
J’avais eu une idée de titre, tout à l’heure, je ne sais plus quand. Et puis, je ne l’ai pas notée. C’est perdu. Tant pis pour moi. Bien fait pour moi. Il faut noter ces choses là, prendre des notes. Alors tant pis, tant pis.
C’était bien cette dernière journée de formation. Rondement menée.
Je m’envoie des fleurs. Je suis assez doué. Je suis assez talentueux.
En plus, ce qui ne gâte rien, je suis drôle. J’ai de l’humour. Bref, j’emporte le morceau. On peut le dire. On peut le penser. On a le droit d’y croire.
Pour me récompenser de tant de vertus, je me suis autorisé une ration de spaghettis carbonara ce soir, avec deux verres de saké chaud. J’ai bien dit deux verres. J’ai bien dit de saké. Il faut avouer, tout de même, que je peux bien m’autoriser un écart de temps à autre, pour rester de bonne humeur.
Nous avons commencé à monter le livre de S. dans Indesign, avec les dessins du Crotale, du Monstre de Gila, du Taïpan et du Cobra Royal. On a écrit des textes scientifiques à la volée, tant est profonde et étendue notre science en matière de venins, de reptiles et de crochets.
A suivre, un scorpion, une araignée et puis on verra. Rien que du venimeux.
Pour endormir S., je raconte une aventure de Croquidou et Maurice dans le désert, qui ont des hallucinations après avoir mangé du peyotl, croyant se désaltérer. Ils s’ imaginent en train de se faire assommer par des nains furieux, hilares et invisibles. Je crois que j’ai emprunté cette image à un épisode de Rahan, le fils des âges farouches, dans lequel il avait par mégarde absorbé une certaine quantité d’amanite tue-mouche.
Les hallucinations, S., ça le bidonne.
Après ça on écoute un podcast consacré (sic) au phénomène des peluches de nombril, qui touche 85% des hommes adultes.