COMES A TIME

Et je me suis dit qu’il faudrait se mettre au tir. Aller à la salle de tir et apprendre à tirer. Se préparer. Prendre des cours de close combat, de krav-maga. Il était temps de se préparer. De s’équiper. Et courir en treillis. Et tenir un fusil.

Je me disais ça en roulant ce matin vers Nantes. Et je me suis dit qu’il fallait encourager les jeunes à faire une carrière militaire. Je me disais ça, moi qui m’étais fait réformer, moi qui avait échappé au service militaire. Mieux valait être officier que soldat, avais-je pensé. C’était une pensée amère mais elle m’était dictée par le bon sens. Mieux valait être général que colonel, m’étais-je dit. Etre au plus près de l’information et de la stratégie. Peser dans le game. Nous n’étions certainement pas au bord d’une grande explosion culturelle, avais-je pensé. Nous n’étions vraisemblablement pas en présence d’un grand renouveau artistique, m’étais-je dit.

Voila ce que je me disais, ce matin, en roulant vers Nantes et en écoutant la radio. Je me disais que si les américains n’avaient pas le courage de prendre eux-mêmes les armes pour marcher sur le capitole et se débarrasser de leur tyran grotesque, alors il fallait se tenir prêt à les affronter tôt ou tard. Il finirait par obéir jusqu’au bout à leurs grotesques tyrans, m’étais-je dit. Il fallait écrire « tyrans », au pluriel, m’étais-je dit. Ils étaient plusieurs. Ils étaient une flopée. Il en sortait de partout. 

Voila ce que je me disais, en roulant vers Nantes ce matin, dans la beauté des frimas argentins. 

Une fois à Nantes, j’avais cessé de penser à cela. Jusqu’au déjeuner, où je m’étais remis à y penser, en discutant avec C. et M. Puis j’avais de nouveau cessé d’y penser pendant l’après-midi et je m’étais remis à y penser ce soir.

De travailler avec les étudiants m’avait changé les idées. Ils sont très gentils, ces étudiants, me suis-je dit. Adorables. Vraiment un bon groupe. C’était un plaisir, vraiment. On était conquis, attendris.

On ne pensait plus du tout à un fusil, un treillis, une grenade, une baïonnette. 

On était tout à la joie d’être jeune, insouciant et plein d’enthousiasme.

COMME MISSION

J’avais mis le réveil à 5h et puis, à 3h20 je m’étais dit que 5h pour partir à 6h, ça ne donnait pas l’occasion de rêvasser ni de s’angoisser en lisant les dernières dépêches AFP, ni de prendre un solide petit déjeuner. Alors j’avais avancé mon réveil à 4h30.

À 4h44, je sortais de la salle de bain, habillé de frais et à peu de frais.

À 5h00 les œufs sur le plat grésillaient dans la poêle à frire.

À 5h20, le petit déjeuner était englouti et j’étais prêt à partir. 

Alors je me suis dit que j’aurais pu aussi bien me lever à 5h. 

Mais, en même temps, me suis-je rappelé, il faut que je passe prendre de l’essence à A*** et donc partir à 5h45 au lieu de 6h n’est pas du luxe.

J’arrivais à 6h52 à la gare de Poitiers et montais à 7h05 dans la voiture n°1 du train de 7h14 pour Paris. J’écoutais la radio pendant le trajet, ce qui me donna l’occasion de rêvasser et de m’angoisser considérablement.

En passant à 9h15 devant la vitrine de Lenôtre, à la station Villiers,  je me suis dit —  observant un vendeur en train d’ aligner soigneusement des éclairs au chocolat — que ce serait une bonne idée de compléter mon petit déjeuner par une douceur de la maison, référence parisienne en matière de douceurs.

Et puis finalement, je n’ai rien trouvé de plus adapté qu’un croissant et un pain au chocolat. J’ai pris mes viennoiseries et je les ai mangées dans la rue. Elles n’avaient rien d’extraordinaire. J’ai regretté cet achat compulsif.

