En revenant de Caen, nous sommes passés chez A., qui nous a offert de la pastèque et ce fruit. Frais, doux mais plutôt insipide.
Lundi, nous avons profité de la canicule pour nous baigner dans une Manche bien tiède, au grand bonheur de C.
Le reste de la semaine, on a un peu payé par des rhumes un excès de climatisation dans la Peugeot 207 de M. Alamo. Il a fallu employer tire-jus et sérum physiologique.
Une semaine comme des coqs en pâtes chez C. et C., sans les filles dont nous squattons les chambres, comme une suite royale. On a un peu cassé les stores aussi mais j’ai demandé à C. de nous envoyer la note.
Mercredi, puisqu’il pleut, visite de la Tapisserie de Bayeux. C’est un peu comme dans le métro aux heures de pointe, avec un audioguide en guise d’iPod. A voir au coeur de l’hiver à mon avis. Vu B. et J. aussi, sur la plage et sommes allé boire une bière à la buvette de la gare des ferries de Ouistreham. Le « Ham » vient du vieil anglais (même racine que « home », désignant une maison) mais d’où vient le « Ouistre » ?
Bref, ce fût essentiellement un séjour gastronomique et récupératoire, grâce à l’accueil sans faille de nos hôtes. On se prépare maintenant pour un séjour protestant au coeur de la montagne cévenole, à un endroit sans électricité ni rien de ce genre et c’est même pas la peine d’essayer de nous joindre par téléphone ou par mail, on ne capte rien et toutes nos batteries sont à plat. On ne répondra pas.
CAPTAIN’S LOG STARDATE 1007182152
Sans image, comme souvent, comme parfois. Tiens, M.M. n’est plus mon amie sur Facebook depuis 23 minutes. Hum, hum… A quoi dois-je attribuer cette disgrâce ? A qui ? Je pourrais demander mais je préfère ne pas. C’est la moindre des choses de laisser les gens décider eux-mêmes qui ils veulent ou ne veulent pas pour ami-e, non ? Ne pas s’imposer me paraît être une règle d’or. J’hésite d’ailleurs constamment entre deux stratégies opposées: l’une consistant à virer de la liste de mes amis tous ceux que je ne connais pas, ou qui ne sont pas des êtres humains, ou qui sont amis avec des gens avec qui je n’aimerais pas être ami, etc, l’autre consistant à considérer ce truc d’amitié Facebook comme purement formel et à me lancer dans une campagne pour l’élection présidentielle avec pour objectif les 4000 nouveaux amis en trois jours. C’est toujours difficile de choisir comment se comporter avec ce genre de chose. Le mieux est de ne rien faire alors je ne fais rien. Grosso modo j’accepte tous les amis qui se présentent et n’ai qu’un critère de refus, que je tiens secret.
A part ça, on a encore mangé trop de gâteau alors que j’avais réussi à perdre dans la nuit le kilo que je reprends tous les jours.
On a donc fait un dîner léger de melon et de jambon des Pyrénées mais je n’ai pu résister à un pastis en épluchant la rhubarbe. Il faut qu’on termine toutes les provisions avant le départ demain.
Et là, j’ai envie de vin et ça tombe bien, il doit rester un fond de la bouteille qu’avait apporté U. vendredi.
Travaillé les doigtés diaboliques de Don’t think twice it’s alright et je crois bien que je n’y arriverai jamais. Ce n’est pas grave, ce n’est pas pour y arriver que je les travaille, mais pour provoquer l’apparition d’autre chose.
Cherché des accumulateurs solaires pour recharger les ordinateurs portables lors de notre prochain séjour dans les Cévennes, mais j’ai été refroidi par le prix de la chose: 549 € le kit pour Macbook. Donc, ce sera papier et stylo et c’est pas plus mal comme ça, ma bonne dame.
On a écrit une carte postale à madame T. pour la remercier de son accueil à St Amand Montrond. Il faut laisser une place pour l’adresse. J’ai dû utiliser un fléchage subtil.
Comme j’ai décidé de ne plus jamais dire de mal de rien ni de personne je ne parlerai absolument pas des nombreux films vus récemment. Heureusement qu’il y avait, entre deux interviews pour le Conseil de l’Ordre des experts comptables, les nouvelles de Lu Xun et la musique. Evidemment, il y a bien eu le Hong Sangsoo (quoi que ça fasse un bail, mais puisqu’aussi je ne fais qu’une entrée tout les deux mois environ) mais comme je l’avais vu en vidéo il y a un an, ce n’est pas une découverte. Mais j’ai été content de le revoir, bien que j’eusse encore préféré revoir Night & Day, avec Kim Young-Ho, mon acteur coréen préféré. Introuvable sur bittorrent pour l’instant, à ma connaissance.
