Dès qu’une montagne émerge à l’horizon dans un rayon de soleil, on se dit, à tort ou à raison qu’il s’agit du mont blanc.
C. ne dort pas malgré une considérable overdose de chocolat. Elle appelle, appelle. On fait la sourde oreille, mais ça ne pourra pas durer.
Y. trouve des cuisines-jouets sur eBay.
Contre toute attente, il fait toujours beau. J’entends bourdonner une mouche. Le coq n’arrête pas de chanter mais les poules ne pondent en moyenne qu’un ou deux œufs par jour en ce moment. Curieux: d’habitude, le rythme est d’environ 6 œufs par poule.
Peut-être sont-elles, elles aussi, affectées par le dérèglement climatique.
Il n’y a plus une trace de neige en dessous de 2200 mètres et rien de skiable nulle part. Tout est arrêté. Ambiance de fin du monde, hier, en se promenant vers le roc Merlet.
Bon, je vais lire un peu avec C.
Bizarrement cette entrée ne peut être lue par personne pour le moment.
hum…
FACEBOOK M’A TUER
Tandis que j’hésite encore à Twitter ou à poster ou à Tumblrer… Bref, le nombre des possibilités est inversement proportionnel à la nécessité interne. Ce n’est juste ni sémantiquement ni mathématiquement mais peu importe. On comprend l’idée générale. Je suis fatigué, fatigué, fatigué. Il est tard.
Alors autant rester ici.
Plus simple, plus clean.
J’étais assez naïf, aussi, il faut avouer, pour penser qu’il suffisait d’ajouter à mes amis toutes les personnes qui partageaient plus de 50 connaissances communes avec moi. Erreur. Message d’avertissement et puis punition. Pan sur les doigts.
Et il faut cocher une case en face de « Je comprends » et prouver qu’on est un homme et signer dix fois de son sang, etc.
Donc deux jours privé de dessert. Calme.
Là-dessus, on va en forêt et c’est sec: pas de champignons et on nous fait clairement comprendre qu’il n’y en aura pas de sitôt.
On n’a pas vraiment les moyens de s’offrir quatre glaces en terrasse dans la station déserte au nom de Calcutta. Donc, cocas et limonade.
Question de savoir si cette impression que le réel se vide de sa substance est effectivement, en même temps que la source de toute névrose, un rempart contre la psychose. Hypothèse avancée par P.G. et que je suis prêt à considérer.
On découvre en rentrant que nous nous espionnons nous-mêmes avec nos iPhone, qui conservent la trace de tous nos déplacement, dans un journal synchronisé au cœur de nos machines.
Et ils ne nous avaient rien dit.
Pour visualiser, c’est ici.
La situation est inquiétante.
On passe acheter des fromages, du pain et de la salade.
C. est adorable avec son petit pull rouge à boutons dorés.
Soupe aux orties.
Tarot.
Il est tard.
P. doit se coucher.
Sa chambre c’est le salon.
Donc…
Cocas, limonades: 10,00 €
Fromages: 32,00 €
Pain: 2,60 €
Salade: 1,40 €
AN ERROR OCCURRED
C’est drôle un bouquetin. C’est préhistorique, avec des yeux rouges, d’énormes cornes sans objet et ça ressemble à une chèvre un peu râpée pour le reste.
On s’est retrouvés littéralement au milieu d’un troupeau, en surplomb de Champagny, cet après midi. C’était drôle, inattendu. Je regrette de n’avoir pas une plus longue focale et un pied. Avec l’iPhone, à 5m on a l’impression d’être deux ou trois fois plus loin.
C. était contente de courir sur les chemins et se servait de grandes tiges desséchées comme de cannes de jeunesse.
J’ai perdu deux fois le petit au tarot ce soir. On devrait m’interdire la garde. Ca m’a fait un choc à chaque fois. Surtout la deuxième (où j’aurais vraiment pu faire autrement). il faut sauver le petit, sauver le petit.
Trop de gâteaux, trop de bonnes choses.
En rentrant, régime diététique et gymnastique.
Au lit.
PRÉPARATIFS
Le train n’est qu’à 11h54. On a le temps.
Pour C., de toute façon ça commence tôt. Aujourd’hui, une première: pipi sur le pot. Extase. Fierté.
Ukulele.
« Allez, allez ! ».
Cirage de chaussures, éprouvées par le sable du parc. Boulangerie. Un pain aux céréales complètes.
Il n’y a pas de moment particulièrement meilleur qu’un autre pour écrire, mais celui-ci est plutôt pire que n’importe quel autre. Il faut sans cesse se lever, s’occuper d’un truc, il y a cette tension du départ, l’angoisse d’avoir oublié quelque-chose, mais quoi ?
Une voiture passe derrière ma chaise.
C’est drôle, sur FB, il y a plein de gens qui ont 65 amis communs avec moi. Ca doit être tous ces amis qui ont 5000 ou 6000 amis.
– Tu vas accrocher le linge ?
– Oui, oui…
Un camion passe sur le tapis.
Il y a des jours où j’aimerais bien avoir 5 ou 6000 amis mais je me dis que ça doit être fatigant. Déjà 600…quel travail ! Tous ces anniversaires à souhaiter. Bien sûr, il y a toutes ces institutions, ces boîtes, ces machins, etc… Ca ne compte pas.
