MA PETITE ROUTINE

Comme dirait Chris Burden, on se fait sa petite routine intérieure et c’est réjouissant de se dire que même s’il ne restait rien il resterait encore ça. Ca aide à vivre, de telles pensées.
Donc reprendre et tenir ma petite routine, ma vieille routine et merci pour elle.
En ce moment, c’est guitare le soir à l’Escale, l’auberge de jeunesse. Sauf hier soir, parce qu’on est allé manger un morceau à la Cambuse avec J-C. M. et puis il était trop tard. Et ce soir, pas de chambre à l’Escale, parce que l’auberge a été réquisitionnée par un aréopage de nageurs. Il doit y avoir un championat de natation. Bref, c’est le B&B’s. 
Mais guitare et j’ai des textes.
Une chanson pour la vieille Europe.
Il fait très beau et froid. C’est comme si l’hiver se réveillait juste à temps pour un baroud d’honneur avant le printemps dimanche.
J’ai eu envie d’un hamburger soudain et je suis allé m’en chercher un à la friterie. Double bacon.

DES OUTILS ET DES PROJETS

– C’était un beau voyage, hein papa ?
– Oui, chérie, c’était bien. On s’est bien amusés.
Et donc, nous sommes rentrés hier soir de ce petit périple dans le Nord avec C. Je ne sais pas si on peut appeler ça des vacances ou si on peut appeler ça du travail. Un peu des deux.
Toujours ces réveils à trois heures du matin, mais quand on se couche à 21h c’est assez normal en fin de compte.
Ménage, lessive.
Il faudrait maintenant aligner des projets et des outils les uns derrière les autres pour ne plus avoir le temps de s’angoisser.
La mise en place des rouages est longue.
Il faudrait aussi en finir avec les épés de Damoclès. Ne plus en accrocher d’autres. Eviter erreurs et pertes de vigilance.
Réduire la quantité d’illusions nécessaires.
C’est curieux, je fais des fautes de frappe de débutant. Les nerfs, sans doute.
Cette impression qu’il faut tout remettre en place, os par os, muscle par muscle, mot par mot, tandis qu’un mouvement inverse, automatique, irrépressible, entropique, semble réduire à néant l’effort. Face à quoi, il convient de le redoubler.
Etre plus rapide, cela doit être possible et plus à l’effort, cela tombe sous le sens.

L’EXERCICE DU POUVOIR EST LA CHOSE LA PLUS ENNUYEUSE DU MONDE

Parfois, on se relève la nuit avec une angoisse et il est difficile de se rendormir. Parfois, c’est le matin qu’il n’est pas évident de trouver la force de se lever et qu’il faut chercher longtemps un motif de sourire.
Sortir de ces mauvaises passes, il faut. C’est le programme actuel. Ca se fait par étape.
Se débarrasser des situations ennuyeuses, toxiques, tristes, improductives.
Déclencher des projets, des rendez-vous, se fixer des objectifs, des dates.
Accomplir.
Transition, donc.
Et ces quelques jours dans le Nord, en compagnie de C., c’est à la fois très agréable et parfois, on ne sait pourquoi, angoissant.
Mais la plupart du temps, c’est joyeux et agréable.
On était comme des coqs en pâte dans le salon de O. et M., avec un chat qui s’approchait, s’éloignait, procédait par manœuvres de reconnaissance. On pense à Rantanplan: « j’ai déjà vu cet humain mais où ? ».
Dîner avec H. et N. hier soir et on joue à « Attrape-souris », qui ressemble un peu à « L’ordre des choses » de Fishli et Weiss.
Il faut que j’arrive à me procurer un exemplaire de ce jeu remarquable.
Là, nous sommes à Dunkerque et il est l’heure de sortir déjeuner.
Zou.