
Je garde la photo comme document, le livre étant recommandé par H.K. et W.K. au cours du repas au « Roi des Gueux » mardi soir. Une cuisine moyen-âgeuse et généreuse, comme on peut s’y attendre. M.K. règle la note. Royale. Souveraine. Impossible de la contredire. Il faut laisser faire. À charge de revanche, je dis.
Avant, il y avait eu U., dont j’avais requis l’expertise pour la réunion à T., chargée d’examiner le projet d’établissement, en vue d’une présentation devant le CNESER pour habilitation du Master. J’abrège.
Ensuite, nous retrouvons J.B., qui passe nous prendre dans sa Golf, seul vestige de son faste récent, nous dit-il. Il y a distribution de disques à qui de droit, évidemment. J. avait commandé le sien, qui rejoint sa collection (lien public sur simple demande).
On boit quelques bières à la terrasse du Napoléon, avant de laisser U. prendre son train pour Paris et de rejoindre H., W. et M. au « Drugstore ». On y boit encore une bière, puis c’est J. qui nous quitte. Après le dîner, je rentre dormir chez H.
La maison est toute rangée. H. et N. partent pour la Corée jeudi matin.
On prévoit l’organisation d’une fête pour la sortie du vinyle.
J’en laisse une douzaine à H.
Rêves agités. Rébarbatifs.
Il y a ce lieu, un terrain vague où piochent des promeneurs, à la recherche de je ne sais quoi ou occupés à fonder quelque construction. Des moulages en plâtre traînent ça et là. Il faut passer un check point pour entrer. Devant, sont garés des Vélibs mais il faut payer en francs (12 francs le Vélib) et un panneau porte l’inscription suivante: « Prière de ne pas rapporter les vélos ». Et donc, ce lieu, qui est loin de chez moi, en proche banlieue, je m’y rends de temps en temps. C’est le lieu où tout à coup j’ai envie de faire quelque chose parce que j’ai envie d’en sortir. Ce lieu, je pense que c’est une école d’art, évidemment.
Et au réveil, j’y suis pour de bon.
Il y a des rattrapages. Ce n’est pas long.
Et puis tous ces courriers et démarches en retard.
Plus de place à l’auberge de jeunesse, c’était à prévoir et plus de train parce que c’est la grève, alors je prends une chambre à un million de dollars au B&B. Au moins, le matin j’aurais des œufs brouillés et du bacon.
Encore des rêves fastidieux. Un réveil inquiet. J’ai rendez-vous avec K.D., au FRAC et je n’ai pas envie d’y aller. Je ne veux voir personne. Je voudrais rester couché jusqu’à 9 heures mais il faut se lever, prendre une douche, un petit déjeuner, préparer ses affaires et son discours. Et puis tout s’enchaîne et j’apprends qu’un avion a disparu en mer au large du Caire.
Ca me rappelle que la veille nous avions organisé une conférence de Z.N., étudiante chercheuse égyptienne en résidence à l’école. Et toutes ces discussions consacrées à la question de savoir si l’art doit être beau, s’adresser à quelqu’un, etc. A midi avec L. c’était la même conversation. C’est toujours un sujet épuisant. On devrait clore la discussion en disant que les non-artistes n’ont rien à dire mais on a l’air ainsi de vouloir vexer celui ou celle qui cherche à s’exprimer. Il faut déployer des trésors de pédagogie, employer des métaphores, poser des questions, déployer une maïeutique. Epuisant, donc. Mais utile, sans doute.
Le dernier train prenable quitte Dunkerque à 16h56 et on l’attrape avec F.F., ce qui nous fait louper deux vernissages d’expo, mais à la guerre comme à la guerre.
Vendredi, rien branlé ou si peu que ce n’est guère racontable.
Et aujourd’hui, des courses, un peu de cuisine puis travail avec P.G. et maintenant il est temps d’y retourner. Cette petite pause blog, que je m’octroie suite à une conversation en chat sur Facebook avec M-A.O., a suffisamment duré. Au boulot.