ENFIN SEUL

Il suffisait d’y penser: j’ai supprimé tous les compteurs, trackerc, etc, de tous mes blogs.
Quelle libération ! Fini le nez collé aux statistiques. Un poison, ces statistiques. Un gouffre.
Terminé les fantasmes de contrôle, à moi les délices de la cécité.
Je devrais aussi me débarrasser de quelques comptes mails. Déjà le neuf, c’est terminé et ce n’est pas trop tôt.
Tiens, ça sent le poulet frit par la fenêtre. Pourtant mes fenêtres donnent sur la rue Myrra, pas sur la rue Poulet. Hum, hum…
Il serait temps de rentrer, d’aller manger un morceau.
Pas oublier la caméra et le pied pour demain, tournages divers avec E.
Fait des choix dans les archives.
Passé des coups de fils à A.R., A.R. (tiens mêmes initiales) et L.T. pour des voix.
Avancé sur les écrans avec O.
A l’instant appel de A.R. (lui, pas elle) qui est d’accord pour enregistrer des voix et on se rappelle mardi pour se donner un rendez vous ferme.
Hier c’était régression (cinéma et séries américaines). Mais régression nécessaire (de bons rêves roboratifs ensuite), avec en fin de journée Leur morale et la nôtre, pas pire mais pas mieux (simplement Dussolier et Abril s’amusent tellement que c’en est réjouissant: c’est du théâtre de boulevard). Lecture stimulante de Charles du Bos, grâce à Y. Une pensée fine et exacte (les Approximations, pourtant).
Trop de pain, de pâtes et de produits laitiers cette semaine.
La semaine prochaine fruits et légumes.
Il y a un trucs qui m’a fait hurler de rire au cinéma… Ah oui, le nouveau parfum des magnums à la cannelle. Il faudra que je note le nom de ce truc. Ou mieux, que j’enregistre la pub (c’est que le phrasé même est impayable).
Allez.

DREAM POLICE

Réveil 8h00.
Message de V. pour savoir si je ne suis toujours pas mort.
Toujours pas. Je crois que tout danger est écarté. Pour l’instant.
Grisaille, froid.
Montage rue Poulet. Des blocs froids en attente.
Are friends electric ?
Ecoute de voix, téléchargements.
Déjeuné de deux oeufs sur le plat et un morceau de fromage de brebis.
A 13h30 aux archives. Jusqu’à 17h30.
J’achète quelques fichiers (des cartes de 1575 et 1704).
Retour Poulet. Musique jusqu’à 20h et vélib’ jusqu’à la maison.
Du courrier.
Vérifié pour Charles du Bos et l’enregistrement du concerto en La mineur de Schumann Opus 54 par Benedetti Michelangeli et rappelé Y. pour lui donner les indications.
J’avais pensé aller voir un film mais rien n’est assez urgent pour me pousser à ressortir après avoir ingurgité tant de gnocchis à la crème. 
A la place, lecture et au lit.
Demain matin, peut-être, cinéma.
I’m praying to the alien.

TOUJOURS LÀ

Si j’ai avalé du verre pilé hier soir, en tous cas je n’en suis pas mort.
Les marteaux piqueurs m’ont rappelé à l’ordre à 8h20.
A 9h25, j’étais dans la salle 22 du multiplexe voisin pour voir Le silence de Lorna qui me fait l’effet d’un long court-métrage vieillot, dans lequel tout est mis à distance par le fait que c’est du scénario filmé. La seule matière intrigante c’est l’animalité des acteurs même. Mais je suis resté jusqu’au bout du scénario, qui correspondait pile – c’est une chance – avec le carton de dédicace et le déroulant du générique de fin.
Et pour une fois la caméra épaule ne m’a pas rendu malade: Lorna bouge lentement.
Pour Rosetta, j’avais dû sortir au bout de 20 minutes à cause de la nausée.
Blues tenace, aidé par la grisaille et le froid (impression de m’être fait rouler dans la farine par les prévisions météo). Mal dormi.
Me suis réveillé vers 3h et j’ai regardé les clips de G. sur Dailymotion.
Tiens, du soleil soudain.
Manger un truc et hop, rue Poulet, montage.

