
Oui, c’est toujours à l’ombre, à l’intérieur et masque lors des sorties. Le soleil n’est plus aussi présent, cela dit, et on dirait bien que le temps fraîchit.
Je me suis levé plus tôt, vers 7h30. Le dos est endolori mais, une fois debout, ça va. Il suffit de se lever. D’avoir confiance en nos capacités d’éveil. Nous sommes le premier juin. Mon comptable me suggère de remplir ma déclaration de TVA pour le mois de mai. Ce que je fais après un café.
J’écris à P.P. que je suis privé de sortie, en raison du rhume des foins. Plus tard, R. me dit qu’il nous propose de venir déjeuner chez eux, plutôt que d’aller pique-niquer.
Puis S. veut des crêpes, alors je fais des crêpes. Ensuite, quand les crêpes sont prêtes, je me dis que, pour aujourd’hui, je peux bien m’en autoriser quelques unes. J’écoute le début des Nuits de France-Culture consacrées à Fassbinder, mais, très vite, ça m’ennuie. Je me dis qu’il vaut mieux aller directement aux sources. Aux films, aux écrits.
Cette nuit, j’avais remarqué que le minuteur de la buanderie, qui sert à régler les heures de chauffe du cumulus, émettait un grésillement continu. Il règne un tel silence dans la maison, la nuit, que ce grésillement devient omniprésent. Je crois encore l’entendre depuis la chambre verte, au bout du couloir. Je me dis qu’il va falloir trouver un système moins bruyant. Un minuteur digital.
Les martinets commencent à s’habituer à ma présence. Tout à l’heure, alors que je récupérais du linge sec, l’un d’entre eux (je ne sais pas si c’est la maman ou le papa) s’est posé sur le fil à côté de moi et s’est balancé doucement. Ne voulant pas le laisser prendre trop ses aises – et surtout pour éviter trop de fientes – j’ai siffloté pour le faire déguerpir.
Je commence à en avoir un petit peu marre de David Lynch, après avoir revu hier Mulholland Drive, je me suis dit que ça allait bien comme ça. Mais je vais tout de même boucler l’affaire avec Inland Empire, dont je n’avais pas supporté plus de 15 minutes, la première fois. En revoyant les films après avoir lu la bio, j’en saisis mieux les intentions (en particulier scénaristiques) et cela fait un peu mieux « tenir » les morceaux, comme une espèce de ciment théorique. Ça ne change rien à la perception. Ce qui me plaît bien, c’est la tendance Buñuel de la direction d’acteur. Ce que je n’aime pas c’est l’hystérie, le drama, la surenchère, les explosions de violence. Ce qui emporte tout de même l’adhésion, malgré toutes les faiblesses, c’est le caractère absolument enfantin de toute l’œuvre et du personnage.