DERNIER JOUR

Je suis content, les élèves s’amusent bien avec le son. C’est parfois un peu potache mais plein d’idées à développer. Les voix se croisent, s’échangent, se refilent des phrases, des mots, deviennent de la musique, etc…
Dans le métro Transpole, c’est moins drôle… Il y a des bonshommes oranges censés assurer une sorte de service de sécurité mais pas très efficaces. Il y a surtout pas mal de types ivres et agressifs qui cassent des bouteilles et des abri-bus à la sortie. Profil bas avec mon petit sac et Boulgakov. J’ai l’impression d’être une vieille dame qui cache ses économies.

Martial a préparé un succulent repas: tourte aux carottes (pas comme dans la blague des lapins: c’est bon, avec du cumin et des baies rouges) et salade de haricots verts. Corinne et Quentin rentrent tard du cinnéma (ils sont allés voir Constantine, un truc avec Keanu Reeve). Je me bourre de pain et de fromage en les attendant et on boit des bières.

Petite bruine ce matin. Martial m’accompagne en vélo jusqu’au carrefour et continue tout droit pendant que je prends le métro. Maintenant, c’est du vent à tout arracher. Les élèves arrivent au compte-goutte.
Y. au téléphone est embêtée. Les décors, en Corse, ne lui conviennent pas et elle n’arrive pas à s’entendre avec C. sur le contrat de production. J’aimerais pouvoir la réconforter mais je n’y serai pas avant samedi. 
Hier, j’ai commencé à envoyer des extraits du blog sur le site de France-Culture et je vais continuer aujourd’hui. En relisant les notes de décembre, je me suis dit que ce n’était pas si mauvais de faire la liste des dépenses. Un bon pense-bête. Je crois que je vais recommencer. Et puis c’est bien, cette récurence. Ca oblige à une certaine rigueur.

Demain, il faut que je règle ces histoires de droits d’auteur. Savoir si je peux passer par la SACD ou s’il faut absolument que je m’inscrive à la SCAM. J’espère qu’il ne va pas faire un trop sale temps la semaine prochaine en Corse, ce serait dommage.
Suis en train de réfléchir à un projet de film sur une année avec un groupe d’étudiants de l’école, qui consisterait en une série de voyages dans les 5 écoles d’art de la région, au cours desquels nous filmerions les écoles, les élèves, les profs, les villes, la géographie, etc… Une sorte de cartographie, d’état des lieux, de mise en regards des lieux, des discours, des travaux…
Brr… Il fait froid.
Chopin…

FLANDRES !!!

Soleil hier, toute la journée, avec l’air vif et des odeurs de feuilles, de terre, d’humus.
Prise de bec avec V., épouvanté que je suis par la médiocrité du son dans l’auditorium. 
Finalement, je branche tout simplement les micros sur ma Mbox et le Powerbook et j’ai un son de bien meilleure qualité que le G5, avec la carte Motu et les cinquante millions de dollars de matériel. Ca fait peur. On enregistre les voix une bonne partie de la journée. Il faut sortir par la fenêtre de l’auditorium parce que la poignée de la porte est cassée.

Ce n’est que vers 20h00 que nous nous mettons au montage proprement dit et nous travaillons jusque vers 21h30, avec un petit noyau d’élèves intrépides.
Ensuite, je prends le métro pour la Belgique et je rentre chez Martial, où m’attend une bonne soupe, du pain, des rillettes de thon, de tendres pousses du genre alfalfa et du fromage. 

Ce matin, j’ai donné rendez-vous aux élèves à 10h00, de manière à pouvoir un peu travailler avant leur arrivée. D’ailleurs, dans cinq minutes il va être l’heure. Il fait gris et frais. Je vais me chercher un café.

NUITS DE BELGIQUE

Hier matin, réveil à 5 heures et préparatifs pour cette semaine tourquénoise.
Il y a un problème technique en Gare du Nord (un rail cassé) et le train a une heure de retard.
Début du stage son. Il n’y a pas grand-monde. Nous écoutons l’ACR, puis commençons à reporter les sons. Travail jusqu’à 18h30. Il pleut.
Je vais dormir chez Martial, à Mouscron, en Belgique. J’ai un plan succint mais je ne devrais pas me perdre.

Sur le chemin, il se met à pleuvoir de plus en plus.
J’arrive trempé.
La nouvelle maison de Martial et Corinne est immense. En travaux pour un moment.
Quentin a pris un mètre depuis la dernière fois que je l’ai vu. Les chats n’ont pas bougé.
J’ai pour voisine de pallier une élève de la fac d’arts plastiques de Lille.

Nous dînons et je me mets au lit tôt. Lu un peu de Boulgakov.
Réveil 7h45. Il fait soleil et frais.
Martial m’accompagne à l’école en voiture.

Les élèves arrivent. Je dois interrompre cette note.
A plus tard.

