PÂTES DE RIZ AUX CREVETTES PIMENTÉES ET CORIANDRE

Comme souvent, j’avais eu l’intention d’aller faire de la gym, mais C. avait manifesté l’envie d’aller au parc et finalement nous sommes allés prendre un café à la terrasse du Cavalier Bleu.
C. avait emmené son nouveau petit sac mais me l’avait rapidement abandonné.
On s’en est servi pour stocker les deux tubes de sucre restés intacts (le serveur ayant oublié de m’en apporter la première fois, il nous en a finalement donné 3 pour se faire pardonner).
Bref, C. veut aller voir les bulles de savon géantes, mais il est trop tôt, ou bien il y a trop de vent, mais en tout cas le type n’est pas là. Aucun des types qui font des bulles de savon géantes devant le Café Beaubourg n’est là ce matin.
Alors on est allé voir les collections permanentes.
C. ne s’arrête devant aucune toile figurative, mais reste un bon moment devant un achrome de Piero Manzoni, à base de laine de verre, de bois et de fil de fer. Elle s’intéresse aussi beaucoup à François Morellet et, comme c’était à prévoir, à la salle de Dubuffet. On va voir des vidéos mais comme il n’y a pas de Tchoupi et Doudou, C. s’impatiente. 
Vers 12h30, on a faim et on rentre.
J’ai fait cramer les petits légumes (carottes du jardin, brocoli et choux de Shanghai) mais même sans petits légumes c’est bon les pâtes de riz sautées aux crevettes pimentées (jetées après ail, gingembre, ciboulette Thaï et purée de piment dans l’huile très chaude) avec 2 c.s. de sauce soja et 2 c.s. de vin de cuisson Chinois, le tout agrémenté d’un peu de coriandre finement ciselée.
C. épuisée ne fait que des bêtises et se met à peindre l’ordinateur de Y. (le mauvais exemple de l’art contemporain). 
Au lit.
Ne pas oublier le Moretti à 19h et des poussières.

Dimanche:
Café: 2,30 €

PATRIMOINE, TECHNOPARADE, ETC

Cet auto-photomaton pris l’autre jour pour être envoyé avec le dossier Sapporo S-AIR, une résidence de deux mois au Japon. Foirée. La résidence. Foirée comme tout le reste. Tout rate en ce moment.
Depuis un moment. Rien ne me réussit. C’est toujours à un cheveu. Toujours à côté. 
Caramba encore raté ! Echec sur échec sur échec sur échec…
Ca ne peut pas durer éternellement. Ca veut dire quelque chose. Mais quoi ?
Du coup, j’ai plein de temps, je ne fais rien. C’est épuisant d’échouer sans cesse. Ca vide la tête. On a juste envie de s’allonger et de dormir. Ou de regarder les nuages, le plafond. Enfin, quand je dis que je ne fais rien. Rien d’intéressant, je veux dire. Rien de bon, pourrait-on dire. Bon, au moins je ne souffre pas d’un excès de stress. l’autre jour à mon bilan de forme, le coach me demande d’évaluer mon niveau de stress sur une échelle de 1 à 10.
J’ai répondu 5 pour faire sérieux.
En vrai, j’aurais du dire 1 ou 2.
Mais aussi, ça n’est pas drôle. 
Je préfère ne pas avoir de temps, être débordé, n’avoir que l’angoisse de ne pas pouvoir tout faire dans les temps.
Au lieu de ce grand vide, plein de possible.
Alors, prendre un bouquin, s’allonger, regarder des séries américaines, aller boire un verre avec un copain, aller voir un film, une expo, etc…
Bon, cette semaine, en plus, il fallait s’occuper de C. qui avait finalement attrapé la varicelle, comme c’était à prévoir.
Mais elle l’a plutôt bien pris cette varicelle. L’air de rien. Et c’est presque fini.
Peut-être juste un peu euphorique / stone à cause du Primalan® ?
Mais il fallait être là. On est allés acheter un petit piano chez Paul Beuscher.
Un petit piano de bébé qui sonne exactement comme ceux de Pascal Comelade.
Dans l’après midi on est allé voir l’expo de peinture (« China dolls… ») chez Backslash et puis je voulais voir les photos chez Paris / Beijing mais des images étaient, paraît-il, susceptibles de heurter la sensibilité de mon enfant, donc nous avons rebroussé chemin.
Il y a plein de monde dans les rues aujourd’hui.
Unbelievable.
On est allé faire les courses avec C. et son petit vélo.
Slalom entre les passants innombrables.
Me suis acheté plein de nouveaux amis sur Facebook. Il faut que je me calme.
Ecrire ?
Ah, j’ai encore deux articles à faire pour SVM Mac avant la fermeture définitive.
Demain. Ou après-demain.
Trouver un intervenant pour le 28 novembre.
La semaine prochaine.
Dès lundi, musique, musique, musique, en dehors des corvées je veux dire.
Bon, allez, encore une dizaine d’épisodes de n’importe quoi.
Bises.

