MAL AU DOS

Il n’y avait pas d’Internet à Tourcoing. C’était difficile de travailler.
Une certaine incertitude quant à l’avenir de l’école imprime son inquiétude à l’ambiance rafraîchie de ce début de semaine. Pas grand monde dans l’école, non plus. Toujours pas grand monde. Les rendez vous s’annulent plus vite qu’ils ne se reprennent. Mais les présents le sont suffisamment pour qu’il y ait de quoi s’occuper.
L. a fait de la lotte lundi et C.W. revenait des Etats Unis. La fille qu’elle avait embauchée pour prendre le son de son film n’avait pas arrêté de pleurer pendant les prises (émue par les récits des personnes filmées), ce qui avait donné de nombreuses occasions de fous rires à C. mais avait surtout déstabilisé celles et ceux qu’elle essayait de filmer…
De retour à Paris, c’est toujours le chantier à la maison, bien qu’Y. ait travaillé comme une dingue à nettoyer toute la poussière. On dort par-terre, c’est à dire en pente et je me lève avec les lombaires en pelote. Pas moyen d’aller jusqu’au bout de ma séance de musculation. J’abandonne après deux séries d’abdominaux et fonce à Saint-Denis installer deux ou trois bricoles avant de reprendre le RER et de sauter sur un Vélib’ à la Gare du Nord pour rallier la rue Alexandre Dumas, à l’atelier de T.M., qui m’attend pour travailler sur des projets sonores.
Nous passons l’après-midi ensemble, à régler des problèmes de réseau, à configurer Logic Audio pour l’interface Digi 002 et à hurler dans des micros.
En sortant, nous tombons sur F., que je n’ai pas vu depuis 10 ans et qui nous invite à venir le voir en concert le 14 juin à L’Etreinte rue Bleue.
Sinon, c’était la journée rhume des foins. J’épuise les mouchoirs et en fin de journée décide d’acheter une boîte d’actifed spécial rhinite allergique.
Ca va mieux mais je suis un peu dans les vaps, du coup.
Il faut encore porter le matelas dans la chambre.
Mal au dos.
Y. a préparé du poulet et des gnocchis.
En ce moment, tout mon temps est pris par la mise à jour de la correspondance sur le site de Ciudad del mar. Alors je suis un très mauvais compagnon: je ne mets pas le couvert, je ne débarrasse pas, je ne fais pas la cuisine, à peine la conversation. 
De plus aujourd’hui je cocottais d’une manière épouvantable parce que le vendeur de chez Dyptique, chez qui j’étais passé ce matin pour acheter une recharge de L’autre s’est senti obligé de me vaporiser avec leur dernière eau de Cologne, intitulée l’eau de l’eau, qui est d’une puanteur considérable. Rien qu’aux effluves qui subsistent encore sur le col de mon pull, j’ai des hauts-le-coeur. 
P.G. reçoit depuis quelques temps des courriers anonymes menaçants et m’a appelé pour me demander si ce n’était pas moi qui lui faisait une blague. 


lundi:

poste: 6,50 €
achats BHV: 133,40 €
train: 19,50 €
journal: 1,20 €
déjeuner: 6,80 €
cafés: 1,20 €
bières: 7,50 €

mardi:

café, donut: 1,50 €
déjeuner: 13,50 €
train: 26,80 €

mercredi:

petit déjeuner anglais: 8,00 €
parfum: 53,00 €
achats Leroy Merlin: 24,17 €
médicament: 6,50 €
courses: 8,70 €