Peu après — ou peu avant, je ne sais plus — je suis resté un moment devant la vitrine du magasin Gentlemen’s Club et je me suis dit que peut-être qu’un de ces jours, prochainement, j’irai me commander un costume et quelques chemises en utilisant les services du tailleur maison.  200 € le costume, cela ne m’a pas paru excessif. Ça vaut le coup de faire l’essai.

Et puis j’ai dirigé mes pas vers l’avenue V***, pour participer à une commission confidentielle. 

J’en sors vers 16h30. Direction la gare Montparnasse où je dois prendre le train de 18h27 direction Poitiers. En attendant j’écris ceci à la terrasse de la Maison Pradier, qui met à disposition des tables et des chaises inamovibles. 

LE SOLEIL BRILLE, C’EST LA FÊTE AUX REPTILES

En réalité, il a plu aujourd’hui, la plupart du temps, mais, avec S., en roulant vers T***, nous nous sommes mis à chanter cette chanson, à imaginer une chanson des reptiles heureux de se dorer au soleil, pour réchauffer leurs corps, leur sang froid.

J’avais besoin d’une ceinture. Je portais cette même vieille ceinture, achetée chez GAP il y a maintenant vingt huit ans, mais le trou stratégique, celui que j’utilise le plus souvent, s’était élargi au point qu’il était devenu une fente assez longue et que mon pantalon tombait. Alors j’ai acheté une nouvelle ceinture chez E. Leclerc, à T*** et mon pantalon ne tombe plus. J’ai jeté la vieille ceinture de vingt huit ans dans une poubelle de la galerie commerciale et ma vie a pris un tour nouveau.

Nous avions aussi l’intention de racheter de la pâte à pizza, puisque maintenant S. nous prépare des pizzas, mais pas de pâte à pizza. Alors nous avons pris un livre de coloriage avec des dinosaures et nous sommes allés manger des hamburgers chez B.K. En attendant notre commande, nous colorions un T-Rex. L’on rencontre T., qui avait dormi « chez sa tatie ».

Une alerte d’A. A., c’est Augustine, notre Fiat 500 L. Et A. m’avertit qu’il faut remettre de l’huile. Je n’en trouve pas chez ACTION, où nous prenons un bloc de papier, mais j’en trouve chez Super U. De la 0W30, comme il se doit.

De retour à la maison, il pleut toujours.

Je laisse le chien dehors un moment. La chatte apprécie. Je fais rentrer le chien. Feulements, fuite. Je fais ressortir le chien. La chatte se calme. Je fais re-rentrer le chien. Affrontements muets et immobiles. Je descends la nourriture du chat, sa caisse. Puis je remonte la nourriture du chat, sa caisse.

On ne sait plus très bien comment faire. Comment laisser faire. Comment ne pas laisser faire.

S. se bourre de crêpes. La recette de J-F.P. est formidable mais les crêpes sont très légères, presque vaporeuses, molles, moelleuses en fait, et donc difficiles à retourner. Souvent un bord reste replié.

Comme j’en ai assez de raconter l’histoire de Roger le sarcosuchus, S. m’autorise à inventer à la place quelques histoires de Croquidou le crocodile. C’est bien aimable.

LOIN DES CROTALES DIAMANTINS

Pour faire du feu avec un silex, il faut du métal. Ou au moins une roche contenant du métal et du souffre, comme la marcassite. Et puis il faut de l’amadou. C’est pas tout simple. Un jour on fera du feu avec des silex, mais pas tout de suite. Il faut d’abord s’équiper. Récolter les éléments.

Cette nuit, il avait fait froid et le ciel était une splendeur. On voyait briller les planètes. Vibrer, serait plus juste. Tout cela palpitait, tremblait. J’avais craint une panne du bruleur de la chaudière à fioul, que j’avais du réarmer par trois fois, mais il tient sans arrêt depuis hier. Il fait bon dans la maison.

