DOIGTS DE ROSE

C’est beau le ciel le matin. D’abord c’est rose et puis ça s’embrase.

Il ne fait jamais vraiment froid. Il n’y a plus de gelées, plus de glace et plus de neige. C’est la saison unique. Il fait juste nuit et il pleut aussi, pas mal.

Pas trop.

Comme souvent le jeudi, nous nous sommes réveillés tôt.

Il me fallait être à 9h à Vavin. Et j’y fus. Le studio de J.M. avance bien. T. a construit l’ossature interne. Dans quinze jours ça devrait être la fin.

Vers dix heures, je repars pour Montreuil.

Arrivée autour de onze heures. 

K. appelle pour dire qu’il n’a pas le temps de parler et rappellera plus tard. Plus tard, il ne rappelle pas. Plus tard encore, je le rappelle mais il ne répond pas. Plus tard encore, il rappelle mais je suis dans le métro. On se rappellera demain.

J’organise un peu le planning, je sors des devis et des factures, je travaille sur de nouveaux morceaux pour LDELCO, puis A. se pointe. On papote en écoutant des choses et il est temps de rentrer. 

J’avais eu l’intention d’aller chez le coiffeur, mais je ne suis pas passé devant un salon de coiffure. Je recharge les tondeuses et vais bouquiner.

Je n’avais pas pris le temps de déjeuner alors j’ai pris pour le goûter des petits biscuits pomme-noisettes, une tartine de beurre de cacahuète et une clémentine corse avec un thé d’Aubrac. Là, je bois une Grimbergen qui trainait dans le frigo.

RÉSOLUTIONS

On ne peut pas dire qu’il ne se passe rien. Il est loin de ne se passer rien. Il se passe des choses, beaucoup de choses. Et pour commencer, je déménage, j’emménage et nous re-déménageons très bientôt. Nous avons trouvé un appartement avec R.

À Aubervilliers, quatre chemins, un grand F4, avec des terrasses à s’y perdre et tout un tas de salles de bains, de buanderies et de dressings. Effet conte de fée. On s’y rêve déjà et l’on y sera bientôt. Mi-février, fin-février. J’attends les retours de la gestion.

Et puis, il y a du travail. Des études acoustiques, pour commencer: chez O., dans le Perche, chez N. à Buzenval, chez J.M. à Montparnasse, ce matin, repérages pour le C.F. à Maraîchers et la semaine prochaine P.D. pour le quai de l’Oise, deuxième tranche. J’ai demandé un devis pour la location d’une machine à chocs normalisés et d’une source sonore omnidirectionnelle. 

Vendredi dernier, c’avait été psychodrame chez A.C., avec G.P. et sa femme S. La guerre des nerfs. La douche écossaise. J’avais tenté d’apaiser l’atmosphère par quelques prises de mesure, permettant d’objectiver la situation. Ce n’avait été que modérément efficace, puisque, d’après le coup de fil reçu hier de S., au cours du pot de départ d’A.C., à la Plateforme de Dunkerque, la trêve semble avoir fait long feu.