway (Paradis Perdu, etc).
On s’est fait du saumon, tiens, à propos (pour H.D.).