CHOP CHOP

Revenir aux fondamentaux, me disais-je, en débitant dans de grands sacs verts les branches de rosiers, de lauriers et de lierre que j’avais taillés ce matin. Et donc dire que la guerre au lierre est déclarée. Opération destruction, éradication, dispersion, désintégration.

Au départ, ça semble presque impossible mais, en avançant, on progresse visiblement.

Il vaut mieux être délicat. Le lierre finit par tenir les murs qu’il a colonisés. On doit le retirer sans provoquer l’effondrement, sans détruire les toits. Il faudra bientôt du ciment, des joints, des enduits.

Et puis j’ai ratissé, dégagé, créé un entassement de déchets végétaux pour y déverser les tombereaux d’herbe en voie de décomposition, de recomposition. Que vienne le broyeur, commandé hier. Nous sommes prêts à l’emploi.

Comme par un fait exprès, la pluie commence à tomber au moment où je me dis que ça suffit pour aujourd’hui et qu’il est temps de manger quelque chose. Je me prépare des tomates mozzarella basilic, un reste de coleslaw, du poulet froid, un yaourt grec à la confiture de mûre et ça va bien comme ça.

Vers 14h, je file à Thouars faire quelques courses, je rentre travailler un peu et puis je vais chercher S. au centre de loisirs. Je le retrouve en train de jouer avec A. et C. A. me demande quand ils vont venir manger à la maison. Je dis que je vais appeler ses parents pour organiser ça. Et à l’instant, je me dis que zut j’ai oublié. Pas grave. Demain.

On rentre. Le temps de regarder un documentaire sur les tardigrades, un autre sur les tortues et il est l’heure du bain. R. fait des galettes aux courgettes. Ça râle, mais la technique de ne pas prendre au sérieux les postures dramatiques fonctionne. Les galettes sont avalées, ainsi qu’une glace à l’eau. Les dents brossées, l’histoire lue, S. roupille à 21h. Mission accomplie.

Je réserve un appartement près de Royan pour samedi soir, en prévision de notre escapade à Planet Exotica, où S. veut retourner voir cobras, crotales et pythons réticulés.