CE N’EST PAS PARCE QUE JE N’AI RIEN À DIRE QUE JE VAIS ME TAIRE

C’est drôle, je me souviendrai toujours de cette phrase entendue au hasard, un jour. Je ne sais plus qui disait ça. D’ailleurs, je ne peux pas le savoir, c’était une inconnue. C’était peut-être en passant, au détour d’une rue. Je ne sais pas. C’est juste que la phrase me fait rire et qu’en même temps elle me parle.

Je me disais ça justement, alors que j’ouvrais cette page comme machinalement, comme sans préméditation. Et d’ailleurs, c’est le cas. Je n’ai rien médité et encore moins prémédité. C’est juste qu’il est deux heures vingt sept du matin et que je viens d’achever le dernier épisode de la sixième et dernière saison de The Americans et que, comme ça, avant de dormir, je m’étais dit: « ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire que je vais me taire ».

Et je n’ai même pas d’image.

En réalité, des images, j’en ai fait des tonnes cette semaine. Ces deux dernières semaines. Mais pas des images pour moi. Des images pour la Martinique. Pour le studio.

Ça m’a pris un temps fou, un temps fou. On oublie tout le temps le temps que ça prend. Mais ça vous prend tout votre temps, tout. Et puis, tout à coup, ça s’arrête, c’est fini. On se disait qu’on n’en finirait jamais et puis on rectifie un dernier plan, on exporte un dernier graphique 2D.

Bon, j’ai encore quelques pages à rédiger. Demain, ce sera fini.

Il ne faudra pas que j’oublie de sortir les poubelles cette fois. Oui, c’est demain. C’est demain que ça fera quinze jours que j’ai écris que j’avais oublié de sortir les poubelles alors que, si ça se trouve – je n’ai pas vérifié mais c’est fort possible – je disais ça dans la dernière entrée. Ou, en tout cas, il n’y a pas bien longtemps en terme d’entrées. J’irai vérifier.

J’étais absent. J’étais entièrement requis par cette étude. J’étudiais. J’étais à l’étude. Et hop, c’est fini. Je ne suis plus étudiant. A nous la vie. A nous l’été.