PUMA

Réveil 7h00.
Ecouté les nouvelles, les émissions du matin.
A 9h25, La Momie au Ciné Cité. resté 10 minutes. Je change de salle.
Bangkok Dangerous, avec Nicolas Cage. 
Il s’est inventé un drôle de rictus et une nouvelle variation de son regard de cocker. La version cocker-tueur avec rictus sur le côté. Parfois on dirait presque James Stewart. Ou plutôt la momie de James Stewart.
Rencontré A.S. en revenant, devant le Petit Marcel.
Il me parle d’un artiste qui aurait exposé à la biennale de Shanghai 2006 et qui travaille à développer des objets à partir de photos. Je dois avoir le catalogue quelque part puisque nous y étions passés avec P.P.
A l’ombre, il fait frais, au soleil il fait bon.
A 11h30, gym.
Bo bun à 14h15.
RDV Carrefour Pleyel avec G. à 15h30.
Courses chez Franprix et retour rue Poulet vers 17h30.
Travail sur le montage jusque vers 19h30.
Dîner au restaurant japonais (le bon) avec V.
Il y a un morceau de verre cassé dans une boulette de riz aux algues.
Du coup la patronne nous offre le dîner.
De retour, encore un peu de montage mais il faut que je rentre pour recharger le téléphone.
Coups de fils à V., qui crève de chaud à Cannes.
Saint Denis me donne le cafard. C’est triste, ce coin, mais triste.
Et les gens sont effroyablement seuls.
Effroyablement séparés.
Seuls, séparés, abandonnés.
Par petits îlots, si proches et si séparés.
Je crois que c’est pour ça que je vois tellement de merdes au cinéma.
Pour oublier. Pour faire passer cette tristesse.
Du coup je me suis acheté un t-shirt sur eBay. Un t-shirt PUMA rouge.
C’est malin.

Commentaire reçu ce jour là:

OUi, vous vous êtes vraiment entiché -ça se dit?- d’un ouf. Ces insultes qui pleuvent sur vous comme il pleut sur la ville, tout à coup… Comme la tempête, la fureur, le tonnerre, …comme si la présence validait la réalité par le travail ou l’inverse…
Votre séparation c’est nul et ça relève d’une schizophrénie dingue.
Trois ans de « rencontres » pour rien.
Comment livrer son intimité avec autant de jouissance en se servant de celle (intimité) des autres… je parle de lui.
Et puis tout à coup tuer celui qui vous a reconnu. Oui enfin je crois que c’est quand même un peu votre créature. Au départ, grâce à vous… et hop 1000 lecteurs de plus à sucer son…
Parce que franchement, à vous deux il y a quelque chose d’improbable mais la solitude de l’un est vraiment la déprime de l’autre. L’isolement et l’ectoplasme, le monocellulaire…
Il filme si bien ce que vous ne filmez pas, c’était comment dire complémentaire. DE la construction, du travail. Pourquoi il vous a conchié comme ça?
Vous n’êtes pas obligé de me répondre en lien public mais voici une autre adresse encore inutil@live.fr
Et puis vous n’êtes obligé de rien…
Quand je pense que je croyais que vous étiez une seule et même personne…
C’est la fête à Neu-Neu qui finit sous la pluie de septembre…
Les temps modernes sont vraiment aussi terribles que la Cité dont vous étiez les témoins.
Tous isolés, seuls et déprimés.
Dans le meilleur des cas…

REGAIN

Le soleil revient et même il va faire 27°C d’après Gogol.
On ne sait plus comment s’habiller…
Dimanche, j’ai continué l’apprentissage de Maya, jusqu’à la leçon consacrée à la caméra que je garde pour plus tard. U. est venu dîner. Essayages réussis de chemise et pull.
C’est bon la daurade au gingembre.
Hier matin, capture de rushes rue Poulet.
J’appelle A., rencontré samedi dans un garage de mécanique sauvage rue du Landy. On déjeune ensemble au foyer des Fillettes et on discute un bon moment.
Nous prenons rendez vous pour jeudi rue Poulet.
Je prends le 253 jusqu’à la Basilique et passe l’après-midi aux archives.
Retour Poulet vers 17h30. Suite et fin des captures.
Repassage de chemises et pantalons, toilette et je pars en Vélib’ pour la rue Vulpian, rejoindre Y. chez V. et C.
V. nous offre ses deux derniers livres.
On rentre en taxi avec un chauffeur qui énerve Y. avec sa manie de ralentir exprès pour être sûr de devoir s’arrêter à tous les feux rouges.