Et aujourd’hui, temps splendide. Après le déjeuner, on part avec S. se balader sur la route d’A***. Ciels bleus et petits moutons. Du vent dans le dos à l’aller, dans les oreilles au retour. On traverse le pont. On dirait un barrage de castors. C’en est peut-être un ? S. prend son goûter sur une pierre au bord du chemin et on repart dans l’autre sens. Une pause pour reposer les pieds endoloris.

Ce soir, j’avais faim et j’ai goûté le risotto aux cèpes. C’est mal, mais c’était bon.

Le lave-vaisselle m’annonce une erreur 25, ce qui veut dire que l’évacuation d’eau se fait mal. Demain, j’y jetterai un coup d’œil plus approfondi.

Entre la chatte et le chien, pour l’instant, c’est à couteaux tirés. La chatte règne sur l’étage, le chien sur le rez-de-chaussée. On va voir comment ça évolue.

I’M SO BORED WITH THE USA

Ne plus manger (ni -surtout- boire) le soir. 

Nuit agitée, difficile. Je ne supporte plus. Je mets la matinée à me remettre, ne buvant que de l’eau. A midi, je me fabrique une cole-slaw maison, avec des choux-raves rouges, des carottes, des canneberges, des noix de cajou, des cives, de la coriandre et du curry.

En fin de journée, ça va mieux.

Avancé sur les modifications de la bande-son maquette basilique. Exporté les voix des deux autres films à la demande de L. Je vais essayer de tout terminer demain.

Suis allé chercher S. au centre de loisirs à 13h pour qu’on passe l’après-midi ensemble. J’avais pris le vélo mais j’avais oublié son casque dans le coffre de la voiture. En rentrant, on perd Crétacé, l’ichtyosaure et on met un moment à le retrouver, dans le parapluie à l’entrée.

C. nous rejoint vers 16h30, immédiatement suivie de R., qui rentre de la troisième épreuve écrite de l’agrégation de philo. À la demande de S., j’ai fait des crêpes. 

R. monte deux petits films pour un hommage à F., décédé récemment. Je joins une des chansons que nous avions enregistrées cet été.

Livraison de courses vers 20h.

On regarde le documentaire-western sur le rat kangourou de l’Arizona et ses affrontements avec le crotale diamantin, le monstre de Gila, le scorpion jaune et le faucon de Harris. Sans parler des motos cross et des tontons flingueurs.

S. s’interroge sur le fonction dramaturgique de la musique entendue sur la séquence de la souris-scorpion. Le western reste la référence narrative, de même que pour l’Age de Glace. L’idée d’un territoire mystérieux, vaste et plein de dangers à conquérir ou, du moins, à explorer. L’idée d’un rêve de propriété et de prospérité.

DELENDA EST AMERIKA

C’était terrible, m’étais-je dit, repensant au discours du VP américain à Munich. Tellement, qu’il valait mieux en rire, avais-je pensé. Mais tout de même, quelle horreur. Quels horribles gens. Quel sale moment. Quel sale temps. Ça sent le réarmement tous azimuts, me suis-je dit, et je n’étais évidemment ni le premier ni le dernier.

Donc l’ennemi c’était l’Amérique maintenant. L’Amérique, aussi. Il ne manquait plus que ça. 

Sauf à espérer un sursaut intérieur. Une résistance. Une guerre civile. Mais non, ce serait business as usual, jusqu’au bout, jusqu’au cataclysme.

Alors mieux vaut ne pas laisser tourner toutes ces mauvaises pensées. Agir latéralement. Faire autre chose. Après avoir déposé S. au centre de loisirs (activité crêpes aujourd’hui), je m’étais mis au montage son des voix enregistrées hier avec L. et A. à la SCAM. Et puis, après m’être préparé un bol de riz avec des choux de Shanghai sautés, j’étais allé acheter un cadeau d’anniversaire pour T. Un disque dur SSD sur lequel j’avais ensuite recopié ma filmothèque portable. 750 Go de films.