Vendredi:
Chemise (eBay): 14,99 €
Piano bébé: 50,00 €
Café: 2,20 €
Coccinelle en chocolat: 0,30 €
Café: 2,20 €
Chocolat en poudre: 4,80 €

Samedi:
Supermarché chinois, divers: 35,40 €
Dia, divers: 32,80 €
Café: 2,20 €

RENTRÉE DES CLASSES

Depuis que tout le monde se ballade avec une ou plusieurs caméras dans la poche, je n’arrive plus à filmer. Je n’ai plus envie. Je veux dire plus envie de filmer, comme ça sans but précis, ce qui m’entoure à tout bout de champ. Tout est comme démagnétisé. Et tout le monde est aux aguets, sur ses gardes. Dès qu’on sort un téléphone, les nuques se raidissent, les poings se serrent, les mâchoires se crispent, les poils se hérissent. Même les objets sont déchargés.
Tout est déchargé. Il faudrait reconstruire, mettre en scène, fabriquer, écrire.
On ne peut plus faire grand chose de ce soi-disant réel. Attendre que ça passe.
Mais pour mettre en scène, etc, il faut des moyens.
Il n’y a pas de moyens.
Alors je fais de la musique. 
Seule joie, actuellement. Je veux dire, seule joie dans le travail, en ce moment, parce qu’autrement il y a des joies dans la vie mais je n’en parle même pas, c’est l’évidence.
Et tellement de trucs administratifs sans intérêt. Tellement de temps perdu.
Le mot « réunion », je l’oublie même. Je n’arrivais plus à le prononcer, hier au téléphone avec O. J’avais le mot sur le bout de la langue mais je l’avais oublié.
– J’ai plein de… de …
– De ?
– Tu sais bien, des…
– Des quoi ?
– Ah merde, je perds mes mots…des réunions, voilà !
– Ah oui, le truc qu’on fait au lieu de travailler ?
– Exactement.
Et donc demain justement une réunion. Mais heureusement, aussi, une répétition le soir avec Sofitel
Sofitel, c’est le nom de mon groupe de rock, vous ne saviez pas ?
He ben voilà, vous savez.
Il faut quand même essayer de chercher un peu de financements, même pour un groupe: par exemple pour payer les frais de déplacement des musiciens, l’achat de matériel, la location de studios, etc.
Et prendre le plus vite possible de nouvelles dates de concert.
Donc là aujourd’hui, passer quelques coups de fils, préparer la répétition (et la réunion) de demain.
Curieux rêve de concert cette nuit. Un concert sans fin. Interrompu et repris. Sans cesse interrompu et sans cesse repris. On ne sait jamais vraiment qui joue et qui écoute.
Pas vu grand monde, pas fait grand chose, été nulle part, rien vu, rien lu, rien entendu, rien senti, rien touché, pas pensé grand chose, pas dit grand chose. Il a fait chaud, il a fait froid, c’était l’été. Paraît-il. Et maintenant quoi ?
Où ? Quand ? Qui ? Quoi ?
Pfff…
Quelqu’un avait commandé tous les croissants au café ce matin. Du coup, je m’en suis passé. J’y ai vu un signe divin. Dieu ne veut pas que je prenne du poids. Dieu veut que je maigrisse. Ou bien est-ce le Diable ? Pourquoi faudrait-il maigrir, là soudain ? Pourquoi dieu ? Pourquoi diable ? Pour qui diable ?
Y. trouve peu de différence entre le thé Marynin de la boutique du 18ème et celui de « Mariage frères ». Il vaut donc mieux le prendre dans le 18ème où il est moins cher. Moi, je dis bien sûr.
Il y a de la varicelle à la crèche ! Ciel ! On croyait à tort que C. était vaccinée mais non: c’est contre la rougeole, les oreillons et la rubéole qu’elle est vaccinée, pas contre la varicelle. Je ne sais même pas s’il existe un vaccin contre la varicelle. 
Comme Google existe, je viens de vérifier et, oui, il y a un vaccin.
On se demande toujours s’il faut vérifier. Si les gens qui vous entourent ne vont pas trouver malpoli de votre part le fait d’aller sur le champ vérifier chez M. Google. C’est assez mal vu de faire ça à tout bout de champ,. Assez mal vu. Curieux, non ?
Bon, j’ai des trucs ultra-méga urgents à faire, comme d’aller faire mon bilan au club de sport.
Bonne journée. Il va sans doute pleuvoir.

Café: 1,20 €