
En buvant mon café, je me disais, tout de même, que ce qui fait obstruction à un réel investissement spectatoriel dans les films de David Lynch c’est que la logique de fonctionnement de l’univers décrit est sans cesse bouleversée. Elle n’est jamais fixée et établie une bonne fois pour toutes. Alors, tout est possible et plus rien ne dépend réellement des choix opérés par les personnages en connaissance de cause. Tout est suspendu à l’arbitraire d’une loi inconnue et qui change perpétuellement. Il n’y a plus de consciences agissantes. Ou bien c’est que l’agentivité est tellement étendue à tout et n’importe quoi qu’au bout du compte rien n’agit. Ne reste que la poésie visuelle et la joie de l’idée de mise en scène. C’est déjà pas mal, me dis-je. À défaut d’une idée du Monde, il y a une idée du cinéma, me dis-je. Et ça se fait rare, me dis-je.
Et en mangeant ma tartine de jambon, je me disais aussi qu’aujourd’hui je me passerai de fromage. Et il faisait toujours aussi frais, même s’il faisait de plus en plus beau.
Hier, j’avais tourné et retourné le plan du studio de A.B. dans tous les sens et il y a, à mon avis deux grandes options possibles. Nous en parlerons demain, normalement. J’envoie ça aux mails de ce matin et hop.
Pour l’heure, un peu de gymnastique et puis, ouste, dehors. Je suis resté enfermé toute la journée d’hier. Ça suffit comme ça. Je vais déjeuner avec mon bro et puis me balader un peu, avant d’aller chercher S. à l’école à 17h.