D’après le médecin, je dois être guéri puisque nous sommes dimanche. Mais tout le monde est tombé malade. F., rentré jeudi, est aux antibiotiques, Y. en sort. Mon rhume des foins persiste. Je ne sais pas où en est H.D. (dit le goulot, dit la barrique) et j’espère ne pas lui avoir refilé mes microbes lors de notre périple à Cergy. Vu la pièce de J. dans les heures permises par la sécurité sociale jeudi matin. Il a bien travaillé. Avec H. nous avons songé un moment détruire son spectacle sur nos blogs juste pour le faire flipper, mais nous ne mettrons pas à exécution ce plan machiavélique. Alors bravo J., nous sommes fiers de toi et prêts à entrer dans les détails, si nécessaire, quand tu voudras.
Rencontré P., étudiante à Cergy, qui pourrait peut-être être une bonne actrice pour le film de Y. En tous cas on a tout de suite envie de la filmer. P.W., que nous avons filmé avec E.M. vendredi, pendant les heures autorisées par la sécurité sociale, lui trouve une ressemblance avec Virginie Thévenet.
Elle va également tourner pour notre amie la barrique.
Films vus, entretemps, La concentration et Liberté, la nuit de Philippe Garrel.
Je copie-colle le mail envoyé à Z., par flemme de réécrire là-dessus.
Suis allé voir La concentration et Liberté, la nuit de Garrel. Le premier, je ne sais pas quoi dire. C’est un jeune homme de 21 ans, en plein trip d’héro, qui a tourné ça et c’est exactement ce que c’est. Un document, d’une certaine façon.
Je repensais à ce que vous disiez à propos du documentaire. Il me semble que c’est plutôt la société et le monde. Car, si c’est le monde qui nous intéresse, le monde passe tout de même beaucoup par des formes sociales. Le problème c’est de ne pas être pris soi-même de façon trop collante dans des formes sociales, pour observer. Il y a un gros travail à fournir pour faire exploser (voire en douceur) les formes sociales qui sont celles d’un tournage. Elles sont fortes. Elles sont périlleuses. Liberté, la nuit c’est à moitié très beau. E. Riva fait pleurer. C. Boisson énerve, exaspère. Le linge blanc qui claque, comme si l’image brûlait. Le miroitement du soleil dans la mer. La silhouette au loin dans les entrelacs de ferronnerie du balcon. M. Garrel dans une tâche du pare-brise. Merde, je ne me souviens plus du nom du chef op. Je ne retrouve plus.
Vendredi, pris un verre, aux heures autorisées par la sécurité sociale, avec M., que je voudrais filmer dans une séquence de Metablog.
Elle attire mon attention sur deux vieilles dames, assez impayables, qui déjeunent.
Samedi au lit.
Le soir, dîner chez les L. Et justement A. et O. décident qu’il faut faire les vitres.
Il y a pleins de choses délicieuses à manger. Du jambon, des salades, des quiches, des tomates séchées que les L. font eux-mêmes puis des tartes aux citrons et un bon Vacqueyras.
O. chante la quéquette à Jésus Christ.
Vu quelques films de Dwoskin avec Y. au 104. M’ont fait penser à Warhol, Bruce Conner et Kenneth Anger. Assez excitant. J’essaierai de voir les plus récents, s’ils repassent.
Bon. Se coucher tôt, pour prendre le train tôt demain.
Bonne nuit.