Je ne me suis pas encore levé pour aller accrocher le linge. Ca va se voir. Ca commence à se savoir. J’entends la porte qui grince.
En ce moment, pour aérer, on est obligés d’ouvrir la porte du pallier parce qu’on n’a pas le droit d’ouvrir les fenêtres sur la cour, qui est en cours de désamiantage depuis 3 mois, à cause de la voisine du dessous, qui a commencé à faire scier à la sauvage un conduit bourré d’amiante ultra-toxique.
Ca me rappelle que j’ai rêvé que j’avais trouvé de l’argent pour produire un film dans une centrale atomique clandestine, cachée dans une cave en plein Paris. On avait des rendez vous secret, la productrice, M. X. et moi, juste à côté des réacteurs.
Le sol était en terre battue. Il faisait bien sombre.
Ensuite, il nous emmenait dans son 4×4 dans un dédale de galerie et il fallait encore charger de lourdes caisses dans le coffre.
– Ah non, non, non ! Chérie laisse !
Chute d’objets, soupirs, énervement.
J’ai accroché le linge (ellipse).
Boire ce café.
Finalement, je n’emporte pas la carte son. Si j’ai le temps, je travaillerai en acoustique, avec le petit enregistreur de poche.
Bon, j’ai plein de choses à ne pas oublier.
Bonne journée.
OUT OF DUNKIRK
Ouf, il fallait en finir avec les udons. Même s’il en reste encore un paquet au frigo (finalement ce soir j’ai fait des soba mais j’ai bêtement mis du sucre dans les algues). Donc, une photo prise il y a une dizaine de jours, à Dunkerque, sur le tournage de Dunkirk Counterpointless, un clip de V.C., alias Idiot Saint-Crazy, qui peut être visionné en ligne en cherchant un peu mais pas longtemps.
En dehors de ça, je ne sais pas pourquoi mais en ce moment c’est une série noire pour les machines: un disque dur m’a claqué entre les mains et j’ai perdu définitivement les directs du court-métrage chinois tourné cet hiver.
Du coup, je me suis remis à travailler à la production du film. Et là, c’est le disque dur mécanique interne de mon portable qui disparaît du bureau à chaque déplacement.
Heureusement le SSD continue à monter lui, mais il n’est pas bien gros et les fichiers sont sur l’autre. Pour le faire monter, une seule solution: éteindre la machine et la frapper d’un coup sec sur le bureau. Hum… Pas terrible, mais ça marche… jusqu’ici.
Peut-être un faux contact ? Peut être un bug de la mise à jour de Mac OS X ?
Et il y a l’iMac du studio son de Tourcoing qui ne démarre plus et a du repartir au SAV.
Du coup, je tremble pour celui de la rue Poulet. Dois-je faire les frais d’un onduleur ?
Certainement… Et à l’instant même, Y. me dit que ses mails disparaissent sans raison.
Inquiétant.
Très inquiétant.
Les journées sont beaucoup trop courtes, encore et toujours, pour tout ce qu’il y a à faire. En ce moment, je programme des pédales d’effet, mais très lentement parce que je me retrouve piégé dans la transe musicale, dans l’écoute et le réglage infini des sons et des effets. Et pendant ce temps là, je devrais être en train de corriger le scénario où de répondre à des appels d’offre, que sais-je encore ?
Il faut que je gagne de l’argent pour m’acheter des micros H.F., de manière à pouvoir tourner de manière autonome et sans être arrêté dans le métro où les jardins publics (on se fait vite repérer avec une perche et une moumoute). Et pas seulement: un vrai téléobjectif pour le 7D, ce ne serait pas du luxe et des optiques qui ouvrent au maximum. Bref, il faut que je trouve de l’artiche.
Et il reste encore le deuxième film de la série L’ignorance est notre pire ennemie mais je ne suis pas du tout sûr de la participation de D.S. et si elle ne le fait pas, il faut encore trouver une actrice. Je n’en dors pas de la nuit. Pas de nouvelle de M***. J’ai l’impression que c’est cuit. Cette nuit j’ai rêvé que je ratais le concours d’entrée à la FEMIS. J’avais beau leur dire que j’avais déjà fait la FEMIS une fois, il ne voulaient rien entendre. Mais je ne sais pas ce qui me poussait à la refaire une deuxième fois… Peut être toutes ces histoires de doctorat ?
L’idée de se réinscrire en fac quelque part et de préparer une thèse ? Peut-être…
J’étais de mauvaise humeur hier soir, cette nuit et toute la journée pour tout un tas de raison qui ne vous concernent pas.
Ca commence juste à aller mieux mais il est 1h du matin et je dois me lever tôt pour accompagner C. à la crèche donc ça me fait une belle jambe d’aller mieux.
Il n’y avait pas beaucoup de compote de rhubarbe à l’arrivée. Ca fond et ça fait de l’eau.
J’ai envie d’en racheter demain et de faire une tarte. Avec de la meringue.
Café, croissants: 3,30€
2 jeux de cordes de guitare : 14,00 €
assiette grecque: 7,00 €
café: 2,20 €