Réveil 6h30 environ. Il fait chaud à l’intérieur mais à la lumière blême, sachant qu’il a beaucoup plu hier soir, on peut imaginer qu’il fait frais dehors.
Y. se réveille à demi et se rendort.
Cette nuit elle a parlé d’un écureuil qui empêchait de descendre les escaliers.
Etait-ce bien un écureuil ?
Ensuite, il me semble avoir rêvé d’écureuil à mon tour. Ou d’animaux comparables.
Mais ce matin, c’était à nouveau les angoisses à propos de Saint Denis.
Alors je me suis levé, j’ai mis mon nouveau pantalon de lin vert, l’ordinateur dans un sac à dos et suis allé prendre mon petit déjeuner dans le bar au coin de la rue Rambuteau et de la rue du Renard où j’écris ceci.
J’ai ouvert et refermé Final Draft. On ne peut pas commencer comme ça. Mais comment peut-on commencer ?
En prenant des notes, bien sûr.
Il y a des travaux. Il est maintenant 8h11. 5 personnes sont assises sur des tabourets au bar. Une femme qui était assise en terrasse vient de se lever et de traverser la rue pour rejoindre une copine qu’elle embrasse. Elle tire un papier de sa poche et elles partent toutes deux dans la rue Rambuteau en suivant les instructions qui y sont probablement portées.
La voiture ramasse-crotte tourne en rond devant le parc à Vélib de Beaubourg.
Je repense à Leddy qui tourne en rond dans son studio .
J’ai des choses à faire.
Il faut que je m’occupe de la banque: placer ce qui doit l’être et verser ce qui doit l’être.
« Ce qui doit être vu n’est pas encore passé ».
Rappeler F. pour prise de rendez vous chantier.
Voir E. lorsqu’il sera rentré de week end prolongé.
Rappeler L., qui a laissé un message hier.
S’occuper de préparer l’A.G.: passer rue Poulet cet après midi.
Planifier les jours à venir. Faire des rendez vous.
Le croissant c’est trop gras et trop nourissant.
Prendre un rendez vous « corpo » au club de gym.
Commencer à s’occuper de la technique. Se faire un calendrier.
Rassembler nos forces.
J’en ai marre des artefacts d’affichage du Macbook.
Les desquamations terribles de l’eczéma de C.
Distorsions entre les déclarations de R. à propos des acteurs et son propre jeu tout en théâtralité exacerbée, jusque dans le plus infime regard.
Il arrive avec la fille et repart avec la mère.
Une comédie de moeurs.
Le sujet doit surgir de lui-même. Pas de recherche théorique. L’évidence.
Il y a un réseau qui s’appelle JLG Rambuteau.
Mais celui du café, je ne sais pas. Je demande.
Finalement, je me dis, Depleschin ça ne peut pas être pire que Wanted ou Hulk, quand même. Il ne faut pas exagérer.
Le patron me donne le code de la Livebox mais il n’y a pas de connexion internet.
« Elle clignote, c’est pas normal ».
Il essaye de la redémarrer.
Non, ça ne marche pas
Est-ce que ces artefacts d’affichage arrivent sur d’autres machines que sur la mienne ? C’est vraiment pénible.
Je remarque qu’apparemment ils sont liés à l’utilisation du trackpad pour faire défiler les barres d’ascenseurs.
SI je le fais au pointeur pas de problème.
Heu… Pas toujours non plus.
Il y a un réseau non protégé, BBR quelque chose mais pas moyen de se connecter.
8h37, apparition du soleil.
Récit de P.G. à propos de son montage chez Varda: elle s’interviewe elle-même, feignant la douceur et on l’entend en arrière plan marcher comme un éléphant et jurer comme une harengère.
Il fait frais, toujours.
Me mettre en mouvement.
Acheté une carte UGC illimitée et suis allé voir Valse avec Bachir de Ari Folman. On peut dire que c’est instructif, mais bon… Le pire, me suis-je dit, c’est l’odieux visuel d’ARTE: « ce film est né sous une bonne étoile ». Il faudrait exiger qu’ARTE retire cette horrible bande son: on se croirait absolument devant la télé. Ressorti boire un café en attendant le second film à 11h25. Mad Money de Callie Khouri, gnangnan et pas drôle.