TOUX SÈCHE

Depuis plus d’une semaine, mais ça s’est radicalisé ces deux derniers jours. Signe qu’il faut que je m’arrête un peu pour bouquiner. M’arrêter de chanter un tout petit peu. Rester à la maison, deux ou trois jours. Je suis content de relire Le Maître et Marguerite de Boulgakov, par exemple. Et il me faut mon néo-codion avant de me coucher. Sinon, point de sommeil. Toux, toux et re-toux.
Tiens, à propos qu’est-ce que je viens foutre là ? Ca fait plus d’un mois que rien ?
Pff… C’est que toute mon attention s’était portée sur SOFITEL (ou SOFITEL’S ou SOFI TEL, enfin on ne sait pas encore très bien comment ça s’écrit, comment ça va s’écrire).
Et par exemple, il y a ces trois petites maquettes, là, qui nous ont pris quelques journées.

Et un concert à préparer pour le 5 janvier au Gibus. Plus d’autres et recherche de financements, de résidences, etc. Et quelques projets de films. Plusieurs choses en cours.
J’ai aussi failli partir en Chine pour un mois mais malheureusement/heureusement, ça ne se fait pas et je reste là. Et je tousse.
Vu hier F.C. chez Varan pour la projection du film Un bateau en carton de Jose Viera, qui a filmé des campements Roms à Massy-Palaiseau, Chilly Mazarin, etc. Une vie sisyphéenne, où chaque jour il faut reconstruire le bidonville boueux qu’on t’a détruit la veille. Où il faut sans cesse partir, revenir, partir, revenir. Un summum de l’absurde à la fois gai et désespérant. Surtout désespérant. Et pourtant gai. Et pourtant vivant. Des enfants sublimes. Des beautés. Et la boue, le froid, la récup, la misère, la peur, l’angoisse, la résignation, la colère, l’espoir sans espoir. Après, comme il se doit, on a bu du vin Portugais avec des charcuteries de même provenance. Le bateau en carton, c’est le truc dans lequel les milices roumaines faisaient monter les Roms pour les noyer en pleine mer. C’était encore avant la période Ceaucescu.

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