REDESCENTE

C’est l’étape qui suit logiquement l’ascension, me disais-je. Et d’abord, il y avait eu le retour en voiture, avec les inévitables embouteillages.

Pourtant, nous étions partis tard. Nous avions dîné à la maison, avant d’embarquer le chat et toutes les affaires à bord d’Augustine et vroum dans la campagne belle et le soleil couchant, qui n’en finissait pas, les jours les plus longs approchant à grands pas.

Je portais mon masque et cela ne fut pas du luxe.

On ne s’est arrêté qu’une fois pour un rapide café-pipi et zou, on est rentrés.

À la hauteur de Dourdan, Waze nous propose de quitter l’itinéraire pour éviter un accident et nous suivons la procession. C’est une belle route qui passe par des villages cossus.

On met deux heures pour faire les soixante derniers kilomètres, mais c’est cool. On écoute des podcasts de la série « Bestioles » jusqu’à ce que S. se mette à rompichonner à demi.

La chatte hurle à la mort pendant soixante dix minutes. Je me souviens que, lorsque nous étions enfants, les chats se baladaient librement dans les voitures et que les ceintures de sécurité n’existaient pas à l’arrière. La voiture était un grand bateau d’ennui, de biscuits, de jus de fruits renversés, de coussins, de batailles et de chats ronronnants. Avec Europe 1, son chapelet de pubs et le Top 50. Et les parents qui disaient: « je vais en prendre un pour taper sur l’autre ». Ou bien: « si vous continuez comme ça, on s’arrête et on vous laisse au bord de la route ».

Bref, arrivée vers minuit quarante-cinq. Ce matin, réveil difficile pour S. La maîtresse non plus n’en mène pas large.

On avait prévu de travailler à la maison avec S.L. mais finalement on travaille à distance, puisqu’il faut faire des corrections à l’image avant de terminer le son et de placer des notes de musique.

Courses chez Carrefour. Reçu deux chemises Vinted. Lessives. Café. Riz et choux de Shanghai. Récupération.