PRÉPARATIFS (ORGANISATION)
C’est qu’il faut réserver les billets de train, les locations de voitures, bien synchroniser les départs et les arrivées, qui va où avec qui.
Sinon, je suis content pour Y-N.G. Ca a l’air de marcher sa pièce en Avignon. Dommage de ne pas y être au bon moment. On y passera plus tard, trop tard.
Lourd et humide aujourd’hui.
Coups de fils puis passer au bureau.
Ne pas donner trop de sucre à C. Le panforte c’était vraiment limite.
K. a pris l’avion pour le Japon ce matin. Taximoto ? Non, RER B, je crois.
Regardé le concert de Neil Young filmé par Johnathan Demme hier. Les nouvelles chansons sont bof mais les anciennes… Enfin, je préfère toujours la version seul sur scène ou alors le mur du son avec le Crazy Horse.
Mais évidemment, ça donne tout de suite envie de ressortir la guitare, ce que j’ai fait. Un peu tard (1h30).
Bon, au travail.
ORRIBLE
Hier soir, après avoir visité des salles de gym et des chantiers en compagnie de R.V., j’ai sauté sur un vélib, d’abord dans le mauvais sens du boulevard Voltaire, puis dans le bon grâce à la boussole, et me suis tout simplement propulsé vers le concert en appartement de jeune fille orrible chez Y.Z. et S.N., magnétisé par le mail hilarant reçu deux jours auparavant de la part de F.D.
c’est trop tard
vous n’avez plus le temps
jeune fille orrible en appartement
mercredi 7 juillet à 21h
chez Y. Z. et S. N.
6, rue …, m° voltaire/charonne
2ème ètage face
vous n’irez pas
vous regrettez
mais vous avez trop de trucs
on aurait dû prévenir plus tôt
mais on ne savait pas
ça s’est décidé hier soir
comme ça d’un coup
on y peut rien
c’est bon
vous allez pas nous chier une pendule pour ça
vous allez pas nous brouter avec vos petits emplois du temps de merde
oh ! y’a pas que vous sur terre, bordel !
putain, merde, c’est que : ma gueule, ma gueule, ma gueule…
ça, pour se regarder le nombril en chouinant, là, y’a du monde
mais quand il s’agit de voir un peu autour de soi, de… hein ! macache !
j’vais vous dire : restez chez vous, venez pas nous casser les couilles
Et là bas, d’abord c’est un lieu paradisiaque, de grands volumes, sans doute un ancien atelier de confection et ensuite j’y retrouve D.M. avec qui nous parlons films et bébés. Puis on se vautre dans quelque-chose qui est à mi-chemin entre le triple fauteuil, le sofa et la couchette surprise, avec des fausses fourrures crème / anthracite. C’est un concert de musique concrète. Accessoires tremblants. Suspens. Risques de casse important. Il y a un lustre vénitien. Les pampres sont mis en branle.
Il y a du sec et du liquide. C’est comme d’essayer de contenir une catastrophe avec du scotch. Parfois un des trois s’en va hors champ. Chutes d’objets. C’est beau. Un en tr’acte. Ils reprennent et achèvent. Nettoyage rangement puis une pièce de Lamonte Young, quatuor de chaises. Je chronomètre. 3 minutes. Puis un choeur dissonant. Il est tard. Mangé le reste de la glace aux mangues avant de me coucher.
Réveillé, comme tous les matins par les coups de fils du boucher dans la cour vers 6h30.
Message de S.H. rencontrée hier soir. Mail de W.Z. Ca faisait un bail. Je ferais bien un saut en Chine cet hiver, mais si je dois financer 在别处, ce sera difficile.
Grand rangement, repassage, vaisselle, lessive, avant d’aller chercher Y. et C. à Orly.
Il y a une alerte à la bombe.
Finalement, on fait exploser un inoffensif bagage. Je me demande si son propriétaire a assisté à la scène.
C. surexcitée. On va faire des courses. Fruits et légumes. Un bain. Repas et hop au lit.