Incartade au jeûne intermittent ce soir. Côtelettes russes, gratin dauphinois, gâteaux et champagne. Grosse incartade. Pas de petit déjeuner demain matin.

Regardé quelques épisodes de la deuxième saison de « OA » en pliant du linge, accrochant du linge, en déjeunant, en faisant du café, en recopiant des fichiers.

RATATINÉ

Hier, la toux, la toux, la toux.

Au lit, Toplexil. Ça me plonge dans une sorte de narcolepsie. Et tout à coup, je repense à ma grand-mère, qui me donnait une cuillerée de Toplexil avant de dormir, pratiquement à chaque fois que je dormais chez elle, ce qui arrivait souvent.

J’ai donc subi une sorte de sédation étant enfant. Des sédations répétées, en fait. Quelles ont pu en être les conséquences ? 

La toux se calme et j’ai pu dormir. Et puis ensuite, après avoir préparé des pancakes à 8h pour S. et C. affamés (et aussi Ch. qui dormait dans le salon), je me recouche vers 9h. Vers midi, on sort avec C. acheter de la poitrine séchée, des gâteaux de riz, des choux de Shanghai et je prépare une grande plâtrée de nian gao au porc fumé, pour une smala importante, puisque E., S. et R. nous rejoignent.

Après le déjeuner, sieste jusque vers 16h. Café et descente au point relais pour aller chercher un pantalon, une chemise et un pull commandés sur le Bon Coin.

Je regarde l’épisode 5 de Severance saison 2, sur lequel je m’étais endormi la veille (sous l’effet du Toplexil). R. et S. sont partis se balader du côté de Rosa Parks. Ils rentrent vers 18h30. S. prend un bain. Je prépare des gyoza, mais pas pour moi, jeûne intermittent oblige.

Mal partout, mais dormir ça arrange tout. Alors dodo.

ON OUBLIE TOUT

Les étudiants ne s’y étaient pas trompés: les vacances avaient commencé une semaine plus tôt. Ils avaient su ça. Ils n’étaient pas venus. Pas fous.

Nous ne sommes qu’une poignée de maniaques à nous être déplacés pour faire cours à des salles vides. 

Plaisir d’interpeler des étudiants retardataires et hébétés.

J’ai dû annuler le premier cours du séminaire « Acoustique des océans ». Il n’y avait que trois étudiants dans la salle. C’était abusé.

A la place, nous avons regardé A traveller’s needs de Hong Sangsoo. Mais, étant donné que les dialogues sont en anglais avec des sous-titres coréens, deux étudiants chinois se sont vite levés et sont partis après s’être humblement incliné en marmonnant: « Peut-être une prochaine fois, professeur… »

Nous sommes restés à deux, dans l’amphithéâtre vide et glacé. A regarder le film en nous pelant les miches. En nous gelant les pieds. Son nom de Séoul dans l’amphithéâtre désert. On était contents quand même, à la fin. Ça reste agréable, Hong Sangsoo, même avec les pieds gelés.

Et puis, et puis, puisque je ne peux plus rien manger passé quatorze heures, je suis allé me réchauffer au studio son et bien m’en a pris. Deux étudiants étaient en train de s’arracher les cheveux, incapable de comprendre comment parvenir à entendre un son ou à enregistrer quoi que ce soit. Normal, quelqu’un a tout débranché et rebranché n’importe comment. Je remets en état. Les remets en place. Il y a du son. Ça enregistre. Des hurlements. Ils sont contents. Moi aussi.

IBIDEM

Le plus difficile, c’est de bien s’organiser.

Il faut tenir le rythme, tenir la ligne. Ne rien lâcher. S’accrocher. D’abord, se lever plus tôt. Encore plus tôt. Bon, demain, c’est à cinq heures, c’est déjà pas mal. Mais les autres jours, il ne faut pas mollir. Six heures trente c’est trop tard. Plus le temps.