GRAND NETTOYAGE

Aspirateur.
Lessivage.
Aspirateur.
Nettoyage des vitres.
Aspirateur.
Lessive de rideaux, torchons etc.
Vu L.M. pour tournages chantiers.
Reste à voir les conducteurs de travaux.
Croisé un ectoplasme.
Pris le 173 au lieu du 139.
Pris le 139.
Vu F.D.
Le Cochon de Lait, fermé.
Pizza pour nous.
13h30, un thé.
Puis nettoyage, etc…
Lecture des comptes des receveurs.
Coup de fil de L.P. pour rendez vous semaine prochaine.
Y. partie voir ses parents.
Réglages réseau par téléphone.
S. lit un compte rendu du livre de M.B. dans ***. Confond la réalité avec la fiction, on dirait. Hum, hum…
Coup de fil de E.
Faim.

WALK THE WALK

Samedi suite:
Alternance soleil / nuages.
Lumière paradoxale.
Vélib jusqu’à Poulet vers 11h15-11h30.
Pris un hamburger au Floor’s.
Il y avait S.K. et toute une bande de maffieux devant le bar à sandwiches, assis sur des voitures et trifouillant à l’intérieur. A peu près les Soprano. 
On m’a volé mon escabeau.
Partons vers 13h30 pour Saint Denis.
De retour vers 20h-20h30.
Thé en bas de la rue Ramey.
Repassage Poulet, déposer les affaires et back Rambuteau Vélib.
Il fait frais.
Gnocchis-courgettes-oignons-thym-gingembre.
Soif.
Mappé un pano sur une sphère. Ca marche vu de l’intérieur.
Pour l’extérieur, il faudrait un pano convexe.

FILMS DU MATIN

Réveil 8h30.
Thé et galettes de riz au miel et hop, un coup de vélib’ me dépose devant Saint Eustache.
Au Ciné Cité, pour la séance de 9h05 de l’Empreinte de l’ange. Je tiens 15 minutes et je change de salle. Finalement, je vais voir Une chanson dans la tête. Je suis quasiment sûr que c’est le meilleur film français grand public en ce moment, bien qu’il s’agisse à peine d’un film (au sens où ce n’est pas réellement filmé, ni mis en scène, etc, quoique ce ne soit quand même pas aussi dégoûtant que le film précédent).
Et j’ai été réellement ému quand Patrick Chesnais s’est mis à chanter « Quand tu t’en vas, c’est ma vie qui s’en va ».
Ensuite, deux belles daurades, du pain bio au levain, des fromages, du vin et rentrer à la maison pour un brunch avec Y. et un gâteau au fromage blanc.
Rock’n roll.

RADICAL

Pour apprendre à connaître son nouveau ficus P.G. est parti en vacances au bord de la mer avec son arbre sous le bras. 
Le frère de B. a pêché un silure de près de 2 mètres. Je lui ai fait des agrandissements des tirages photo. Il existe des recettes de cuisine pour accommoder les silures.
C’est une sorte de gros poisson chat, au fond.
Hier, donc, pluie, pluie, pluie et pluie.
Ce n’était peut-être pas une bonne idée de retourner à la gym pour la troisième fois cette semaine: je suis tout courbatu aujourd’hui. Ensuite fait des courriers et du rangement rue Poulet, travaillé sur les projets de volumes et d’objets, terminé de construire un avion 3D dans Maya et me suis lancé dans les mappages. 
C’était journée végétarienne, parce qu’il faut faire descendre la montagne de légumes du jardin de mon père: assiettes haricots blancs, petit épeautre, ratatouille, pommes de terres, salade, tomates, concombres, algues. Le soir on triche en rajoutant une saucisse.
Ce matin grasse matinée jusqu’à 9 heures. 
Acheté des galettes de riz, des ampoules pour les spots et suis allé chercher des vêtements au pressing. La fille de chez 5 à sec m’explique qu’on lui fait faire des horaires de dingue (8h à 21h tous les jours payés sur 7 h). A cause de la productivité qu’elle me dit. Je m’étonne qu’il n’y ait pas de syndicat chez 5 à sec. Il faut en créer un. On se croirait au XIXème siècle.
Rendez vous avec V. à 13h pour une longue promenade filmée dans Saint Denis.
Le soleil est au rendez vous.

MEURSAULT

Réveil 8h, mais peu inspiré je me recouche et me relève une demi heure plus tard.
Direction Poulet pour second rendez vous avec A. mais second lapin.
Hum, hum…
Alors je fais autre chose. De la musique, par exemple.
Déjeuner avec V. dans un nouveau restaurant japonais qui vient d’ouvrir à la place du chinois du haut de la rue Ramey.
Ensuite, passage chez E. et L. qui sont rentrés.
E. est très ému par son séjour à Meursault et les pensées liées au vin. Il est intarissable sur la question, mais on ne peut pas encore goûter parce qu’il faut laisser vieillir les bouteilles. On discute objets, volumes, panoramiques.
Vers 17h45, je décide d’aller voir une super grosse bouse: le dernier Kassovitz, Babylon A.D. C’est dingue: même les larmes sont bruitées. MDR.
Rarement vu un truc aussi grotesque. Du coup, c’est assez exemplaire. On reste juste pour voir jusqu’où ça peut aller dans le ridicule. Une expérience cosmique.
Bon, maintenant ratatouille avant d’aller voir le nouveau Hong Sangsoo (mais celui-ci je m’en méfie: je l’avais téléchargé il y a un moment et n’avais pas dépassé les 5 premières minutes).
[MAJ] De retour après Woman on the beach, juste pour dire que j’ai été idiot de ne pas regarder plus de cinq minutes (quoiqu’il s’agisse vraiment d’un film à voir en salle) parce que c’est évidemment encore un petit chef d’oeuvre.

PAS D’IMAGES

Mais la tête farcie par le tutorial de Maya.
Ca commence à devenir coton ces extrusions d’ailes et de queues d’avion.
Mine de rien, ça prend un temps fou et je devrais peut-être sauter directement à la section caméra ? Hum… Si j’en ai marre demain, c’est ce que je ferai.
Là j’ai passé plus de trois heures sur un chapitre alors que je m’étais habitué a en faire dix par jour. Hum, hum…
Ce matin, un navet au réveil, ce n’est pas très digeste. 
La fille de Monaco. Pfff, pfff.
Petit balayage latéral du plat de la main.
Ensuite, pour me remettre, gym jusqu’à midi.
Déjeuner panini et classements de papiers, courriers divers et lessives rue Poulet.
Dîner au restaurant chinois avec S. qui a apporté des tonnes de légumes et de confitures.
Encore du Maya en rentrant.
Marre.
Au lit avec Tristram Shandy.

MAILLES, POLYGONES ET NURBS

Réveil 8h00.
A 9h15, Gomorra… Mais je sors au bout d’un moment parce que cette caméra épaule permanente me fait trop mal au coeur. D’ailleurs, je sors avec la certitude de ne rien manquer. Pas que ce soit nul: c’est indifférent.
Bon, ensuite gym jusque vers 12h30.
Au lieu d’écouter White Zombie ou Ministry dans mon walkman, j’écoute un podcast sur les ressources de l’économie chinoise. C’est reposant et pas plus mal pour courir.
En plus ça me déculpabilise de n’être pas en train de travailler puisqu’ainsi je travaille (ce podcast, ou des éléments du podcast pouvant me servir dans une séquence).
Dorénavant, la gym ce sera podcast.
Déjeuner avec Y. chez le japonais / chinois d’en face dont la patronne revient de 5 jours de vacances à Rome. 
Les nouilles sautées sont longues à venir.
C’est parce qu’ils ne sont pas encore rentrés dans leur tête, dit la patronne. 
Parlé avec O. qui est partant pour travailler à la construction d’un écran multitouch. Je passe un moment à rassembler de la documentation pour la lui envoyer.
Hélas pour lui, tout est en anglais.
Montage de l’interview de A. jusque vers 18h00.
Un tour au pressing.
Préparer le dîner.
Une dizaine de leçons de Maya.
Demain matin rendez vous avec A. pour travail d’écriture et déjeuner avec P.G.
On a enfin terminé les sorbets framboise et mangue.
Y. trouve que les glaces ça fait fête.
On se met à énumérer tout ce qui fait fête et tout ce qui ne fait pas fête.