l y a des jours comme ça: aujourd’hui c’était la journée des coups de fil hotline non-stop. Ca a commencé par celui d’E.D. à 9h30, qui m’a tiré du lit (il était plus que temps) et puis, pendant le petit déjeuner, un premier appel de P.C., qui rappellera moult fois pendant la journée, pour que je l’aide à réaliser un transfert de HDV vers DV, en passant par une exportation via QuickTime. La conversation se poursuit alors que je marche de Rambuteau à Fin Avril, malgré les sirènes de police, de pompier ou je ne sais quoi de bruyant qui fait que j’entends à peine ce que P. me dit, d’autant qu’elle doit relayer les questions de B. qui écoute mes réponses en spatialisé (je m’entends en écho, c’est désagréable). Il y a un SMS de ma mère qui s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles de l’avocat, puis un coup de fil de Chine, entre deux appels de P., parce que L. n’arrive pas à graver un DVD pour son exposition et qu’il a besoin que je lui explique où il faut chercher les fichiers exportés avec Compressor. Puis c’est C., qui me demande à quelle heure on se retrouve lundi et si je connais d’autres personnes qui peuvent lire les textes. Et il est aussi question de son ordinateur et de savoir s’il est assez puissant pour un montage en HDV.
Au milieu de tout ça, nous essayons d’avancer dans le montage des Thérèse movies. On capture quelques trucs et on change deux ou trois plans dans le montage, avec une pause déjeuner copieuse et roborative au restaurant On cherche encore…. Coup de fil de P.P., à propos de Chine, aussi, où il s’est fait maltraiter apparemment, toujours par la même bonne femme, cette Mme M. de malheur. Hum… On se dit que ce n’est peut-être pas avec ces gens-là qu’il faut essayer de s’entendre. Il y a peut-être davantage de perspectives dans le sud ? A Guangzhou ?
Et aussi, T.M., qui m’avait laissé un message en fin d’après midi et qui expose ses dernières photos à la Galerie Dominique Fiat, sur le stand de Paris Photo, où je la retrouve vers 20h30, après avoir marché de la rue Deguerry à la rue Poulet pour récupérer mon portefeuille, oublié hier. En marchant, coup de fil de l’avocat, qui m’explique que c’est en fait l’avocate adverse qui n’avait rien compris et bloquait la situation. J’SMS S. et appelle C. pour transmettre, puis F. pour savoir s’il a pensé à m’envoyer les invitations pour les soldes privées de Mme B.
Je vais de Poulet au Louvre en Vélib, mais je n’en trouve pas sur le chemin du retour à Rambuteau. J’ai des ampoules aux pieds et je suis plutôt lessivé.
Dans les couloirs du Carrousel du Louvre, je croise M.S. Cet imbécile fait comme s’il ne m’avait pas vu. Comme j’étais avec T., je ne l’ai pas apostrophé comme il le mérite.
Le plus beau, dans cette foire, ce sont tous ces hommes en costume devant des ordinateurs et toutes ces femmes élégantes assises sur des tables. Je recherche les endroits où il n’y a pas trop de photos sur les murs pour faire quelques films. J’aime décidément les façades d’immeubles de Miachael Wolf, déjà vues moult fois en Chine et j’ai été assez remué par les photos de morgue de Jeffrey Silverthorne.
Il y a beaucoup de pièces de collections et peu de choses excitantes parmi les nouveautés. Le plus agréable c’est de voir tellement de gens bien habillés. Mais on mange mal (ou pas) et on boit peu, bref, on ne s’amuse pas.
En rentrant, la lecture du journal, ou plutôt une rapide revue de presse via internet me plonge dans la consternation: la campagne menée contre les grévistes prend vraiment la forme d’une propagande populiste. Difficile de ne pas avoir envie de prendre les armes. J’ai même reçu du SPAM de l’UMP. Ca doit être le contre-coup de m’être acheté des costumes et des cravates sur eBay… L’élégance est un vilain défaut.