TROP TÔT TROP TARD

Je n’ose même plus compter les jours. Je manque de discipline. C’est effrayant à quel point je manque de discipline et de suite dans les idées. Dans les idées et dans les actes. C’est effrayant. C’est une honte. Bref, je n’ai pas pris la moindre note depuis presque deux semaines. Bon, j’étais à Séoul. Il se passait des trucs. J’étais occupé. Et puis, je suis rentré. J’étais fatigué. J’étais malade. Un peu malade. Je le suis toujours et d’ailleurs j’ai rendez-vous chez SOS Médecins, boulevard Mac Donald. Eh oui, je suis à Paris pour quelques jours. Une formation pour les monteurs au CIFAP. Le cycle des formations. Chaque année dans les mêmes eaux. Et le cycle des sinusites. Justement.

Cela avait été une semaine assez fatigante. Le froid était finalement venu. Il avait fallu mettre en route le chauffage. J’avais attrapé le rhume de mon petit tyrannosaure et ce rhume était lentement en train de se transformer en sinusite, après avoir emprunté la forme d’une angine, d’une trachéite, d’une bronchite, etc.

Mercredi matin, j’étais parti pour Nantes et j’avais réservé la studette n°4, mais un coup de fil d’Anouk Aimée, en flagrant délit d’oubli de ses clés, me fit reprendre la route direction la maison où je dormis la nuit de mercredi. Le séminaire son, comme d’habitude, m’avait attristé. La forte impression d’ennui et même parfois l’expression d’une certaine colère d’être là, obligé d’être là, cela pouvait se lire sur certains visages. La précipitation à se lever dès les 19h30 sonnés. Bref, j’avais envie de raccrocher. Envie de dire ok, ok, on arrête là. Plus que deux séances et j’en aurai fini. Mais peut-être que j’arrêterai avant. Je crois que j’arrêterai avant. Je crois que je vais annuler les dernières séances. Faire autre chose. Faire quelque chose de plus intéressant, de plus passionnant.

Et puis jeudi en fin de journée, j’avais trois passagers Blabla Car. Deux déposes à Niort puis Poitiers et prendre le train. Mais un camion s’était renversé sur l’autoroute A83 à la hauteur de la sortie n°9 vers Niort et nous étions restés immobilisés pendant près d’une heure et j’avais bien sûr raté mon train.

Alors j’étais retourné dormir à la maison et j’avais récupéré mon écharpe. A quelque chose malheur est bon. Et puis, réveil à quatre heures. Démarrage à 4h45 et train à 6h12. J’avais eu le temps de déposer mon gros sac chez Pas-Glop et direction le CIFAP.