Il faut. Il faut arrêter avec il faut.

C’est soit je vais soit rien. Il faut, c’est nul. C’est constater que ça n’a pas lieu. 

Après une préparation assez poussée du cours de demain soir (acoustique des océans, première partie), je fais une pause pour aller déjeuner avec C. à la Porte de Pantin (elle va voir un concert à la Philharmonie, avec sa classe). Japonais, près de chez Woodbrass (mais pas sur l’avenue: dans une petite rue transversale). Puis un dessert au Café de la Musique, cher et pas bon. Service grimaçant et évasif.

Je reprends mon petit vélo. Dommage qu’il n’y ait pas de pont tournant, hors saison. Il faut grimper les escaliers en soulevant le vélo, qui pèse une tonne.

Mal au dos. Tout me fait mal au dos: mon sac, le vélo, la gym. C’est au milieu du dos et plutôt du côté droit.  C’est d’être assis pour préparer ce cours aussi. 

J’apprends pas mal de choses sur la formation de l’Univers, du système solaire, la notion de résonance, la structure interne de la Terre, les discontinuités, Shiva, les rythmes planétaires, etc. 

Je crois que ça va être bien. J’espère que ça va être bien.

UN POIGNARD POUR LA SOIF

On ne pense pas toujours à prendre une photo.

Ou bien ce ne sont pas des photos faites pour être publiées.

Heureusement, il y a les photos prises d’avance. Les plans B. Les faces B.

J’ai faim. J’ai très faim. Je n’avais pas assez mangé à midi, parce qu’il pleuvait et que je n’étais pas content, à cause de mes chaussures percées. Et puis je m’étais dit que j’en avais un peu marre de m’habiller avec des sacs de pommes de terre.

Quand ce n’étaient pas des sacs poubelles.

Je m’étais dit que, quand j’aurais perdu encore douze kilos de plus, je me mettrai à la recherche de vêtements plus dignes d’être portés. J’avais eu envie d’être élégant. Envie de prestance.

Cela dit, les sacs de pommes de terre, c’est pratique. Surtout si l’on possède sept ou huit exemplaires du même sac. Plus besoin de se demander ce qu’on va mettre.

Evidemment, il faudrait au moins un sac bien coupé en huit exemplaires, avec sous-vêtements et accessoires. Donc huit fois le même jean noir bien coupé et à ma taille. Cela fait longtemps que je ne fais plus faire d’ourlet. Par paresse, bien sûr, parce qu’on ne trouve pas une retoucherie correcte dans le quartier. Je porte donc des pantalons trop longs, qui font des accordéons au-dessus des chaussures. Et puis mal coupés, parce que c’est du prêt à porter bas de gamme.

Il me faudrait une dizaine de jeans noirs taillés sur mesure. Une dizaine de t-shirts noirs (j’admet le gris, pour changer et le bleu lorsqu’il n’est pas possible de faire autrement), quatre paires de chaussures étanches et confortables.

Et puis il me faudrait des vestes et des manteaux.

Je n’en peux plus de ces sweats à capuche et de ces doudounes Quechua.

Il me faudrait quatre costumes bien taillés (huit serait bien sûr plus confortable mais ne soyons pas excessif), une quinzaines de chemises fraiches et de bonne facture, une dizaine de jolies cravates, deux manteaux et deux imperméables, quatre bonnes paires de chaussures (au moins des Finsbury, mais des Churchs ou des Weston, ce serait mieux — je ne demande pas des Berlutti non plus, hein). 

Recevoir ça chaque année au moment des fêtes d’un admirateur inconnu, ce serait une amélioration notable de mon quotidien vestimentaire.

Pour l’instant, je m’en tiens aux sacs de pommes de terre mal coupés.

A propos, il faut que j’aille chez le coiffeur, au plus vite.