
Avant d’éteindre la lumière et de m’endormir en écoutant la radio, je me disais que, tout de même, j’avais manqué de régularité ces derniers jours. Ça ne va pas, ai-je pensé. La régularité est la clef, me suis-je dit. La question n’est pas de savoir si on a quelque chose à écrire ou pas. On ne sait jamais à l’avance. Il faut écrire, coûte que coûte.
Donc, avant d’éteindre et de m’endormir, juste dire que lundi matin je suis allé chercher à Parthenay un camion de 17m3, avec lequel je suis rentré à Aubervilliers. Avec R., nous l’avons rempli de cartons, de sacs et de meubles divers. Mardi matin, K. est venu m’aider à descendre le sèche-linge, qui est parti avec le camion, lui aussi.
I. m’attendait à P*** pour décharger et nous avons remplacé le canapé-lit raide et inconfortable, qui était dans le salon, par notre canapé d’Aubervilliers, qui est beaucoup plus confortable. J’ai réinstallé le vidéo-projecteur et regardé quelques épisodes de « The americans » sur l’écran, bien installé dans le canapé. Entretemps, les cartons avaient été dispatchés dans les différentes chambres, selon leurs attributions respectives.
J’étais allé rendre le camion, après l’avoir lavé et avoir refait le plein. J’étais un peu embêté d’avoir heurté un muret en pierre avec le coin arrière gauche. Mais, en examinant de près le camion, je découvre qu’il y a des rayures sur les deux côtés, dont je ne sais pas quelle est l’origine. On ouvre un litige et je ne peux pas récupérer mes 2000 euros de caution avant la fin de ce litige. Je me dis que ça va me coûter bonbon, comme on dit. D’autant que j’avais dû déjà envoyer 200 € à un ambulancier dont j’avais arraché le rétro en passant un peu trop près. Conduire un 17 m3 n’est pas toujours de la tarte. Je n’avais pas besoin de 17m3 me dis-je, maintenant. 12m3 auraient suffi, me dis-je.
J’ai décidé de ne pas m’en faire et de ne plus y penser. Mercredi matin, j’étais allé déposer Augustine au garage, pour remplacer le basculeur moteur et faire réaliser l’entretien. Je récupère la voiture à midi, je règle les travaux et rentre. À 16h30 je prends la route pour Paris. J’ai des passagers à prendre du côté de Chinon. F. et ses deux filles, B. et M. Absolument adorables.
La voiture émet des signaux de détresse. D’abord, c’est le cruise control qui débraye, puis le auto-start qui se met en berne, puis une alerte moteur. Je sors de l’autoroute et je me dis tout à coup que je sais ce que c’est: c’est l’huile. Il faut remettre de l’huile. Alors je vais acheter de l’huile et je remets de l’huile. Et, petit à petit, tout se remet d’aplomb.