
Hier j’ai eu la 110. Elle donne sur le port.
La vue est jolie mais la chambre a quelques problèmes.
En particulier, la lunette des WC est désolidarisée du bol de faïence.
La serrure électronique ne fonctionne pas au quart de tour.
Il faut s’y reprendre à trois fois.
Pas d’eau chaude ce matin, mais c’est peut-être parce que je me suis levé plus tard que d’habitude.
Dans la 110, il y a du réseau, mais près du lit seulement.
L’auberge de jeunesse est bourrée de monde. Un séminaire de dernière minute, m’a-t-on dit.
Vers trois heures du matin, ça shoote dans les portes et ça hurle graveleux dans les couloirs.
Écouté un vieil ACR, « Idées noires » par Manuela Morgaine et William de Carvalho. Beau et hypnotique. Puis une table rondes des Rencontres de Pétrarque 1992 consacrée à la « fin des idéologies ».
Ca discutaille sec mais je ne prête attention qu’aux timbres, aux phrasés, aux accents, au grain des voix. Seule compte la voix. Ce qu’elle dit n’a pas d’importance. La voix peut avoir raison et dire quelque chose de faux ou d’insensé. Inversement la voix peut énoncer une vérité pure et avoir tort cependant. Seul compte la musique de la voix. Le langage n’est rien. Le langage s’éloigne.