PRÉPARATIFS

N’avons pas traîné longtemps chez N.H. hier soir. Beaucoup trop de monde et je n’aime pas me frotter de trop près, surtout dans une ambiance enfumée. Le temps d’engloutir un whisky et quelques petits gâteaux orientaux, d’embrasser A.W., A.B., A.R., L.T., C.M., F.S., B.E., P.M. et bien d’autres, nous sommes repartis en catimini. Et ce fût une belle promenade nocturne dans la tiédeur inespérée de ce début d’avril.

Ce matin, grasse matinée jusque vers 11 heures, puis nous essayons de rabotter la porte de Y. mais rien n’y fait. Je pense qu’elle y est encore à l’heure qu’il est. Déjeûnons d’une salade de topinambours et de pommes de terre puis je rentre chez moi pour travailler. Sauf que j’ai oublié les clés chez Y. et que je suis donc obligé de retourner les chercher. En plus je me suis mis de la poussière de bois dans l’oeil en rabottant la porte. Et je suis beaucoup trop habillé. 

Je lance une lessive et lis les blogs, repasse quelques chemises et commence à me mettre à la paperasserie. J’écoute l’émission de Finkielkraut avec Badiou, dont Z. m’a refilé le lien. 
Vers 17h, je fais une pause pour aller embrasser Agnès et Philippe, dont c’est le vernissage dans un petit restaurant au 6, rue Lamarck. J’y reste le temps de boire un jus d’orange et je retourne à mes lessives.

Bon. Il faut que je fasse ma déclaration d’impôts.

LAPIN D’AVRIL

Pas eu le temps de poster hier soir. Ai rejoint Y. directement après le mixage et nous sommes partis dîner chez les B. A.W. est de la partie. Il y a du lapin et de la polenta, un excellent Madiran, des fromages à tomber par terre, des fraises et pour finir une grappa à la sauge. J’allais oublier l’excellente et mystérieuse salade à la peau graînée de petites gouttes, comme une chair de poule, comme une éternelle rosée. Nous sommes pompette en partant et je me demande comment Christa a pu se rendre à sa conférence ce matin à 9 heures. Moi, j’ai dû faire un violent effort pour me lever et être à 10 heures au studio 133 pour la fin du mixage.

Il a fallu faire des coupes, étant donné qu’au dernier moment la face B de l’émission, qui devait durer 10 minutes, est passée à 15 minutes. Du coup, suis obligé de sacrifier certains textes (désolé E.) mais ainsi le montage gagne en nervosité. Nous ne dépassons le temps réglementaire que de six secondes ce qui paraît acceptable. Et ça y est, j’ai un CD de l’ACR dans mon sac en sortant. J’ai envie de me mettre tout de suite à une version film. Hier j’ai filmé la prise de son du générique et quelques plans de coupe.

Il faut aussi que je m’occupe de la partie « chantier » (sur le site de France-Culture) et que je prépare le stage son qui commence lundi à Tourcoing. Ensuite, départ en Corse pour une semaine où je rejoindrai Y. qui fait ses repérages. Et m’occuper de tous les travaux en retard (Polyeucte, etc…).
Le temps me paraît trop court.
Ah oui et aussi, j’ai acheté un fer à repasser, des batteries neuves pour l’appareil photo et reçu le disque de Julien, le disquaire de Buis-les-Baronies qui sera en concert à Paris en juin.


Je me rends compte que je n’ai pas non plus fait de blog avant hier soir, mais retourner si loin dans le passé me donne comme le vertige. Enfin, juste dire que la deuxième projection d’Unglee était tout aussi émouvante que la première et qu’on voyait bien la cohérence de son oeuvre par ce rapprochement à un jour d’intervalle. Sebastien m’explique comment la caméra était installée, très haute sur pied, les modèles devant incliner la nuque et se tenir dans des positions étranges pour paraître presque frontaux. Et aussi la direction concernant la lumière, le sens de lecture. Je me suis dit que c’était vraiment un oeil de peintre, en fait. Que le maquillage était pour lui de la peinture. Et la lumière aussi: des touches…

Bref, je suis content d’avoir terminé ce mixage. C’était vraiment plaisant de travailler avec Bernard sur cette dernière étape. Parfois, on avait l’impression d’un accoucheur (surtout qu’entre temps je lisais le Journal d’un médecin de campagne de Boulgakov). Ce soir, c’est la soirée anniversaire de Noël Herpe. Il faut que je prenne une douche, que je n’oublie pas d’emporter le rabôt pour Y. qui voudrait réparer sa porte avant de partir en Corse et que j’y aille.
Je crois que j’ai oublié tout ce que je voulais dire, mais ce n’est pas grave. Ah oui, je suis retourné chez le coiffeur. A propos, que fait GrB ? A moins que le fux RSS ne marche pas, cela fait des jours et des jours qu’il n’y a pas de nouvelle entrée sur son blog…