NEUTRALITY STUDIES

C’était en Italie. Quelle ville ? Je ne sais pas. D’abord, un camion transportant d’énormes charges avait heurté notre camion. Le choc avait provoqué la chute de l’énorme charge, causant des dégâts cataclysmiques.

La nuit.

Nous errons dans les décombres. À la recherche de quoi ? Je ne sais plus. Dans ma poche, mes lunettes sont cassées. Une des branches est réduite à presque un fil. Pourquoi ? Je crois me souvenir que j’ai mangé la branche. À force de la mordre, je l’ai brisée, mâchée et avalée. Et maintenant mes lunettes sont cassée et je ne peux plus rien voir, rien lire. Je suis pieds nus. Dans les décombres. Je ne sais pas pourquoi.

Il y a une fête. Il y a des fêtes. C’est le nouvel an. Nous sommes invités. Nous sommes invités partout. Il y a mille fêtes. Mais je ne veux pas aller à une fête. Je veux rentrer chez moi. Récupérer les affaires et filer. Comment vais-je conduire sans mes lunettes ? Je ne sais pas. Je crois me souvenir qu’il me reste une ancienne paire. Rayée. Poussiéreuse. Mais ça ira. Ça devrait aller. Partout, on me sollicite. On me dit: « viens, mangeons un morceau, parlons un peu ». Mon interlocuteur, mon hôte, c’est un homme que je ne connais pas. Il ressemble un peu à Marcello Mastroianni, un peu à Sergio Citti. Je ne répond pas favorablement. Il est vexé. Tout le monde est vexé. Je reçois des appels de dépit. Puisque je lâche tout le monde, tout le monde me lâche. Et je ne sais pas comment rentrer chez moi. J’ai oublié comment on fait. J’ai oublié où j’habite. Je parle à des téléphones silencieux.

Sinon, il fait vraiment beau. Et chaud.

Et ça devrait continuer encore toute la journée. Avec S. on va écouter un concert de Radio France à 16h, puis on ira chercher les gâteaux pour l’anniversaire de C.

S. attend avec impatience que j’ai fini pour qu’on regarde sur internet les jouets crotale d’occasion. Alors, je ne vais pas tarder.