RAPIDEMENT

Parce qu’il se fait tard et que j’aimerais être en forme demain matin.
Il fait froid. Y. a eu raison de remettre le chauffage en route en fin de semaine dernière.
Le blizzard souffle du matin au soir et du soir au matin.
Avec parfois un rayon de soleil pour se réchauffer.
Ce matin, je dépose C. à l’école puis je vais faire un peu de gym.
Très peu.
Je rentre tôt, le temps de préparer un risotto, de manger et de préparer la cuisine pour que A., qui arrive à 13h, puisse faire le ménage comme il convient.
Tutoriels (égalisations), lecture, puis écoutes diverses avant d’aller chercher C. à 16h30 pour filer à Montreuil.

On y arrive vers 17h15.
G. et M. sont en train de décharger la deuxième cargaison de plaques de plâtre.
M. a terminé le plafond. De l’air, des épaisseurs de laine végétale et trois épaisseurs de placo.
Il n’y a déjà presque plus de réverbération dans la pièce.
Demain, ce sont les murs.
On se donne rendez-vous même heure. G. doit me montrer des échantillons de textiles pour les revêtements. Il faut aussi que l’on prévoit l’achat et la pose de câblages pour les enceintes encastrées dans les murs.

C. fait un peu sa princesse et m’énerve.
Elle veut des œufs en chocolat, des gaufres, des sashimis, regarder des films, écouter Charles Trenet, jouer aux cartes, lire les aventures d’Ulysse, tout ça en même temps, tout en se lavant les dents alors qu’il est l’heure de dormir depuis longtemps.
Je suis un tout petit peu obligé de hurler.
Fatigue.
Mais elle est bien mignonne.
Ah mince, avec tout ça, on a oublié le sérum physiologique et l’Aerius®.

Ensuite, calmement, un tutoriel de prise de son (sonates piano / violon dont une avec violoncelle) et tutoriel de montage de prises de voix.
Maintenant, il est temps d’aller dormir.

LUTTER CONTRE LE FROID

Tous les matins c’est pire.
Aujourd’hui 3°C.
Lutter contre le froid requiert toute mon énergie et toute mon attention. Pas moyen d’envisager une vie sociale par là-dessus.
Il y a déjà fort à faire entre les banques, les travaux, les achats, la rentrée prochaine, les impôts, les serrures, etc.
D’autant que l’atmosphère pré-électorale est tendue.
Encore dû zapper des gens ce matin.
Bon, ça fait de l’air aussi. De l’air frais. Mais c’est de chaleur que l’on rêve.

J’observe les mains des clients du café où je me suis assis en attendant midi.
Généralement occupées à manipuler des écrans tactiles.
Les gestes des pouces, notamment.
Va-t-on voir les pouces se développer davantage ? Grandir ? S’élargir ?
Je suis loin de Delacroix qui disait qu’il fallait être capable de croquer un homme qui tombe par la fenêtre pendant le temps que dure sa chute. J’arrive à peine à croquer une dame qui boit tranquillement son café accoudée au bar. 
Une tasse de café qui ne bouge pas me donne déjà du fil à retordre.
Comprendre les volumes, les masses et les reflets des bourrelets d’un fauteuil.
Comprendre son outil, le trait d’un stylo, sa capacité d’encrer.

C. a huit minutes de retard.
J’ai mis ma capuche pour me protéger du vent glacé.
Tout à l’heure, je me promets de mettre un bonnet, une écharpe et des gants.
Ne pas faiblir.
Affronter.
C. mange un chirashi et moi une omelette aux courgettes avec du lard fumé chinois.
Je crois que je vais faire une sieste pour me préparer à affronter le froid de l’après-midi.

On mange le petit écureuil en chocolat de C. Il y a des noisettes à l’intérieur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *